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Brūlons les Eglises

Dans le prolongement de l'article de George Weigel (cf. Dérive intolérante en Europe (2) ) traduit ici avant hier, Carlota a de son côté traduit un article d'un site espagnol, qui confirme la rage d'anticatholicisme en Espagne (8/4/2011)

Carlota

Brûlons les églises!

Naïve malgré ma lucidité parfois bien pessimiste, je ne peux m’expliquer la férocité des « féministes » et notamment espagnoles que par leur déni de leur souffrance, une souffrance qui provient justement de leur refus de reconnaître leur spécificité et le don que Dieu leur a fait d’être femme à côté de l’homme et non pas femme en lutte contre l’homme. Elles sont malheureusement les victimes d’une idéologie qui se sert d’elles…
L’article ci-dessous rappelle quelques uns de leurs « exploits » récents mais il permet d’évoquer aussi un prêtre béatifié par Jean-Paul II en 2004 au parcours étonnant.
Les provocations dont il est question sont devenues banalités dans un relativisme ambiant à géométrie asymétrique plus que variable. Malheureusement aux écrits et paroles succèdent presque toujours les actes. Cela ne concerne pas que les féministes occidentales et espagnoles. Mais ce que l’on peut constater c’est que ce sont le plus souvent les chrétiens et plus particulièrement les catholiques qui en font les frais à l’échelle de la planète, et il ne semble pas que les gouvernements en place, quels qu’ils soient, mettent beaucoup d’ardeur à modérer ce type de comportement.

Un pas de plus du féminisme radical en Espagne
Il se vante déjà de l’incendie des églises

Pablo J Ginés
Religión en Libertad
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Les mouvements christianophobes ont refait appel avec force à l’incendie des églises en Espagne, certaines féministes se sont signalées avec enthousiasme.
- À la fin de juillet 2009, qui coïncidait avec le centenaire de la « Semaine Tragique » (1) 20 églises de Barcelone furent découvertes au matin avec des symboles féminins peints et des slogans comme « la lutte continue », et «l’unique église qui éclaire c’est celle qui brûle».
- En août 2009 deux églises de Béjar (Province de Salamanque, Castille) furent peintes avec des slogans « L’église qui éclaire c’est celle qui brûle ». En mai 2009, à Séville, l’on put lire : « Vous brûlerez comme en 36 » et « L’Église qui brûle » sur les églises de La Madeleine et du Saint Ange. En octobre 2010 le « Vous brûlerez comme en 36 » est apparu sur la maison de la confrérie du Christ de la Prière, Jardin des deux Sœurs (photo). Avec des menaces, comme c’est logique et éventuellement inévitable, de brûler des églises, pratiques dont ces groupes tirent orgueil.
« La nuit du mardi 22 au mercredi 23 mars, nous un groupe de femmes, nous avons incendié la porte principale de 6 mètres de l’église située place de Sarrià », se vantaient avec satisfaction des féministes radicales le dimanche 27 mars dernier sur le portail internet "antisystème" Saboteamos.info (ndt: antisytème est un doux euphémisme, quand l’on voit les textes et les illustrations du dit site!). Elles faisaient référence à leur attaque contre la paroisse Saint Vincent de Sarrià.
Les féministes radicales affirment :

"Bien qu’il entrait aussi dans nos objectifs de provoquer des dommages matériels, cette action est principalement symbolique. L’église symbolise et représente l’oppression historique et actuelle sur tout, envers nous comme femmes, en décidant sur nos corps et nos vies, notre rôle et nos fonctions dans cette société patriarcale. Ce n’est pas par hasard que nous avons choisi comme objectif ce quartier bourgeois, où en outre l’institution ecclésiastique tout comme la droite conservatrice est très présente (2). Avec cette action nous apportons notre offrande particulière à l’Eglise et à ses valeurs, trois litres d’essence qui ont brûlé en éclairant l’obscurité de la nuit. Nous voulons dédier ce geste à toutes les femmes mortes pour la morale du pardon et de la soumission, à toutes ces fillettes abusées, et à toutes les femmes qui ne se conforment pas au rôle imposé. Nous encourageons toutes les rebelles du jour et de la nuit à continuer à attaquer ces symboles du pouvoir parce qu’il est à la portée de nos mains ".

Il semble que ces féministes aient choisi Saint Vincent, simplement parce qu’il s’agit d’une paroisse d’un « quartier bourgeois ». Ce que c’est activistes ignorantes ne savent pas c’est que c’est la seule paroisse espagnole avec une chapelle dédiée à un officier de la Seconde République espagnole, le Bienheureux Pere Tarrés, officier médecin pendant la guerre civile. Après la guerre, devenu prêtre, il est connu pour son travail avec les femmes... en particulier comme l’aumônier de l’Hôpital de la Madeleine, où étaient accueillies les prostituées et les femmes pauvres en général. Sa dépouille mortelle repose dans l’église et fait l’objet de nombreuses dévotions. Il a été béatifié en 2004 (*).

L’actuel curé de Saint Vincent, le Père Manel Valls est assez connu car c’est lui qu’on voit dire la messe retransmise par TV2 – Catalogne. Le prêtre a expliqué que déjà en 2008 le presbytère avait été attaqué avec trois engins incendiaires chargés d’essence. En Juillet 2009 les radicaux antichrétiens avaient décidé de doubler la charge. Non pas trois mais six engins incendiaires avaient été trouvés par la Police à l’église de Sainte Genoveva Torres, à Majadahonda, banlieue de Madrid.

- Le 15 décembre 2010 des inconnus sont également entrés dans la chapelle du Centre des Pélerins de Pozuelo de Alarcón (banlieue Madrid) ont brûlé l’autel de la chapelle et le tapis qui l’entoure. Il semble que cela s’est passé vers les 4 heures du matin. Tout est devenu inutilisable à cause de la fumée. Il n’y a pas profanation du Saint Sacrement car les religieuses responsables ne le laissent pas dans le Tabernacle.
- Neuf jours plus tard, en pleine nuit de Noël, vers les 3h45 du matin des inconnus ont arrosé avec un produit inflammable la porte de bois de Sainte Catherine Martyre, à Majadahonda, qui a été très endommagé. Selon le curé, Juan Francisco Pérez Ruano, l’intention des inconnus était que « le feu atteigne le plafond à caisson de bois du chœur ».
C’est curieux que le lendemain de l’attentat à Saint Vincent de Sarriá à Barcelone, le porte-parole de l’association madrilène de création récente « Athées en lutte » à la Radio antisystème Ela réclame l’incendie des églises, une « référence indispensable » en même temps qu’il annonce une contre-procession pour le Jeudi Saint […], l’entrevue a été enregistrée et a commencé à circuler sur internet. « Athées en lutte » s’y définissait comme « un front idéologique d’idées, nous sommes exclusivement là pour châtier la conscience catholique. Notre objectif est de faire mal. Ou de faire mal à l’idéologie des gens. Nous ne fonctionnons pas dans le contemplatif ».

Cela a été dit le lendemain de l’incendie volontaire contre la paroisse de Saint Vincent. Depuis octobre 2008 quand des féministes pro-avortement ont distribué des boites d’allumette pour brûler des églises à la Gare du Nord de Valence (3) l’agressivité contre les chrétiens comme le démontrent les faits, est en recrudescence.

(*) Le bienheureuse Pere (ndt Pedro, ou Pierre en catalan) Tarrés i Claret est né le 30 mai 1905 à Manresa, province de Barcelone (Espagne). Ses parents sont très croyants et d’une tenue exemplaire. Ils ont deux autres filles. La famille déménage souvent à cause du travail du père qui est mécanicien. Pere Tarrés entre au collège des pères jésuites de Manresa. On le présente comme un jeune adolescent d’un naturel gai et ouvert, affectueux avec ses parents et ses sœurs, aimant beaucoup la nature, mais aussi contemplatif et mystique avec une âme de poète. Il aide souvent à la pharmacie d’un certain Josep Balaguer qui l’encouragea à poursuivre ses études.
Il obtient une bourse qui lui permet de poursuivre ses études jusqu’au baccalauréat et une autre obtenue grâce à l’aide de quelques médecins qui estiment qu’il est apte à entrer à la faculté de médecine de Barcelone. Il s’installe à partir de 1921 dans le quartier populaire de Gracia et a comme père spirituel un prêtre le Père Jaume Serra. Il est membre de la Fédération de l’Action Catholique, comme l’encourage à l’époque le Pape Pie XI et Pere Tarrés déclarera toujours que la vie spirituelle des militants est dans la dévotion eucharistique et l’amour filial à la Mère de Dieu.
Son père meurt en 1925 et un accident de sa mère la rend invalide (1927). À Noël 1927, avec l’approbation de son directeur spirituel, Pere Tarrés fait le vœu de chasteté. En 1928 il obtient brillamment son titre de docteur en médecine et s’établit définitivement à Barcelone alors que ses sœurs entrent au couvent des Conceptionnistes. Avec son collègue le Dr Gerardo Manresa, il fonde un sanatorium.

Le 8 juillet 1936 il part au Monastère de Monserrat pour y suivre une retraite mais il doit l’interrompre le 21 du fait du soulèvement dit national (Maroc espagnol - 18 juillet). Il se présente à la Généralité de Barcelone pour obtenir la protection de la police sur le monastère (fondé par les bénédictins au XIème siècle) et empêcher ce que l’on peut imaginer… Réfugié à Barcelone il apporte en cachette la communion à ceux qui sont persécutés par les rouges et il arrive à échapper à une perquisition réalisée à son domicile.
En juillet 1938, il doit s’enrôler dans l’armée de la République comme médecin (ndt: À l’époque ont lieu des combats très durs sur le front de l’Ebre, dernier verrou vers Barcelone). Grâce à son courage et son dévouement, les soldats, eux-mêmes, demandent qu’il soit nommé capitaine. Il dédie son temps libre à l’étude du latin et de la philosophie car il se prépare déjà pour devenir prêtre. En plus de soigner les corps, il ne perd aucune occasion de montrer sa foi. Il se rend aux vainqueurs le 26 janvier 1939 (ndt: Les premières troupes nationales étaient entrées dans Barcelone deux jours plus tôt. Madrid tombera deux mois plus tard). Il retrouve sa vie de médecin et rentre au séminaire de Barcelone le 29 septembre 1939. Il est ordonné prêtre en 1942. Il meurt le 31 août 1950 d’un lymphome dans la clinique même qu’il avait co-fondée. D’abord enterré au cimetière de Montjuic, ses restes furent déposés en 1975 dans l’église paroissiale de Saint Vincent de Sarrià. Il a été béatifié par Jean-Paul II lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à Lorette (Italie), le 5 septembre 2004.
Sources info notamment ici:
http://www.comb.cat/..
http://www.arqbcn.org/...

Notes

(1) 26 juillet – 2 août 1909, d’abord refusant la guerre au Maroc sous protectorat espagnol et l’envoi de soldats du contingents, les ouvriers catalans, zone la plus industrialisée d’Espagne, transformèrent leur mouvement protestataire pacifiste en actions anticatholiques violentes avec incendies d’églises, de couvents et d’écoles appartenant à l’Église. La troupe reçut l’ordre de tirer sur les manifestants.

(2) Certes le texte nage dans la confusion la plus totale mais au moins il est clair pour désigner « l’ennemi » : l’Eglise, mais aussi la droite, bien qu’en Espagne comme en France, on la cherche plutôt, depuis quelques décennies !

(3) En même temps le navire hôpital abortif hollandais « Langenort » de l’association Women in Waves mouillait au large de la capitale du Levant espagnol

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