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A propos de Caroline Fourest

Quelques éléments, retrouvés dans ce site (20/4/2013)

     

On parle beaucoup, ces temps-ci, de cette jolie jeune femme au visage lisse, à qui l'on donnerait littéralement le "bon Dieu sans confession" (je doute que cela lui plairait!) mais qui est pourtant l'une des plus virulentes adversaires du mouvement anti "mariage gay", et surtout une invitée récurrente des plateaux de télévision où elle délivre, sans rencontrer la moindre contradiction (un exploit, quand la mode -il est vrai à géomérie variable - imposée par les écoles de journalisme est celle de "l'interview hachée") ses "expertises", et lance ses anathèmes, dans un vocabulaire basique qui fleure bon (façon de parler) la dialectique marxiste (...).
Je laisse mes lecteurs faire leurs propres recherches sur internet...
Ne voulant pas avoir maille à partir avec la justice, je me censure, et je vais éviter les adjectifs, me contentant de rappeler de la façon la plus plate possible deux faits en rapport avec ce site, qui pourront éventuellement servir à étoffer un dossier.

     

1. Septembre 2008, visite de Benoît XVI en France

Lors de la visite de Benoît XVI en France, du 11 au 15 septembre 2008 (cf. http://beatriceweb.eu/BenoitEnFrance), Caroline Fourest était omniprésente sur les plateaux de télévision et dans les studios de radio, interrogée paraît-il au titre de "spécialiste". Un observateur, même distrait, imagine sans peine que son "expertise" consiste dans la démolition en règle de l'Eglise, mais l'auditeur ou téléspectateur lambda, matraqué et désinformé, a pu en toute bonne foi croire qu'elle avait accès à des informations confidentielles ou inédites, comme fruits de ses 'patientes' recherches.
Elle venait comme par hasard (le 4 septembre, c'est ce que l'on appelle pudiquement un "hasard de l'édition"!) de publier un pamphlet à charge contre l'Eglise intitulé "Les nouveaux soldats du Pape".
Ceux que cela intéresse peuvent relire ce que j'écrivais à ce sujet (1)

Par exemple, le dimanche 7 septembre 2008, juste avant l'arrivée du Saint-Père, donc, le cardinal Vingt-Trois était invité à l'émission politique du dimanche sur Europe 1 - où on lui avait aimablement opposé des contradicteurs - pratique totalement inhabituelle dans l'émission - dont l'inoxydable Christian Terras!!.
Et, toujours comme par hasard, Caroline Fourest était venue dans la tranche horaire précédente, invitée par Dominique Souchier officiellement pour présenter son livre, en réalité pour démolire férocement par anticipation, les propos de l'archevêque de Paris - et bien entendu, tirer à boulets rouges sur Benoît XVI (cf. http://tinyurl.com/26hgaqp et http://tinyurl.com/265epzw - malheureusement certains liens ne fonctionnent plus, en particulier dans le second la réflexion de Gérard Leclerc, qui avait débattu avec elle, et en était sorti visiblement secoué, ayant personnellement expérimenté la sagesse de l'adage populaire selon lequel, pour dîner avec le diable, il faut se munir d'une longue cuillère.).

     

2. L'affaire Williamson

Caroline Fourest, et sa compagne (ou ex-compagne) Fiammetta Venners, ont été aux premières loges dans le lancement de l'affaire Williamson.
Voici ce qu'écrivait le 3 février 2009, une semaine après l'annonce de la levée de l'excommunication des évêques lefebvriste, Paolo Rodari, sur son blog:

Le dossier Williamson
(http://www.paolorodari.com/2009)
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On l'appelle le « dossier Richard Williamson » et il tourne depuis quelques jours dans les "sacri palazzi" du Vatican. Quelques pages fournies, qui veulent expliquer dans les moindres détails comment il a pu arriver que la nouvelle de la révocation de l'excommunication des quatre évêques lefebvristes signée par la Congrégation des évêques le 21 janvier dernier et rendue publique le 24, se soit transformée en un boomerang pour le Pape Benoît XVI à cause des déclarations négationnistes sur l'Holocauste prononcées par un des quatre prélats, précisément Williamson.
Le dossier, qui fait en ce moment le tour des hautes sphères de la curie romaine et que Il Riformista (ndt: le journal où Rodari écrivait alors) a réussi à se procurer, rapporte des dates et des faits et en arrive à supposer que, derrière le choix de la TV publique suédoise SVT de diffuser le 21 janvier une interview du prélat britannique qui a suscité tant de réactions négatives, il y avait une mise en scène occulte visant à discréditer Benoît XVI. Une mise en scène qui a oeuvré hors des murs du Vatican, grâce aussi à l'aide de quelques uns de l'intérieur, mécontents des ouvertures du Pontife vers les schismatiques traditionalistes.
En résumé, le dossier tente d'expliquer comment il a pu arriver qu'un acte de « paternelle miséricorde » - ainsi qu'une note de la Salle de presse du Vatican a présenté le 24 janvier le décret de révocation de l'excommunication voulu par Ratzinger et signé par le cardinal Giovanni Battista Re - et qui ne signifie absolument pas la réintégration des lefebvristes à la pleine communion avec Rome, mais plutôt un incipit pour d'éventuels progrès dans ce domaine - ait pu être interprété de toutes parts comme une décision par laquelle le Pape réadmettait dans l'Église catholique un groupe de fidèles antisémites et de négationnistes de la Shoah.

Le dossier parle de dates. Avant tout celle du 1er novembre. Ce jour-là, en effet, le journaliste Ali Fegan de la télévision suédoise, interviewa Williamson. Il lui demanda des éclaircissements concernant plusieurs déclarations négationnistes sur la Shoah, qu'il avait faites des années auparavant au Canada. Et le prélat répondit, comme tout le monde le sait, que « Les chambres à gaz n'ont jamais existé » et que les juifs tués ne furent pas plus de 300.000. Paroles déplorables - le dossier ne le cache pas - mais là n'est pas le problème.
Ce que le dossier veut montrer, c’est que télévision suédoise, influencée par un "souffleur", a voulu arracher à Williamson les déclarations que nous connaissons sur la Shoah de façon à les employer au moment opportun c'est-à-dire trois jours avant la sortie de la nouvelle de la révocation de l'excommunication, rendue publique le 21 janvier, le jour même où le décret de révocation parvenait à Econe sur le bureau du supérieur général de la Fraternité Saint Pie X (FSPX) Mgr Bernard Fellay.

Le dossier suppose que la personne qui a suggéré à Fegan d'interroger Williamson sur l'Holocauste (en lui rappelant que le prélat en avait déjà parlé des années avant au Canada) est une journaliste française, Fiammetta Venner.
Qui est-elle ? C'est une activiste connue du mouvement homosexuel français, et aussi de celui favorable à l'avortement et à la laïcité. C'est une intervenante habituée des rencontres sur la laïcité du Grand Orient de France.
La Venner, qui en septembre dernier, en concomitance avec le voyage du Pape en France avait envoyé à la presse un volume cosigné avec sa compagne Caroline Fourest et significativement intitulé « Les Nouveaux Soldats du pape. Légion du Christ, Opus Dei, traditionalistes », est intervenue dans le long documentaire consacré aux lefebvristes à la télé suédoise, à l'intérieur duquel a été également diffusée l'interviewe de Williamson.
Là, la journaliste -oltretevere les auteurs du dossier jurent que la chose n'est pas fortuite - a accusé la FSPX de connexions avec les milieux politiques de l'extrême droite française, ouvrant ainsi la voie aux accusations consécutives de fascisme et d'antisémitisme.
Donc, selon le dossier du Vatican, nous avons une interviewe enregistrée le 2 novembre, dans laquelle une partie, sur suggestion d'une journaliste française peu en accord avec le monde traditionaliste de son pays (surtout avec le monde lefebvriste), et consacrée aux thèses négationnistes sur l'Holocauste. Et ensuite nous avons un trou d'environ deux mois et demi. Autrement dit, nous avons la décision de la télé suédoise (peut-être soufflée par quelqu'un dans les murs du Vatican) qui attend jusqu'au 21 janvier pour diffuser une interviewe enregistrée le 2 novembre, c'est-à-dire jusqu'au jour exact où le cardinal Re signe le décret de révocation de l'excommunication aux quatre lefebvristes.
Simple coïncidence ? Peut-être, mais peut-être pas : donc, selon ce que suppose le dossier, ce serait en France, c'est-à-dire dans le pays où le « cancer » lefebvriste s'est le plus développé, ouvrant des blessures dans la société et dans l'Église pas encore cicatrisées aujourd'hui, qu'est née la volonté de discréditer Benoît XVI au moment où il prenait une des décisions les plus explosives de son pontificat. Une volonté de discréditer le Pape et, donc, de bloquer le processus déjà difficile de rapprochement avec les lefebvristes à l'Église.
Ces derniers jours, le journal allemand Der Spiegel a été jusqu'à supposer que les responsables des communautés juives les plus importantes du monde, et parmi celles-ci le « Conseil Central des juifs en Allemagne », « avaient été informés » auparavant des déclarations négationnistes de l'évêque mais ils n'avaient pas voulu manifester leur contrariété, afin d'intervenir contre le Pape seulement après, une fois le décret annoncé.
Le dossier du Vatican ne considère pas que l'argument de Der Spiegel est fondé ( ??), et il ne le cite pas, mais il met en lumière les aspects controversés d'un événement qui aujourd'hui, une semaine et demi après la signature de la révocation de l'excommunication, est encore loin d'être résolu.

     

Tout cela a été repris dans le livre que Paolo Rodari a co-écrit avec Andrea Tornielli "Un Pontificat sous les attaques", et par Massimo Introvigne, dans une recension qu'il en a faite: benoit-et-moi.fr/ete2010.
Les auteurs rappellent l'hypothèse selon laquelle, derrière la diffusion mondiale des informations sur l'évêque «révisionniste» simultanée avec la rémission de l'excommunication, il y aurait la mise en scène d'un couple de journalistes françaises lesbiennes connues pour leurs campagnes anti - cléricales et leur proximité avec le "Grand Orient de France" , c'est à dire la direction de la franc-maçonnerie française , Fiammetta Venner et Caroline Fourest

Les faits s'ajoutent trop aux faits pour que cela soit seulement fortuit: cette femme n'est pas une simple "spécialiste" en communications (elle pourrait tout aussi bien être nulle, en réalité, ses recettes ne marchent que parce qu'elle bénéficie de la connivence militante active des médias qui l'invitent) , ou une pittoresque "cheftaine de femmens", comme certains sites cathos naïfs semblent le croire. Si elle est une guerrière, c'est d'une guerre nouvelle, dont les champs de bataille sont les plateaux télé, mais elle travaille pour d'autres. Elle est en réalité une pièce particulièrement active, que l'on sort au bon moment, sur un échiquier géant qui la dépasse, dont les manipulateurs restent dans l'ombre - son rôle auprès des femmen en est du reste une preuve ultérieure.
Habileté suprême, elle s'en prend (au nom d'une prétendue laïcité pointilleuse) à tous les "intégrismes" religieux, y compris islamiques, ce qui lui vaut parfois l'indulgence d'une certaine droite.

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Note
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(1) C'est un pamphlet, qui prétend dénoncer "trois des courants les plus contestés du catholicisme contemporain : l'Opus Dei, la Légion du Christ et les traditionalistes" (ndr: admirons l'amalgame!!!), et pourtant, incroyablement, il monopolise la section 'catholique' du rayon 'religions' de ce que je préfère nommer "grandes surfaces culturelles" plutôt que "librairies".
La dame qui l'a commis (en co-écriture) a été invitée partout, s'est exprimée partout (Europe 1, LCI, C dans l'air, RMC, Le Monde, l'Humanité), ses propos ont été dévotement repris par Rue 89, et donc tous les blogs d'extrême-gauche, et nul doute qu'ils alimenteront par la suite nombre d'attaques de plus en plus basses et caricaturales, au fur et à mesure que la trame initiale aura été perdue.
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Et on peut s'étonner qu'aucun site catholique (à l'exception notable de Gérard Leclerc, sur France Catholique) n'ait eu l'idée de contre-attaquer, pour réfuter les affirmations calomnieuses.
La dame en question s'en prend au Pape (dont elle ignore tout) en partie à travers l'Opus Dei, objet de sa hargne militante.
Si vous voulez avoir une idée du livre, écoutez cette video, enregistrée sur RMC au cours de l'émission "Les grandes gueules"!! (le lien est aujourd'hui brisé) où la voix de l'Eglise est représentée par un prêtre que je qualifierais de conciliaire: c'est édifiant, si l'on peut dire... (Caroline F. croit par exemple que le dialogue avec les juifs fait partie de l'oecuménisme, ce qui en dit long sur ses connaissances réelles de l'univers qu'elle prétend démolire...)
http://benoit-et-moi.fr/2008/

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En lisant la notice qui accompagne son livre (ici ) j'apprends que Caroline F. enseigne à Science Po!!!!
Décidément, la boucle est bouclée.