Saint Joseph


Pour souhaiter une bonne fête à notre cher Benoît XVI.... en relisant une de ses catéchèses, sur la Sainte Famille de Nazareth (19/3/2016)


Il y évoquait la personne silencieuse du père adoptif de Jésus, modèle de la figure paternelle protectrice que notre société cherche à archiver définitivement comme survivance d'un passé obscurantiste.

"L'Atelier de Saint Joseph", fragment.
Je ne résiste pas au plaisir de reproduire, une fois de plus, le beau tableau d'Arìstides Artal (présenté
ici)

C'était la dernière catéchèse de l'année 2011, le 29 décembre.
Le Saint-Père travaillait alors à son livre sur l'enfance de Jésus, qui devait sortir en novembre de l'année suivante (pages spéciales: http://benoit-et-moi.fr/2012(III)/lenfance-de-jesus) et il nous offrait un aperçu de ce qu'il devait développer plus amplement dans le chapitre du livre intitulé "Conception et naissance de Jésus selon Matthieu ("L'Enfance de Jésus", Joseph Ratzinger Benoît XVI, Flammarion, coll Champ, p.61 et suivantes)

Voici un passage de cette catéchèse (à lire en entier ICI)


Nous pouvons tirer quelques réflexions sur la prière, sur le rapport avec Dieu, de la Sainte Famille, dans les récits des évangiles de l'enfance de Jésus.
(..)
Nous pouvons dire que la prière du Rosaire tire son modèle précisément de Marie, parce qu'elle consiste à contempler les mystères du Christ en union spirituelle avec la Mère du Seigneur. La capacité de Marie à vivre du regard de Dieu est, pour ainsi dire, contagieuse. Le premier à en faire l'expérience a été Saint-Joseph. Son amour humble et sincère pour sa fiancée et la décision d'unir sa vie à celle de Marie l'a attiré et introduit lui aussi, qui était déjà un «homme juste» ( Mt 1,19), dans une intimité particulière avec Dieu. En effet, avec Marie, et ensuite, surtout, avec Jésus, il commence une nouvelle façon de se mettre en relation avec Dieu, et de l'accueillir dans sa propre vie, d'entrer dans son dessein de salut, en faisant sa volonté. Après avoir suivi avec confiance l'indication de l'Ange - «N'aie pas peur de prendre Marie pour ta femme» (Matthieu 1,20) - il a pris Marie avec lui, et a partagé sa vie avec elle; il a vraiment donné toute sa personne à Marie et Jésus, et cela l'a conduit à la perfection de la réponse à la vocation reçue. L'Évangile, comme nous le savons, n'a conservé aucune parole de Joseph: sa présence est silencieuse, mais fidèle, constante, active. Nous pouvons imaginer que lui aussi, comme son épouse, et en harmonie intime avec elle, a vécu les années de l'enfance et de l'adolescence de Jésus, goûtant pour ainsi dire, sa présence dans leur famille. Joseph a pleinement accompli son rôle paternel, dans tous ses aspects. Sûrement, il a enseigné à Jésus la prière, avec Marie. En particulier, il l'a emmené avec lui à la synagogue, pour les rites du Sabbat, ainsi qu'à Jérusalem, pour les grandes fêtes du peuple d'Israël. Joseph, selon la tradition juive, aura guidé la prière domestique, tant quotidienne - le matin, le soir, aux repas - que dans les grandes fêtes religieuses. Ainsi, dans le rythme des journées passées à Nazareth, entre la simple maison et l'atelier de Joseph, Jésus a appris à alterner le travail et la prière, et à offrir à Dieu, même l'effort pour gagner le pain quotidien de la famille.