Ils l'ont échappé belle


Les commentateurs qui se sont fourvoyés (et nous ont trompés) pendant des mois, prétendent aujourd'hui nous expliquer pourquoi les Américains ont rejeté Clinton. Avec des arguments insultants pour ceux qui ont voté Trump. Mais voici un petit rappel de ce à quoi les Américains ont échappé (10/11/2016)


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Les électeurs de Trump seraient des "petits" blancs, des déclassés, des oubliés de la mondialisation, des sous-diplômés peu agiles du cerveau qui ont honte de leur vote et ne comprennent même pas les question qu'on leur pose dans les sondages, des racistes qui n'ont jamais accepté l'élection d'un noir à la Maison Blanche, j'en passe et des meilleures.
Un commentaire emblématique à ce sujet est celui d'un certain Daniel Warner, "politologue" américain (du genre qui n'avait rien vu venir!!!), interrogé par FranceInfo. Il mérite d'être lu en entier, tellement il parvient à être caricatural, lui qui prétend justement dénoncer la caricature de l'américain blanc moyen, qu'il déteste manifestement autant qu'il le méprise, qu'il prétend dessiner ici.

Dans un commentaire d'un tout autre ton, sur La Bussola, Marco Respinti (qui n'aime pas Trump et ne croyait pas en son élection) donne des raisons du rejet d'Hillary Clinton que les médias refusent obstinément de creuser, sans doute parce qu'elles sont gênantes; encore ne rappelle-t-il pas des inombrables scandales qui ont émaillé l'"ascension" de l'ex-future présidente - des scandales qu'Hidegarde von Hessen , pratiquement seule en France, dénonce inlassablement, avec courage et lucidité, depuis des mois. Des scandales (dont certains terrifiants) que pendant tout ce temps, la presse aux ordres a volontairement occultés (on ne peut même plus parler d'infraction à la déontogie - la déontologie appartenant manifestement une autre planète).


Avortement, recherche sur les cellules souches, LGBT, impôts.
Tout ce que les Américains ont perdu en rejetant Hillary


Marco Respinti
www.lanuovabq.it
10/11/2016
Ma traduction

* * *

Les cadres du Parti Démocrate et principalement les commentateurs liberal à la recherche de la raison pour laquelle les Américains ont élu président Donald J. Trump se bousculent pour expliquer qu'Hillary Clinton était le mauvais candidat. Ce n'est pas vrai. C'était le pire candidat. C'est pour cela qu'elle a été bruyamment défaite.

Qu'ont perdu les Américains en rejetant la Clinton?

En rejetant la Clinton, les Américains ont perdu sa promotion outrancière de l'avortement comme droit des femmes du monde entier. Pour la Clinton, en effet, l'avortement doit être pratiqué, si nécessaire, jusqu'à la dernière seconde avant la naissance. Pour la Clinton, rien ne peut interférer avec ce «droit», rien ne doit réduire la possibilité d'avortement. La priorité est toujours et seulement la décision de la mère, ce qu'elle choisit, ce qu'elle veut. La vie d'un enfant encore dans le sein de sa mère ne compte pas. Jamais. Pour elle, le bébé dans le sein maternel est privé de tout droit, comme elle l'a dit dans une interview à la chaîne de télévision NBC News en pleine campagne électorale, le 6 Avril 2016, insistant sur le fait qu'au contraire, le droit constitutionnel est précisément l'avortement. Et elle a répété le concept haut et clair il y a quelques semaines, le 19 Octobre, lors du troisième et dernier débat avec Trump, à l'Université du Nevada à Las Vegas. En conséquence, Hillary est favorable à une Cour suprême qui fait tout pour ne pas restreindre l'accès à l'avortement pour toutes les femmes, y compris les mineures. Si elle était devenue présidente des États-Unis, et si elle avait dû un jour nommer juge à la Cour suprême (ce qui est le cas aujourd'hui, après la mort du juge Antonin Scalia), la Clinton aurait suivi strictement ce critère. L'ancienne First Lady est en effet favorable même à l'avortement par naissance partielle (partial birth-abortion), une pratique ignoble qui prévoit la suppression de l'enfant quand il est partiellement sorti de l'utérus. Pour la Clinton, le financement public de l'avortement est donc normal, payé avec les impôts de ceux qui ne s'en serviront jamais et même y sont opposés.

En rejetant la Clinton , les Américains ont perdu sa nette défense de l'expérimentation sur les cellules embryonnaires humaines, qui cause la destruction des embryons.

En rejetant la Clinton, les Américains ont perdu la passion avec laquelle elle défend la contraception. Son plan pour l'industrie des soins de santé en 1993, quand elle oeuvrait contre le droit à la vie aux côtés de son mari-président Bill sans en avoir aucun titre, prévoyait également la diffusion de la RU-486 [la "pilule du lendemain"], laquelle, entre autre, n'est pas un contraceptif, mais une pilule abortive. Hillary se bat depuis des années pour la diffusion des «contraceptifs d'urgence» abortifs.

Bref, son dossier contre la vie humaine est large et varié.

En rejetant la Clinton, les Américains ont perdu son offensive LGBT. Hillary est favorable à la reconnaissance du «mariage» homosexuel. Dans le passé, elle avait fait des déclarations dans le sens contraire, mais seulement parce c'était trop tôt, [en avance sur le temps et l'histoire]. Ces dernières années, elle a jeté le masque et soutient chaque initiative du monde LGBT. Les mots avec lesquels, le 6 décembre 2011, au Palais des Nations-Unis à Genève, Hillary a exposé ses perspectives idéologique sur ce point sont resté célèbres : « [...] les droits des homosexuels sont des droits de l'homme et les droits de l' homme sont les droits des homosexuels», ce qui est entièrement faux. Au Sénat, Hillary a voté contre la proposition d'amender la Constitution fédérale pour protéger spécifiquement la famille naturelle et le mariage hétérosexuel monogame. Dans son programme électoral de cette année, elle revendique fièrement avoir été «[...] un partisan ouvert des droits des LGBT tout au long de sa carrière», rappelant même que comme secrétaire d'État, elle a fait tout ce qui était en son pouvoir pour promouvoir la cause homosexualiste. Sa campagne électorale se vante du reste de le faire encore, promettant de ne jamais abandonner la lutte.

En rejetant la Clinton, les Américains ont perdu aussi sa politique, centrée - non moins que celle de Barack Obama - sur le «tax-and-spend». Les initiatives présentées sur cette question au cours de la campagne électorale ont annoncé un milliard de milliards (!?) de dollars en nouvezux impôts sur dix ans, soit la destruction matérielle de la famille, de l'épargne, des sociétés et du bien public.

En rejetant la Clinton, les Américains ont finalement perdu la poursuite d'une politique étrangère dépourvue de stratégie et d'objectifs, inutilement complaisante mais toujours belliciste: en effet, si d'un côté c'est l'inanité et la faiblesse avec laquelle la politique étrangère d'Obama a été dirigée par la Secrétaire d'État Clinton qui a déclenché le problème respectivement de l'ISIS en Irak et de l'intervention de la Russie (???) en Syrie, de l'autre, en Libye, elle a mis la main à la gâchette avec un zèle certainement digne d'une meilleure cause, notamment en raison du chaos que la Libye est devenue depuis lors [il y aurait sans doute beaucoup d'autres choses à dire sur sa politique extérieure, mais elles dépassent sans doute ma compétence, ndt].

C'est tout cela que les Américains ont perdu en rejetant Hillary. Et c'est pour cela qu'Hillary a perdu.