Le mariage et les enfants, biens de consommation?

Carlota me transmet le lien vers cet article de Dominique Venner, le directeur de La Nouvelle Revue d’Histoire. Ce n'est certes pas un regard chrétien, encore moins catholique, mais je me réjouis de lire sous sa plume des arguments qui confortent ceux que j'avais exprimés ici (11/11/2012).

>>> Voir ici: 3 réflexions sur le "mariage pour tous"
>>> Article sur le site de Dominique Venner: http://www.dominiquevenner.fr/

En passant, je note la propagande insensée des medias, qui monte en puissance, et qui est digne des pires régimes totalitaires. Et qui atteint en partie son but, dans la mesure où les adversaires du "mariage pour tous" sont acculés à utiliser le langage de leurs ennemis.

¤ Grâce à ou à travers Madame Frigide Barjot, le Saint-Père est caricaturé de façon ignoble par l'hebdo de l'hyper bobotude, les inrocKuptibles, (dans la rubrique récurrente, "Billet dur", que je découvre par la même occasion) malgré tout le mal qu'elle se donne à "dialoguer", signant dans Le Monde une tribune où elle affirme que l'homosexualité est une richesse (cf. Le Salon Beige). Si elle aime se faire ridiculiser, c'est son problème, mais par pitié, qu'elle laisse notre Pape hors des pattes de ses amis des medias.

Double couverture du 7 novembre

Les limites du dialogue

¤ Lucetta Scaraffia, sur l'Osservatore Romano, écrit dans un éditorial: L’Eglise est l’unique institution qui souligne que, s’il est indubitablement injuste de persécuter les homosexuels, s’opposer au mariage entre personnes du même sexe ne constitue pas un acte offensif, mais un point de vue qui doit être respecté.
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Et même le Père Lombardi se joint au choeur des "gentils", en évoquant dans son éditorial hebdomadaire Octava Dies de Radio Vatican (qui dit par ailleurs toutes les vérités) "la vision classique du mariage entre un homme et une femme" (http://it.radiovaticana.va/)

J'attends qu'une personnalité de "droite" invitée à la radio, ou à la télévision, ou s'exprimant dans la presse, ait enfin le courage de retourner à ses intervieweurs cette question (puisqu'on ne cesse d'interroger les gens sur le droit, pour l'Eglise, d'"intervenir" dans le débat sur le "mariage gay"):

A quel titre (politique, moral, démocratique), VOUS, pouvez-vous vous permettre d'intervenir dans le débat, et de nous dire ce que NOUS devons penser?

     

Le mariage et les enfants, des biens de consommation?
Dominique Venner
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À l’origine, tout le monde pensait que le projet de loi sur le mariage des homosexuels était l’un des attrape-nigauds (en termes crus, attrape-couillons) par lesquels les politiciens amusent la galerie, faute de pouvoir agir sur les vrais dossiers.
Et puis, très vite, on a compris que derrière l’attrape-nigauds s’était glissé l’un de ces projets très réels par lesquels les fanatiques de la déconstruction veulent détruire un peu plus les fondements qui continuent de structurer les sociétés européennes aussi malades soient-elles.

La question posée ne concerne nullement la tolérance ou le respect à l’égard de particularités sentimentales ou sexuelles minoritaires. L’homosexualité n’est pas une nouveauté historique. Il serait facile de dénombrer d’illustres personnages, rois, reines ou grands seigneurs des temps anciens qui préféraient la fréquentation intime du même sexe, et dont les chroniques anciennes se sont parfois moquées.

La vie privée est l’affaire de chacun et, tant que les préférences particulières ne dégénèrent pas en manifestations provocantes et en prosélytisme outrancier, il n’y a rien à objecter. Le respect du secret de la « privacy », comme disent les Anglais, s’impose. En France, par la création du « pacte civil de solidarité et de concubinage » (pacs), la loi a créé un cadre légal permettant à deux personnes du même sexe (ou de sexe différent) de vivre ensemble avec une série d’avantages sociaux ou fiscaux. Il s’agit d’une consécration sociale du désir d’amour ou d’affection (ndlr: mais c'était déjà un cheval de Troyes!!).

Le mariage est autre chose. Il ne se rapporte pas à l’amour, même quand il en est la conséquence. Le mariage est l’union entre un homme et une femme en vue de la procréation. Si l’on enlève la différence de sexe et la procréation, il ne reste rien, sauf l’amour qui peut s’évaporer.

À la différence du pacs, le mariage est une institution et pas un simple contrat. L’institution du mariage est définie par un ensemble de droits et de devoirs réciproques non seulement entre les époux, mais envers les enfants à naître. La cité (autrement dit la loi et ses représentants) intervient pour célébrer solennellement le mariage (devant le maire), estimant qu’elle en a besoin dans l’intérêt général. Jusqu’à maintenant, aucune société n’a jamais pensé avoir besoin de couples homosexuels pour se perpétuer.
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Comme cette fraction de la population dispose d’un haut pouvoir d’achat, son influence sur les décideurs de la « pub » est considérable. D’autant que leurs lubies relayées par les médias favorisent les nouveautés et les modes dont se nourrit le système marchand. Il est évident que pour ces toqués dorés sur tranche, le modèle familial fondé sur l’hétérogénéité des sexes et sur les enfants, n’est aussi qu’un « conditionnement social » qu’il faut éliminer. Ce sera plus difficile qu’ils ne l’imaginent.
Texte complet ici: http://www.dominiquevenner.fr/