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Des nouvelles de l'encyclique

Par Andrea Tornielli (23/4/2009)


C'est presque devenu un marronnier...
Paolo Rodari traite le même sujet dans Il Riformista, de façon légèrement plus étoffée en ce qui concerne le "mini-sommet" de Castelgandolfo.
Voir ici: http://benoit-et-moi.fr/2009-I/0455009b890e2f65f.html

Le Papa réécrit l'encyclique : ce sera un texte anti crise
Andrea Tornielli
Source: Il Giornale
La troisième lettre de Benoît XVI, « Caritas in veritate », renvoyée au 29 juin pour inclure des thèmes sociaux et économiques
Sommet secret à Castelgandolfo avec les cardinaux Ruini, Bagnasco, Scola et Schönborn pour faire face à l'urgence
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La crise économique mondiale actuelle a été causée par la « cupidité ». C'est la cupidité qui nous insinue « qu'avoir serait la valeur suprême de notre être, de notre vivre (ndt: c'est une carastéristique du style du Saint-Père d'utiliser les verbes comme noms )dans le monde en y apparaissant comme importants ». Le Papa l'a dit hier au cours de l'audience du mercredi, en illustrant la figure du moine Saint-Ambroise Autperte.
Justement, la crise qui a mis les économies du monde entier à genoux est au centre d'un paragraphe crucial de la nouvelle encyclique de Benoît XVI, Caritas in veritate, dédié aux thèmes sociaux et à la globalisation, dont la sortie continue à être retardée : pour l'heure, c'est la date du 29 juin, fête des saints Pierre et Paul, qui est retenue.
Pour discuter du traitement de la crise dans la nouvelle encyclique - la troisième de son pontificat - Papa Ratzinger a convoqué samedi dernier à Castelgandolfo quatre cardinaux pour un mini- sommet dont la nouvelle n'avait pas été annoncée, ayant duré plus d'une heure. Y ont participé le président de la CEI Angelo Bagnasco, son prédécesseur Camillo Ruini, le patriarche de Venise Angelo Scola et l'archevêque de Vienne Christoph Schönborn, arrivés les uns après les autres, sans se faire remarquer dans la résidence de vacances papale. Il s'agit de porporati liés au Pontife par un rapport de confiance particulier, lui qui, dimanche dernier encore a réaffirmé ne pas se sentir seul et qu'en effet il travaillait en consultant plus qu'il n'apparaissait ses collaborateurs.
Benoît XVI veut que l'encyclique et surtout le paragraphe dédié à la crise, ne soit pas vague, ne répète pas de slogans génériques, mais approfondisse le thème avec une contribution originale à partir du regard de la foi. C'est pourquoi, comme le confirment au Giornale d'influentes sources vaticanes, il a voulu que les passages dédiés à la crise « soient restructurés » et entièrement reformulés. Un travail plutôt laborieux, qui a vu impliqués non seulement le Conseil Pontifical pour la Justice et la paix, dirigé par le cardinal Renato Raffaele Martino et l'évêque Gianpaolo Crepaldi, ou des évêques comme le second successeur de Ratzinger à Munich, monsignor Reinhard Marx, expert en doctrine sociale, mais a utilisé aussi la consultation d'économistes comme Stefano Zamagni ou d'experts d'éthique et finance, comme Ettore Gotti Tedeschi, editorialiste de l'Obsservatore Romano sur les thèmes economiques et financiers.
L'encyclique sociale, devait être publiée à l'occasion des quarante ans de Populorum progressio de Paul VI (1967) et le Pape y travaille depuis l'été 2007. Le projet initial prévoyait la sortie pour Mars 2008, et puis le cardinal Secrétaire d'État Tarcisio Bertone a dit qu'elle serait reportée après l'été. On parla donc de décembre, ensuite, au début de janvier on donnait pour certaine la sortie pour le 19 Mars dernier et enfin le 1er mai prochain. Maintenant on prévoit la fin juin, mais vus l'attention et le soin qui sont mis dans la rédaction d'un document si attendu, on ne peut pas exclure entièrement des reports ultérieurs.
Dans le document, Populorum progressio du Pape Montini et Centesimus annus de Jean Paul II (1991) seront évoquées. Et les problèmes sociaux qui tenaillent l'humanité aujourd'hui (globalisation, accès aux ressources, défense de l'environnement) seront affrontés, en suivant la doctrine sociale et donc en ancrant la justice, la solidarité et la possibilité de changement non seulement aux lois publiques et aux structures, mais à la vie des personnes à partir de leur engagement direct. Le Pape considère en effet que « l'Église a toujours besoin de personnes qui sachent accomplir des grands renoncements, et de communautés qui créent les fondements de la justice sociale ».
La nouvelle encyclique, toute centrée sur les deux mots de « vérité » et de « charité », représente la continuation de la première lettre de Benoît XVI, Deus caritas est , et le terme « justice » y sera répété une cinquantaine de fois : l'engagement pour la justice peut en effet devenir « témoignage de la charité ».
Central, ensuite, est le concept de « solidarité globale », pour mettre les pauvres à la première place et leur redonner espoir. En faisant face à la crise, Benoît XVI demande d'impliquer et de ne pas exclure les Pays pauvres, demande d'offrir sécurité aux familles et stabilité aux travailleurs et de rétablir, « par des règles et des contrôles opportuns, l'éthique dans les finances ». « La cause de la récession - avait-il dit dans l'avion qu'il l'emmenait en Afrique il y a quelques semaines - est surtout de caractère ethique, parce que là où manquent l'éthique, la morale, il n'y peut pas y avoir de rapports corrects».

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