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BENOÎT XVI: DANS UN MOIS EN ALLEMAGNE
 

Le nouvel archevêque de Berlin, Mgr Woelki, se prépare pour le baptême du feu, en septembre. Pendant ce temps, les mêmes activistes qu'à Madrid fourbissent leurs armes, encouragés par le maire gay de Berlin en personne. (28/8/2011)




 
 

Les prévisions catastrophistes de certains ont à peine fini d'être ridiculisées par les faits et... bis repetita, à Berlin. Il suffit de remplacer la Puerta del Sol par la Porte de Brandebourg, et on peut ressortir les mêmes images et les mêmes commentaires. Incroyable!!!

Un article de La Bussola dresse la liste des "défis" qui attendent Mgr Woelki, et Vatican Insider fait le point sur les manifestations déjà prévues à Berlin!
Bon, c'est pas vraiment un complot médiatique... mais ça y ressemble beaucoup.




La Bussola

L'automne chaud du nouvel Archevêque de Berlin
Vito Punzi
26/08/2011
(Source)
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Appelé le 2 Juillet dernier par le pape Benoît XVI pour remplacer le défunt cardinal Georg Sterzinsky, le nouvel archevêque de Berlin, Rainer Maria Woelki fera son entrée dans le capitale allemande ce samedi 27 août. Né en 1956, de parents nés à Cologne, expulsés des territoires de la Prusse orientale, il s'est formé et a grandi dans la cité rhénane jusqu'à devenir évêque auxiliaire.

Les quelque 390 mille catholiques Berlinois qui l'accueilleront on dû assister dès le moment de sa nomination à de dures attaques lancées contre lui par plusieurs partis. Ce sont principalement les association gays et lesbiennes qui ont dénoncé l'expression de Woelki selon laquelle l'homosexualité pratiquée est une violation de l'ordre de la création. L'autre critique, en revanche, est venue de sa proximité de la prélature de l'Opus Dei (lui-même a dit qu'il n'en faisait pas partie), tout simplement pour avoir écrit et présenté sa thèse de doctorat à Rome à l'Université de la Sainte Croix, deffectivement de l'Opus Dei.

Ce qui est certain, c'est que Woelki peut être considéré comme un fils spirituel de Joachim Meisner, actuel cardinal de Cologne et ex-archevêque de Berlin de 1980 à 1988, donc durant les dernières années où le Mur divisait la ville.
Ce n'est sans doute pas une coïncidence si récemment, deux autres évêques sont déjà «partis» de Cologne, avant Woelki: Friedhelm Hofmann (nommé à Würzburg) et Norbert Trelle (à Hildesheim).
Après l'avoir voulu comme son secrétaire, Meisner a confié à Woelki, en 1997, la tâche délicate de responsable de la formation des futurs prêtres. C'est ensuite Jean Paul II qui en 2003, l'a nommé évêque auxiliaire de Cologne; de son côté, il a choisi la devise Nos sumus testes, "Nous sommes témoins", certes importante pour chaque chrétien, mais particulièrement pour celui qui est aujourd'hui appelé à donner son témoignage dans une ville comme Berlin, aujourd'hui considérée parmi les capitales européennes comme la plus heureusement émancipée des traditions et des valeurs chrétiennes, et plus généralement du fondement religieux de l'existence. De ce point de vue, la chute du mur de Berlin en 1989 et la réunification ultérieure de l'Allemagne ont permis là-bas, un tragique processus symbiotique entre l'athéisme d'état dominant pendant des décennies dans l'Est communiste et le capitalisme agressif de l'Ouest, tendant considérer tout comme marchandise. Mais Berlin est aussi la ville où depuis plusieurs années, en Septembre (cette année, ce sera le 17, le jour des élections municipales), catholiques et protestants marchent dans les rues de la capitale pour la défense de la vie (contre l'euthanasie et l'avortement, notamment).

"J'ai un peu peur ", a dit Woelki il y a quelques jours au Berliner Zeitung. "Lorsque j'ai été informé de la nomination, j'ai senti mes jambes flageoler".
C'est vrai que Berlin est un défi, principalement parce qu'elle est le siège du gouvernement, et parce qu'elle est, parmi les grandes villes, la vraie et unique capitale allemande; toutefois, le nouvel archevêque a d'abord l'intention de "connaître le diocèse tout entier, les prêtres et les communautés" . "Je vais devoir écouter beaucoup", a-t-il ajouté.
Celui de Berlin est un diocèse de la diaspora, composé de nombreux immigrés, donc de personnes de différents horizons, éducation, culture. En outre, "dans la ville, nombreux sont ceux qui ne croient pas", a poursuivi Woelki, "donc, nous nous posons la question sur la façon de les atteindre. Je ne crois pas beaucoup dans les grands événements et les fêtes, je fais plutôt confiance dans la capacité à dire ce qui donne à chacun la raison de sa vie".
C'est pourquoi le nouvel archevêque croit fermement dans l'éducation: "A travers l'enseignement de la religion est offerte une occasion unique d'informer les jeunes sur la foi chrétienne."

A propos de sa relation avec le gouvernement qui conduit le destin de Berlin (Klaus Wowereit est maire depuis 2001 et dirige une coalition rot-rot (rouge-rouge), c'est-à-dire comprenant le SPD et Linke -Parti de gauche ), le 16 août dernier, Woelki a déjà prêté serment de loyauté envers le Land de Berlin, en présence du même bourgmestre, mais aussi du nonce en Allemagne, Mgr Jean-Claude Périsset . Le serment était dû, comme prévu dans l'accord de référence, même s'il remontre aux années 30 (il n'y a toujours pas de traité entre l'Eglise catholique et le Land de Berlin). "Je ne vois aucun obstacle particulier pour que nous ne puissions pas enfin commencer à discuter d'un tel traité", a dit Woelki à ce propos, "comme je ne vois aucune urgence particulière en ce moment"

Immédiatement après la prise de possession du diocèse , l'archevêque Woelki sera confronté à un mois de Septembre particulièrement chargé: le 17, comme mentionné ci-dessus, la marche pour la vie, et les élections municipales, et le 22 la visite de Benoît XVI, avec son discours devant le Bundestag et la Messe célébrée au stade olympique. Dans l'intervalle, devant choisir une demeure, il a opté pour une maison à Wedding, un quartier de l'arrondissement de Mitte, près de la Bornholmer Straße, où était situé le point de passage, le premier à être ouvert, le 9 Novembre 1989aux berlinois de l'Est: "Je pense que c'est un endroit très significatif et symbolique", a dit encore Woelki, "au cœur de Berlin, un point de rencontre entre l'Orient et l'Occident."




Vatican Insider

Benoît XVI se rendra en Allemagne du 22 au 25 Septembre. En plus de Berlin, sont prévues deux étapes, en Thuringe (est) et à Fribourg (sud-ouest)
Alessandro Alviani
(Source)
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Klaus Wowereit, maire de la capitale allemande, nourrit "une grande sympathie" pour les gens qui vont protester contre Benoît XVI lors de sa première visite officielle en Allemagne, prévue pour la fin Septembre. "Je comprends que les citoyens utilisent la visite du pape pour attirer l'attention sur le fait que l'Eglise catholique exprime avec sa doctrine des théories qui appartiennent aux millénaires passés, mais pas à l'âge moderne", a dit Wowereit à l'agence de nouvelles allemande DPA.

"C'est pourquoi, j'ai une grande sympathie pour les manifestations", à condition qu'elles restent pacifiques (ndt: évidemment le comble du cynisme et de l'hypocrisie). Le premier citoyen de la capitale allemande nie vouloir ainsi encourager indirectement les berlinois à manifester contre Benoît XVI et dit qu'il voulait être un "bon hôte". Cela signifie que "ma façon de vivre ne doit pas jouer un rôle prioritaire", a- t-il ajouté.
Klaus Wowereit, est ouvertement gay, son coming-out ("je suis gay, et c'est bien comme ça"), prononcé en 2001, l'a rendu extrêmement populaire en Allemagne, et au-delà. (ndt: sans doute dans le milieu des medias... et parmi les masses occidentales lobotomisées, relire la parabole de la grenouille plongée dans l'eau froide).

Le 22 Septembre Wowereit rencontrera le pape, au Stade olympique de Berlin, peu avant que le Pontife célèbre la messe. Toutefois, il est probable que dans sa brève rencontre avec Benoît XVI, la question de la morale sexuelle ne sera pas abordée. Le programme du pape est très serré: "Je ne pense pas qu'il y aura beaucoup de temps pour parler avec lui de questions de contenu", a dit Wowereit début août. "Nous sommes heureux qu'il vienne à Berlin", avait-t-il ajouté.

"Der Papst kommt!" (Le pape vient!), une dénomination qui regroupe des groupes gays et lesbiens , des associations de défense des droits des femmes, des jeunes issus des Verts et du SPD et des organisations pour la prévention du sida, a convoqué pour le 22 septembre, une manifestation pacifique contre la "politique sexuelle misanthrope" du pape.
Pour des raisons de sécurité les autorités berlinoises ont interdit au défilé de se rassembler devant la porte de Brandebourg, comme souhaité par les organisateurs, qui ont annoncé un recours contre la décision. La manifestation devrait avoir lieu dans la minute même où le pape s'adressera au Bundestag, situé derrière la porte de Brandebourg.




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