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ENFIN, IL S'EN VA
 

... le triste Zapatero. Tous les catholiques s'en réjouissent. Mais il a fait des dégâts. Un article traduit par Carlota (7/8/2011)




Carlota m'écrit:

Les élections législatives anticipées en Espagne et le, pour l’instant, presque « retraité politique » José Luis Rodríguez Zapatero suscitent des commentaires, beaucoup de commentaires. Pour les uns, la crise ne lui a pas permis de mener à bien sa politique sociale synonyme de progrès, pour d’autres, il est lâché par ses copains qui voudraient essayer de sauver quelques sièges dans la prochaine assemblée. Mais comme je l’ai déjà dit, je crois malheureusement que Zapatero était l’aboutissement d’un processus commencé avant lui, tout comme la Révolution française bouillait bien avant 1789 et que la « rébellion » des futurs catholiques « adultes » couvait déjà avant Vatican II. En effet si un homme politique peut être catastrophique, un pays ne peut pas s’enfoncer sans la passivité (aveuglement ou compromission de beaucoup) et ne peut pas se relever sans une véritable vision d’avenir qui s’appuie sur des valeurs authentiques et l’effort de tous.

Le texte ci-dessous (de même que celui-ci: Otto de Habsbourg: des funérailles d'Empereur ) n'est pas d'un tiède et ses commentaires peuvent déranger. Mais je crois aussi que leurs sentiments peuvent être partagés par d’autres, Français (ou Européens au sens large), qui tentent de regarder avec lucidité la situation de leurs pays réciproques, car malgré nos spécificités bien légitimes, nous nous ressemblons beaucoup et avons (ou devrions avoir) le même héritage spirituel. Cet héritage, nous sentons bien que nous devons le retrouver, en être fiers, et le défendre, faute de quoi…

Article original en espagnol ici: www.intereconomia.com/...




 



 

« Enfin il s’en va »
Enfin il s’en va. Tous les catholiques s’en réjouissent
(*).
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Adieu Zapatero. Même si nous aurions pu répéter « qu’il n’est pas parti mais que nous l’avons jeté » (ndt en référence aux slogans populaires de la Seconde République Espagnole quand le Roi Alphonse XIII décida de lui-même de quitter l’Espagne au printemps 1931, sans abdiquer, après des élections municipales défavorables à la droite dans les grandes villes mais pas dans l’ensemble d’un pays qui traversait depuis de nombreux années une situation politique très instable). Je n’apporte pas la preuve définitive de l’échec de ce pathétique personnage pour des motifs politiques mais pour des motifs strictement religieux. Disparaît l’un des ennemis les plus déclarés de l’Église dans l’histoire de l’Espagne. Et je m’en réjouis énormément.

Il s’en va entouré du discrédit le plus absolu (ndt sans doute, mais la große presse espagnole et étrangère restent malgré tout et pour l’instant, modérée à son encontre. L’on peut supposer pourquoi). Jeté même par son propre parti. Celui qu’il a ruiné, comme il a ruiné l’Espagne et les Espagnols. Cinq millions de chômeurs, l’unité nationale en grave danger, tout le crédit international perdu, sur le point d’être soumis à une intervention économique; le socialisme en le suivant selon sa volonté et ses mensonges en arrivait à une telle ruine que l’échec des dernières élections (ndt municipales et régionales) n’allait être rien à côté de ce qui approchait (ndt les législatives). Et les siens l’ont jeté par-dessus bord comme d’un bateau l’on jette les détritus.

La photographie est la pathétique image de son échec. Les cheveux qui commencent à blanchir, les poches sous les yeux qui semblent être des conteneurs, le regard perdu, la tristesse infinie…
Toute sa politique, sauf la haine de l’Église, était un mensonge dont il ne reste rien. Il ne nous reste que le mariage homosexuel, le divorce express, l’avortement comme un droit, la persécution de la Vallée de Morts, l’Éducation pour la Citoyenneté, à l’intérieur du plus retentissant échec scolaire (ndt il n’y a pas qu’en Espagne…), la prétendue et sectaire Mémoire Historique (ndt qui a eu pour conséquence une « réécriture officielle » de l’Histoire de la Guerre Civile, et monter les gens les uns contre les autres. Pour d’autres sujets, l’on connaît aussi cela très bien en France…), la suppression des honneurs militaires au Saint Sacrement (ndt Les autorités militaires espagnoles avaient réussi à les conserver jusqu’en 2010!), l’interdiction des messes…
Et avec cela la corruption, la ruine, les plus imprésentables ministres de notre histoire, crasse et pellicules (ndt C’est vrai que certains ministres espagnols voulant sans doute faire tellement peuple qu’ils en adoptent, pour les hommes, la barbe mal rasée et les cheveux mal taillés. Je ne porterai pas de jugements sur les dames !). Et bien il s’en est donc allé. Il ne va pas être le candidat lors des prochaines élections. Pour lesquelles, s’il se présentait, même Sonsoles (ndt prénom de son épouse) ne voterait pas pour lui. Il a touché le fond. Jusqu’à sa propre famille. Aujourd’hui l’Espagne respire, plus que soulagée de sa disparition (ndt actuellement en vacances en famille en Andalousie, J.L. Rodríguez Zapatero doit revenir à Madrid le 19 août prochain pour un conseil des ministres extraordinaire puis une rencontre avec le Saint Père à la nonciature à 17h30).

Francisco José Fernández de la Cigoña (**)

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(*) S’en réjouissent: Je préférerais parler d’un soulagement temporaire en attendant la suite. Malheureusement quel gâchis collectif à déplorer, et il n’y a pas qu’en Espagne…pour élargir le débat, même si l’héritage y avait semblé mieux conservé dans ce pays.

(**) Texte paru sur le blog « De la cigüeña de la Torre » tenu par Francisco José Fernández de la Cigoña dont certains articles sont repris notamment sur infocatolica ou Religión en libertad. Il y commente, toujours très bien renseigné, l’actualité catholique de son pays (et de pays voisins dont la France) et bien sûr des pays hispanophones.




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