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Affaire Ricca: Magister répond au P. Lombardi

Sur son blog personnel Settimo Cielo, il ne se laisse pas intimider par le démenti du directeur de la Salle de presse du Vatican (20/7/2013)

>>> Les loups sont encore là
>>> Mgr Battista Ricca: le mauvais choix du pape

     

Pauvre Père Lombardi, que lui fait-on dire..
http://magister.blogautore.espresso.repubblica.it
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Après la publication sur l'Espresso de l'article sur les comportements scandaleux du prélat "ad interim" de l'IOR Battista Ricca, l'ANSA a recueilli le commentaire laconique du directeur de la salle de presse vaticane.

(ANSA) - CITE DU VATICAN, 18 JUILLET - "Ce qui est affirmé sur le compte de Mgr Ricca est sans fondement": c'est ce qu'a dit le Père Federico Lombardi à propos de ce qu'a rapporté l'Espresso sur le prélat de l'IOR.

Et voici la réponse immédiate de l'Espresso:

"Au Père Lombardi qui qualifie de sans fondement ce qui a été publié sur le compte de Mgr Ricca, l'Espresso réplique en confirmant point par point les faits référés par Sandro Magister dans son article, confirmés par plusieurs sources primaires, et dans l'ensemble, jugés à l'époque d'une gravité telle par les autorités vaticanes elles-mêmes qu’ils les ont contraintes de retirer le monsignore de la nonciature de l'Uruguay, où il était en service, créant le scandale auprès d'évêques, prêtres, religieuses et laïcs".

On peut ajouter que les autorités vaticanes, au lieu de se répandre en démentis improbables et imprudents, pourraient vérifier la crédibilité de ce qu'a publié l'Espresso simplement en consultant l'abondante documentation en leur possession sur l'affaire, en particulier celle parvenue à l'époque de la nonciature de Montevideo. Une autre documentation est disponible auprès des autorités uruguayennes, des forces de sécurité aux pompiers (ndt: après l'épisode de l'ascenseur). Sans parler des nombreux évêques, prêtres, religieuses, laïcs, qui en Uruguay ont été témoins directes du scandale, et sont prêts à en référer.

     

Donc, l'information de Sandro Magister est fiable (chose à propos de laquelle on ne pouvait guère avoir de doute).
Reste à savoir si ses motivations sont uniquement la recherche de la vérité (ce qu'on ne peut exclure, venant de lui), ou d'autres, plus obscures, croisant l'agenda de ses "employeurs", dans le contexte particulièrement sensible de la réforme de l'IOR.

Quoi qu'il en soit, le "timing" de la sortie de l'article ne peut pas être mis en cause. Comme je l'avais rappelé ici (Les loups sont encore là), la nomination de Mgr Ricca ne date que du 15 juin dernier. Il est évident que le poste de "prélat de confiance" du Pape lui-même est plus exposé que celui... d'aubergiste (ce qui explique pourquoi on n'en avait pas parlé avant)! Et ce n'est pas la faute de Sandro Magister si sa premère "bombe", le 4 juillet, était passée presque complètement inaperçue.