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La patience de Li, la patience de Dieu

Une réflexion croisée de José-Luis Restàn, autour de l'homélie prononcée par le Saint-Père le 15 décembre devant les étudiants romains, et de la nouvelle passée inaperçue du baptême de 270 chinois. Traduction de Carlota (27/12/2011)

Lu sur "Chrétienté Info"

Au cours de la concélébration solennelle du 17 décembre qui a eu lieu en la Cathédrale de Xi Kai, du Diocèse de Tian Jin, ont été baptisés 270 catéchumènes.
Au cours de l’Eucharistie du Quatrième Dimanche de l’Avent, le 18 décembre, le Curé leur a souhaité officiellement la bienvenue dans la famille paroissiale, remerciant toute la Paroisse en particulier pour son engagement missionnaire, se félicitant de l’étroite communion paroissiale que vivent les fidèles. « Nous avons toujours affirmé que l’évangélisation est un devoir et un droit pour tout baptisé – a souligné le Curé. Nous sommes heureux de voir que nos paroissiens ont appliqué dans leur vie ce principe, créant une atmosphère de grande communion et de sensibilité missionnaire à l’intérieur et en dehors de la Paroisse. Nous avons porté l’Evangile hors des portes de l’église ».

Source

La patience de Li, la patience de Dieu
José Luis Restán
23/12/2011
Original : http://www.paginasdigital.es/
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Dieu a voulu faire l’expérience du temps de l’homme, de sa croissance, de sa façon de « se faire » dans l’histoire. Paroles de Benoît XVI aux universitaires... Cet Enfant est le signe de la patience de Dieu, ajoute le Pape, en montrant la mangeoire, le véritable « agriculteur » de l’histoire, celui qui sait attendre, non pas comme nous. (ndlr : célébration des vêpres avec les universitaires le 15 décembre, texte en italien, sur le site du Saint-Siège; résumé en français par Zenit)

Me revenaient à l’esprit ces phrases récentes, au seuil de la Nativité, en prenant connaissance d’une parmi les nombreuses informations qui passent à l’écran pour un journaliste attentif à la réalité. Dans le diocèse de Tian Jin, dans la Chine profonde, le 17 décembre dernier étaient baptisés 270 catéchumènes au cours d’une cérémonie pleine de lumière et de couleur dans la cathédrale dédiée à Saint Joseph. Mais aussi l’évêque (clandestin, nommé par Rome) Stephen Li Side, 84 ans, est relégué dans une petite église rurale depuis 1992, quand le gouvernement chinois a décidé cette forme volontaire de détention parce qu’il résistait à l’entrée dans l’Association des catholiques patriotes. La patience de Li…et la patience de Dieu. C’est peut-être la même chose. Le fait est que depuis des révolutions et des persécutions, après des drames sans nombre et mille échecs apparents, la cathédrale de Kai XI brillait splendide avec ses files de petits garçons et petites filles vêtus de blanc. ... La patience de Li et la patience de Dieu…

Combien de foi les hommes ont-ils essayé de construire le monde par eux-mêmes, sans ou contre Dieu! C’est l’un des grands thèmes du pontificat de Benoît XVI, qui parle de nouveau aux universitaires « d’apprendre à construire l’histoire avec Dieu », ce qui signifie patience, sacrifice, vision profonde et sur le long terme, prendre appui sur le rocher qui ne trompe pas…et avec une pointe d’ironie pour juger ses propres efforts, pour savoir que ne sommes que des ouvriers de l’immense vigne dont le Seigneur prend soin avec un dessin mystérieux et trop vaste mais rempli d’amour.

Oui, la patience de Li comme la patience de Marie, qui s’approchait de l’enfantement sans que soit prévue une auberge, avec dans l’air de la neige flottant au dessus de sa tête et ce poids si doux et mystérieux dans son ventre. Et ne parlons pas de la patience de Joseph, le charpentier, qui a du apprendre pas à pas ce que signifie « construire l’histoire avec Dieu ». Eux, Marie et Joseph, ont découvert les premiers que notre existence n’est pas abandonnée aux forces impersonnelles des processus naturels et historiques, que notre vie n’est pas confiée au hasard ni aux utopies des génies et des puissants, mais à l’amour inconcevable d’un Dieu qui a voulu faire l’expérience du temps, contempler le jour qui s’éteint et sentir l’odeur du pain dans le four alors qu’il termine, trempé de sueur, la journée.

Un très jeune Joseph Ratzinger a écrit sur l’Avent en disant que « ce n’est pas un quelconque miracle soudain comme le promettent les prédicateurs de la révolution et les messagers des nouveaux chemins du salut, parce que Dieu agit avec nous sous une forme très humaine, il nous conduit pas à pas et il nous attend ». Comme il a conduit et attendu le vieux Stephen Li, alors que les mandarins et les hommes d’affaires tracent les plans de la nouvelle Chine. Et lui, souriant devant une rudimentaire mangeoire à Kai Xi, il aura pensé à l’angoisse de ce couple dans la nuit de Bethléem. Combien de patience, Seigneur, combien de soin et combien d’attente. Mais Toi, Tu sais, cela en a valu la peine. Ah, et n’oublies pas que cette histoire n’est pas encore terminée !

De vrais indignés La succession de Madame Pigozzi s'impose!