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Des hommes et des dieux

Une très belle lettre de Jacqueline, qui réagit à un article paru sur ce site. (16/3/2011)

-> Voir ici: Des hommes et des dieux: une voix discordante

S’il est vrai que ce film parfait sur le plan esthétique peut surprendre dans ses motivations politiques - les déclarations encombrantes et choquantes de son réalisateur - il ne serait pas convenable de réduire la vie et la mort de ces hommes à un salmigondis politico-religieux. Ce serait faire injure à ces moines guidés en premier lieu par l’amour de Dieu. Ils n’étaient pas des béats et encore moins des benêts. Ils avaient fait le choix de vivre et de prier dans un lieu difficile en pleine connaissance de l’environnement et de ses dangers.
Le prieur était un intellectuel, frère Luc médecin, frère Christophe poète et écrivain, les autres étaient plombier, jardinier, cuisinier, homme à tout faire. Les idées du prieur au sujet d’une “communion” entre l’Islam et le Catholicisme ne rencontraient que rarement l’adhésion générale et provoquaient souvent incompréhensions et tiraillements. Dans le film, frère Luc demande à son voisin “Tu as compris ce que Christian raconte”?
Après le massacre des croates travaillant au barrage à quelques kilomètres du couvent, les moines comprennent qu’ils seront les prochains. A Alger, deux religieuses espagnoles sont tuées, un évêque et la bibliothécaire égorgés. Le temps approche. Il faut choisir de partir ou de rester. Frère Paul qui était en France pour l’anniversaire de sa mère est revenu. Frère Célestin est rentré lui-aussi après une opération cardiaque importante. Pourquoi sont-ils revenus puisqu’ils connaissaient le danger ? Nous ne pouvions abandonner nos frères écriront-ils.

Choisir n’est pas facile, il faudra de nombreux votes avant d’atteindre l’unanimité. En attendant, la vie du couvent continue à travers silences, prières et travaux journaliers. Le prieur se tourne davantage vers ses frères dans l’angoisse oubliant ses grandes idées sur le soufisme intégré. Car ils ont peur, terriblement peur nos frères de l’Atlas. , le rapt, le départ vers l’inconnu et la fin tragique et ignoble. Le rapt survient. Le départ vers l’inconnu. La fin tragique et ignoble.

Que s’est-il passé ? Nul ne le sait vraiment. Peut-être a-t-on quelques dossiers plus explicites dans les hautes sphères françaises et algériennes ? En visite officielle en France, le président Bouteflika dira “Le temps n’est pas venu de dire la vérité”.

Dernier survivant du monastère, frère Jean-Pierre dira tout le bien qu’il pense du film tourné au Maroc pour des raisons évidentes. Film que l’on doit avant tout considérer comme un hommage.

Chaque semaine, un prêtre se rend sur les lieux, sous la protection de la police, pour entretenir les tombes, aider les villageois et célébrer la messe. Dans ces tombes, on ne trouve que les têtes. On dit que l’armée a monté une opération contre les rebelles et a tiré sans distinction. Les corps criblés de balles auraient parlé. Aujourd’hui, la justice suit son cours.

Pour nous qui sommes chrétiens, nul n’est besoin de chercher plus loin, il nous suffit de les aimer nos frères de l’Atlas et même de les prier car ils ont donné leurs vies pour ceux qu’ils aimaient.

Ce sont nos frères pour l’Eternité.

Jacqueline.

La nature est sans pitié Droit de réponse