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Le Chemin de Rome et l'ascension de Pierre II (3)

Fin de la traduction de l'article d'Hilary White: Où le cardinal Parolin entre en scène (28/5/2017)

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¤ Le Chemin de Rome et l'ascension du Pape Pierre II
¤ Le Chemin de Rome et l'ascension de Pierre II (2)

Tout ce que j'ai lu et entendu sur l'affaire complexe et confuse des Chevaliers de Malte indique que c'est Parolin qui était derrière.
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Il y a un mois, dans un article repris du site One Peter Five (Maike Hickson), Marco Tosatti levait un coin de voile sur le rôle pour le moins ambigu joué par le cardinal Parolin dans l'affaire de L'Ordre de Malte (Ordre de Malte; les explications du Card. Burke). C'est sur cet aspect, disons poliment, opaque, qu'Hilary White base ses hypothèses sur l'"ascension de Pierre II".
Il faut répéter que ce ne sont que des hypothèses qui, bien que plausibles, ne sont bâties que sur des témoignages de seconde main (on comprend d'ailleurs que le Pape s'agace régulièrement des "ragots curiaux", qui le mettent tous en cause personnellement et qui ont littéralement explosé récemment - mais il doit y avoir une raison à cela...): personnellement, j'ai des doutes, non pas sur la possibilité d'une "candidature" de Parolin, mais sur celle du choix de son nom par le collège des cardinaux pour succéder à François.
Quoi qu'il en soit, pas mal de choses, justement liées à l'Ordre de Malte (notamment l'attitude du Pape, qui serait incompréhensible si les décisions en la matière étaient les siennes) s'éclairent.
Prochaine étape qui pourrait éventuellement donner corps à la théorie d'Hilary White: la désignation du successeur du cardinal Scola, parvenu à l'âge de la retraite canonique, au Siège de Milan.

LE CHEMIN DE ROME ET L'ASCENSION DU PAPE PIERRE II?
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Troisième partie. Où le cardinal Parolin entre en scène

Hilary White
remnantnewspaper.com
Ma traduction

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CHEVALIERS DE MALTE: UNE LECTURE INÉDITE... QUI EXPLIQUE BEAUCOUP DE CHOSES
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Les Chevaliers de Malte sont un secteur qui, jusqu'à la fin de l'année dernière, était encore dans une position ambiguë par rapport à la Révolution, et c'est l'affaire étalée sous les yeux des médias alternatifs qui a en grande partie vendu la mèche. Le problème de l'Ordre Souverain Militaire des Chevaliers de Malte, c'était que, tout en n'ayant pas d'argent eux-mêmes, les Chevaliers Profès - dont la plupart n'étaient pas de la noblesse - se voyaient attribuer par les constitutions l'essentiel du pouvoir. L'argent était entre les mains de la noblesse allemande / autrichienne, qui n'était pas profès et donc ne faisait pas la loi. Pour quelqu'un comme Albrescht von Boeselager (le «von» est essentiel ici), fils d'une vieille famille noble allemande, cela semblait être une inversion de la façon dont les choses devraient être.

Les particularités des constitutions des Chevaliers créaient ce qui pour la Révolution était une énigme ... qui a été résolue. Dans les prochains mois, surveillez la réécriture complète des constitutions, pour mettre le pouvoir constitutionnel entre les mains de la noblesse allemande laïque et l'enlever aux Chevaliers religieux profès. On m'a dit qu'il est probable que nous nous dirigeons vers la création de deux entités distinctes, mais vaguement liées historiquement, composées des chevaliers religieux profès qui maintiendraient la pompe, la cérémonie et les tenues, et seraient peut-être gracieusement autorisés à participer modestement à l'assistance de l'Ordre aux pauvres; et de l'autre côté, une ONG laïque, aux mains de l'Allemagne ou de Bruxelles, ayant l'oreille des structures de pouvoir du Vatican et en charge des comptes bancaires.

Et c'était surtout l'oeuvre du secrétaire d'État du Vatican, du cardinal Pietro Parolin et non de François. Tout ce que j'ai lu et entendu sur l'affaire complexe et confuse des Chevaliers de Malte indique que c'est Parolin qui était derrière. C'est chez Parolin, son ami, que Boeselager est allé faire recours contre son éviction, et l'affaire insignifiante des préservatifs. Et c'est Parolin et ses créatures qui contrôlent la situation depuis lors, en particulier le diplomate de carrière, l'archevêque Giovanni Angelo Becciu, qui est maintenant le représentant de facto du pape à l'Ordre souverain militaire des Chevaliers de Malte. Comme notre ami Mike Hichborn l'a signalé, c'est aussi Parolin, personnellement, qui aurait reçu un chèque de 30 millions d'euros du gestionnaire de fonds de la faction de la noblesse allemande de Boeselager.

Comme le dit un contact ironique: «On pensait que les Chevaliers étaient une affaire de riche noblesse répondant aux besoins des plus pauvres des pauvres. Aujourd'hui, nous avons les plus pauvres des pauvres qui sont mis au service de la riche noblesse».

Je crois que le succès de la manipulation et les paiements en cash résultant de l'affaire des Chevaliers de Malte font partie de la tentative [de candidature] de Parolin sur la papauté. Et c'était certainement un ballon d'essai, un test sur le terrain de ses pouvoirs, qui a été couronné de succès. Si tel est le cas, les quelques nouvelles que j'ai eues sont d'un grand intérêt.

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L'AMBITION DU CARDINAL PAROLIN
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Courrier électronique de Rome, en provenance de personnes liés à la Secrétairerie d'Etat, - c'est-à-dire le Cardinal Parolin: «Dernières nouvelles: au petit déjeuner, ils ont dit que Parolin devrait être fait archevêque de Milan et Becciu secrétaire d'Etat».

Des personnes qui ont leurs entrées là-bas m'ont affirmé que toute l'activité de prise effective de contrôle de l'affaire des Chevaliers de Malte par Parolin était destinée à rassembler des soutiens - en particulier le soutien des évêques allemands - pour Son Grand Projet. Il va maintenant commencer à faire pression sur Bergoglio pour qu'il démissionne afin que lui-même puisse être élu pape.

Et les 30 millions d'Euros ne seraient-ils pas un bon moyen de générer ce type de soutien? Ce ne serait pas la première fois que quelqu'un s'allierait avec la riche noblesse pour s'acheter un pontificat. Vu ainsi, c'est une démarche très traditionnelle.

Maintenant, cette nouvelle sur Milan et Becciu colle très bien avec tout cela. On m'a dit l'autre jour au téléphone que Becciu n'est pas l'homme de François, mais celui de Parolin. François n'aime pas particulièrement Becciu - un diplomate de carrière qui a passé toute sa carrière dans les salles couvertes de fresques du pouvoir politique et n'a jamais rencontré un pauvre de sa vie. Mais le Pape a permis à Becciu - vraisemblablement à la suggestion de Parolin - de reprendre les Chevaliers en main, car s'il échouait, il serait facile de se distancer de lui. Son nom étant inconnu, s'il réussissait, François pourrait facilement s'en attribuer le crédit.

Il est à coup sûr de plus en plus clair que toute l'affaire des Chevaliers de Malte et de la prise de contrôle allemande a été le bébé de Parolin dès le départ. Donc, Becciu, élevé par lui à la secrétairerie d'État serait très judicieux, parce queeeeeeeeeee ... (préparez-vous pour la chute ...)

Milan est un Siège [épiscopal] papabile. C'est un axiome commun dans l'histoire catholique: si vous voulez être le pape, faites-vous nommer archevêque de Milan.

Ce fait est si largement reconnu en Italie que les évêques italiens ont publié un communiqué de presse félicitant leur choix, le cardinal Scola, pour son élection à la papauté le 13 mars 2013. Scola était entré dans le Conclave avec le soutien d'Angelo Bagnasco, à la tête de la conférence des évêques italiens, Caffarra, le puissant leader des «conservateurs» et archevêque de Bologne, Ruini, l'ancien vicaire de Rome, et faiseur de roi reconnu. On peut supposer en toute sécurité que, si Parolin va à Milan, ce sera avec la bénédiction des Italiens, dont la plupart sont désormais rassasiés de Bergoglio.

Si l'information ci-dessus est vraie - et s'ils réussissent leur coup - cela signifierait que Parolin a l'intention de devenir le genre de pape qui maintient le pouvoir politique à portée, comme une arme sous son oreiller. Il faut se rappeler que Becciu - jusqu'à récemment insignifiant en tant que substitut de la Secrétairerie d'État - est certainement l'homme de Parolin, et s'il a été chargé des Chevaliers, c'est parce qu'il était le choix de Parolin, et non celui du pape. Si Parolin devenait pape, il aimerait certainement avoir un homme à lui, obéissant, déjà en place à la Scrétairerie d'Etat.

Ceux qui en sont consternés n'ont pas à l'être. C'est en fait la façon normale de procéder au Vatican et, franchement, c'est une une amélioration par rapport à la méthode bergoglienne de chantage et de surveillance.

Donc, ce pourrait être une très bonne idée, à présent, de surveiller de près le Cardinal Pietro Parolin.

fin