Un salmigondis de commentaires
à la suite du dernier billet d'un blog de la Croix, consacré aux "Ultra.... catholiques". Excellente réflexion d'un lecteur. (7/12/2011)
Il y a à peu près un an, j'écrivais (voir benoit-et-moi.fr/2010-III/) à propos du blog d'Isabelle de Gaulmyn, dans La Croix:
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Elle lance, mine de rien, une réflexion de quelques lignes sur un sujet d'actualité, très bien choisi de façon à susciter les réactions qu'elle attend: en somme, elle laisse les autres s'exprimer à sa place, disant ce qu'ELLE a envie de dire, tout en faisant implicitement remarquer "ce n'est pas moi, mais vous voyez bien ce que pensent les catholiques de France". Elle a très rarement critiqué ouvertement le Pape (même si elle l'a déjà fait). Elle procède plutôt "mine de rien"..
Et ça fonctionne à merveille. Elle gagne régulièrement le jackpot, les commentaires dégringolent sur son blog comme les pièces dans les machines à sous. Pour le dernier message, sur "l'Age dans l'Eglise", il y a déjà à ce jour plus de 140 commentaires.
Un lecteur, J.L, a fait une réflexion similaire à la suite du dernier billet intitulé "Ultra.... catholique" (on appréciera l'immersion dans l'actualité, un peu moins le souci "d'apaisement" (!) de la journaliste), mais il l'a développée de façon bien plus riche et plus argumentée que moi.
Il a posté son commentaire parmi les 103 déjà "validés" par le modérateur mais le sien n'a pas encore été publié... et selon mon expérience, risque de ne pas l'être.
Je crois juste de lui laisser une place ici!
J'ajoute que j'ai parcouru en diagonale et vaguement le billet d'IdG et les commentaires, le courage me manque pour me plonger dans ce "salmigondis" de médiocre intérêt. C'est vrai que ça part dans tous les sens, et que l'impression d'ensemble est la division [1]. On peut supposer que c'est voulu [2].
Avant de citer son commentaire, mon lecteur m'écrit:
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[Dans] son dernier article : "Ultra....catholiques" (...) j'ai lu les innombrables commentaires, vrais échanges de perplexités. Aucune intervention de sa part pour préciser, synthétiser, reprendre, aider à y voir clair. Les lecteurs restent sur leur faim à se chamailler [1]. Typique d'une pratique délétère de psychologie sociale croyant encore naïvement et péremptoirement aux vertus périmées de "l'échange pour l'échange".
Le commentaire de JL
Je découvre ce blog et suis scandalisé.
Quel sens a cet article, sinon un chiffon rouge "pour que ça échange", sans aucun souci de synthèse et de clarification ? Je connais un autre blog qui a l'honnêteté de répondre à chaque fois qu'il le juge nécessaire et même s'il n'est pas forcément convaincant, a le souci de former et d'enseigner.
L'auteur du blog fait une mauvaise action, elle n'a aucun souci de voir et d'aider à voir. Typique d'une psycho-pédago massifiante et matérialiste qui fait tant de dégâts… d'une idéologue adepte du "dynamisme pur", comme sourde et aveugle.
Les commentaires, sincères, témoignent de la confusion des esprits. Il y a à boire et à manger, des réflexions bien justes et des énormités, un salmigondis qui donne le tournis.
Que peut retirer un athée de bonne volonté qui lirait cette invraisemblable pâtée… ? Il criera au fou.
C'est ce que fait ce prêtre de passage (n° 71) : "Excusez-moi, c’est la première fois que je participe à un blog… Je suis prêtre en Afrique et suis en France pour une opération. Je ne suis pas trop toutes vos discussions, frères et sœurs blogueurs. Je trouve qu’il y a beaucoup de bavardage avec accusations ou justifications, etc. J’ai l’impression que c’est comme les disciples d’Emmaüs avant d’avoir reconnu le Christ… Ils ressassaient le passé et semblaient avoir perdu l'espérance. . .
Est ce qu’il ne faut pas complètement changer notre regard pour aller ensemble de l’avant avec le Seigneur ? "
Notes
[1] Le 20 février 2009, en pleine tempête Williamson, tout juste relayée par la polémique au sujet d'une fillette ayant avorté, au Brésil (où le même blog, en France, avait joué son rôle habituel, voir ici), lors d'une visite au Grand Séminaire Pontifical Romain, Benoît XVI disait, citant la lettre de Saint-Paul aux Galates:
"Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous allez vous entre-détruire... Laissez-vous mener par l'Esprit". Il me semble que dans cette communauté - qui n'était plus sur la voie de la communion avec le Christ, mais de la loi extérieure de la "chair" - ressortent naturellement également des polémiques et Paul dit: "Vous devenez comme des bêtes sauvages (ndlr: "belve"), l'un mord l'autre". Il évoque ainsi les polémiques qui naissent là où la foi dégénère en un intellectualisme et l'humilité est remplacée par l'arrogance d'être meilleur que l'autre.
Nous voyons bien qu'aujourd'hui encore, il y a des cas semblables où, au lieu de s'insérer dans la communion avec le Christ, dans le Corps du Christ qui est l'Eglise, chacun veut être supérieur à l'autre et avec une arrogance intellectuelle, veut faire croire qu'il est meilleur. C'est ainsi que naissent les polémiques qui sont destructrices, que naît une caricature de l'Eglise qui devrait être une seule âme et un seul cœur.
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[2] On m'objectera que dans un billet consacré à un autre blog (Réponse à un "anti-négationniste"), je reprochais au blogueur de bloquer les commentaires en ne publiant que ceux qui l'arrangeaient. Une façon de sa part, donc, au moins en apparence, de recadrer le débat. Sauf qu'il n'y a plus de débat. Et au fond, IDG ne fait rien d'autre, via la "modération" qui censure tous les billets sortant un peu des clous . Dans les deux cas, le résultat est le même: la division.
