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La lettre des 140

... et l'humour réjouissant de Vittorio Messori! (7/2/2011)

Voir ici:
La fronde des théologiens allemands

Quel ennui, que les idéologies cléricales
http://www.labussolaquotidiana.it/..
Vittorio Messori
07-02-2011
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J'ai souvent répété que l'une des pires conséquences du vieillissement est l'ennui.
Dans l'éditorial d'aujourd'hui sur la Bussola, Andrea Tornielli parle d'un document désormais signé par un tiers des professeurs d'université de théologie de langue allemande, qui parlent de "changement nécessaire" dans l'Eglise et énumérent une série de propositions que je ne répéterai pas ici.

Je vous laisse imaginer ma réaction à voir se reproduire ce mantra qui, depuis 42 ans, soit depuis le légendaire 68 et la montée du cléricalisme «adulte», nous soumet régulièrement le contenu du théologiquement correct. La seule innovation de ces deux dernières décennies, par rapport aux propositions initiales, est la demande d'acceptation des couples homosexuels. Je me souviens, entre autres choses, que '68' prêchait non seulement la liberté sexuelle la plus complète, mais aussi l'initiation érotiques des très jeunes, dont ceux qui sont aujourd'hui indignés par le scandale de la pédophilie faisaient la propagande.

Pour en revenir à nos théologiens , on ne sait pas s'il faut rire ou pleurer en lisant qu'ils veulent "ouvrir un débat" sur ces questions. Oui, parce que ce qu'ils demandent - de l'abolition du célibat à l'ouverture du ministères aux femmes et au changement des règles morales - a déjà été largement décortiqué, débattu et étudié. Tous les pontificats après 68 ont dû l'affronter, cela a fait l'objet de commissions d'interventions, de Synodes, de documents des congrégations romaines, d'encycliques, de lettres pastorales, de rencontres.

Alors, chers théologiens, permettez cette question: mais qu'y a-t-il encore à débattre? Quelle race de professeurs êtes-vous si vous ignorez les débats qui ont déjà eu lieu? Parfois, en tant que laïc, j'en arriver à dire que je considère comme un don de la Providence la crise des vocations sacerdotales en Occident, parce que chaque prêtre en plus est susceptible d'être un problème de plus. Bien sûr, c'est seulement une provocation, et certainement erroné. Mais la tentation est forte ...

Je me souviens qu'un jour je me suis retrouvé assis à côté d'un pasteur lors d'une conférence de presse pour la présentation d'un livre de Hans Küng (attention à toujours l'appeler professeur, et jamais don Küng, sinon il se met en colère). À un moment donné, le pasteur se leva et dit, "Professeur Küng, les nouveautés que vous proposez pour l'Eglise catholique, nous les protestants, les avons depuis des décennies, mais nos églises sont vides. Nous avons attendu en vain qu'elles se remplisent avec les fidèles, qui attendaient de nous des attitudes en accord avec l'esprit du temps".
Il est vrai que les idéologies, en particulier les idéologies cléricales, ont un grand ennemi: la réalité des faits.

Il a été appelé.. « bébé-médicament » La théologie est la science des saints