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Rétrospective 2011

La petite statue a été récupérée dans l'épave, en même temps que l'enfant Jésus de la crèche, le crucifix et le tabernacle de la chapelle à bord (21/1/2012).

Sur ce sujet



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Sur le naufrage du Concordia et la présumée "lâcheté" du Commandant, la grosse presse persiste à s'acharner - même si l'intérêt commence à retomber, chasse aux nouveautés oblige. Certains y voient même une parabole de la situation actuelle en Italie: le capitaine-la honte, Berlusconi. L'officier à terre qui lui intime de remonter à bord, Monti!

Carlota évoque le roman de Joseph Conrad, "Lord Jim"

Je ne défends pas le commandant mais je pense à un roman de Joseph Conrad, « Lord Jim », au sujet d’un naufrage, d’un commandant, des officiers, des membres d’équipage qui se sauvent en laissant les passagers, d’un homme puni et pas les autres. Oui le capitaine doit quitter le dernier le navire. Oui, bien sûr… Certes, l’expérience, l’entraînement et la formation sont très importants, le caractère des individus aussi, mais il y a aussi les circonstances et quelque chose qui fait que l’on peut basculer en une second sur la pente de la lâcheté ou de l’héroïsme et je ne crois pas qu’on puisse le savoir à l’avance, qui que l’on soit. Qui peut avoir cette prétention là? Si ce n’est de dire Seigneur faites qu’un jour j’ai la force de l’héroïsme.

* * *

Je n'ai rien à ajouter à ce qui a déjà été dit ici, n'en sachant pas davantage (mais sans doute guère moins que les féroces détracteurs du commandant!). Selon la formule consacrée, laissons faire les enquêteurs... mais sans trop d'espoir, pour ne pas être trop déçu après.

J'ai toutefois lu deux articles qui tranchent sur la médiocrité.

Polemia , d'abord, qui voit dans le naufrage de ce "disneyland" flottant une parablole de notre monde. Mais pas la même.

...
Le 'Costa Concordia' était à l’image de la société occidentale contemporaine : un « meilleur des mondes » pour ceux qui peuvent payer, tout plein d’illuminations et de strass.
Mais au premier choc tout ce paysage à la Potemkine s’effondre et le capitaine disparaît.
....
Les Européens sont comme les passagers du Costa Concordia si mal nommé : ils attendent qu’un vrai commandant se préoccupe enfin de les mener à bon port, plutôt que de s’occuper des profits des commanditaires.
(Suite ici)

* * *

C'est assez cruel, mais je m'étonne que ceux qui passent leur temps à dénoncer les ravages du business arrogant et de la société de marché, n'aient pas pipé devant ce qui saute pourtant aux yeux.

Ensuite, dans Famille Chrétienne, l'interviewe - très émouvante - de l'aumônier du Concordia, dont nous avons déjà parlé. Il était à bord, il parle en termes très humains du commandant, et il prend la défense de l'équipage.

La presse doit savoir que c’est nous qui avons fait descendre les passagers, et nous en sommes fiers. La plus belle chose de notre vie, c’est d’avoir sauvé des vies humaines. La presse, ce paquet de crétins, doit savoir qu’il y avait à bord un officier chargé d’entraîner tout l’équipage. Ils peuvent nous jeter toute la boue qu’ils veulent sur le visage, mais ils ne peuvent pas dire que les garçons n’ont pas travaillé, qu’ils n’étaient pas formés.
Je ne condamne pas les passagers, ils ont eu peur ; ils ont fait ce qu’ils ont pu pour descendre, mais aujourd’hui ils ne peuvent pas dire qu’on ne les a pas aidés. J’ai tellement de peine et de tristesse dans le cœur. Pour comprendre cette tragédie, il faut l’avoir vécue.
...
Maintenant, certains vont porter plainte parce qu’ils ont perdu 30, 40 ou 50 000 euros de bijoux, je m’en fiche. Moi, je défends les plus faibles, pas les riches et les milliardaires, et l’on va m’entendre. Les gens doivent savoir que mes garçons sont des héros.

(Suite ici)

* * *

Dans tout ce gâchis, il y a toutefois quelque chose de beau: ces photos, sur le site de La Repubblica di Firenze (mais oui!!) montrant le crucifix, le tabernacle et la statue de la Sainte Vierge récupérés par les pompiers dans l'épave et transportés dans la l'église de l'île de Giglio.