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La fille de Jaïre

Le Verbe s'est fait chair, et il met en cause trois sens: la vue, l'ouïe, et le toucher.
Méditation du Père Scalese pour le XIII-ème dimanche du temps ordinaire (29/6/2009)

Texte en italien ici: XII domenica "par annum" (http://querculanus.blogspot.com/.. )

Ma traduction:

dimanche 28 juin 2009
XIII-ème dimanche « per annum » (du temps ordinaire)
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Nous pourrions résumer la liturgie d'aujourd'hui en deux mots : FOI et TOUCHER.
Tant Jaïre que la femme atteinte d'hémorragie placent tous leurs espoirs dans le contact physique avec Jésus :

« Ma petite fille est en train de mourir: viens lui imposer les mains, afin qu'elle soit sauvée et qu'elle vive » ;
« Si je réussissais seulement à toucher ses vêtements, je serais sauvée ».

Selon leur foi simple, il suffit de toucher Jésus (et même, il suffit de toucher son manteau) pour être sauvé.

Nous, chrétiens « adultes », nous regardons cette foi avec suffisance; au contraire, nous ne l'appelons même pas foi : pour nous, elle est simple « superstition ». Toucher ? Quel besoin y a t'il de toucher ? La foi est quelque chose de purement spirituel. Si nous voulons être de vrais croyants, nous devons purifier notre foi de tous les résidus païens et en faire un acte totalement spirituel.

Mais, à ce qu'il semble, Jésus ne dédaigne pas la foi archaïque de Jaïre et de la femme souffrant d'hémorragies ; au contraire, il l'approuve et il l'encourage :
« Fille, ta foi t'a sauvée » ;
« N'ai pas peur, aie seulement la foi ! ».

Et lui-même se prête au jeu:
« Et tout de suite, Jésus, s'étant rendu compte de la force qui émanait de lui, s'adressa à la foule en disant : "Qui a touché mes vêtements?" ».

Naturellement les exégètes se hâteront de préciser qu'ici l'évangile reflète une mentalité primitive, une conception "physique" du salut, qui ne doit pas être prise à la lettre, mais interprétée dans un sens spirituel. Je ne sais pas cependant comment ils expliqueront le geste que Jésus accomplit sur la fille de Jaïre:

« Il prit la main de l'enfant et lui dit : « Talità kum » ».
Oui, il la prit par la main.
Quel besoin en avait-il ? Ne suffisait-il pas de lui dire : « Lève-toi » ?
Non, à ce qu'il semble, cela ne suffisait pas, puisque Jésus la prit par la main. S'il l'a fait il y avait aussi un motif. Et le motif doit être recherché dans le mystère de l'incarnation:

« Le Verbe s'est fait chair » (Jean 1:14).

Pourquoi s'est-il fait chair ? Seulement pour être vu ? S'il en était ainsi, il aurait pu retarder l'incarnation de quelques siècles et se rendre visible de nos jours (dans la « civilisation de l'image ») de manière virtuelle. Comment diable appelle t'on ces espèces de dessins animés qui semblent vrais ? des avatars ? Eh bien, si Jésus s'était fait avatar, nous l'aurions vu, et il aurait pu nous communiquer lui-même ses paroles. Et au contraire « le Verbe s'est fait chair ». Jean témoigne qu'eux - les apôtres - non seulement virent et entendirent Jésus, mais qu'ils le touchèrent :

« Ce qui était au commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu avec nos yeux, ce que nous contemplâmes et que nos mains touchèrent du Verbe de la vie… ce que nous avons vu et entendu, nous l'annonçons aussi à vous » (1 Jean 1:1.3).

Donc il n'y a pas que deux sens (vue et ouïe) qui entrent en jeu, mais trois : à la vue et à l'ouïe s'ajoute le toucher.
Il ne suffit pas de voir, il ne suffit pas d'entendre, il faut aussi toucher. C'est pourquoi le Verbe s'est fait chair : pour que nous puissions le toucher et, en le touchant, être sauvés. Toucher Jésus signifie toucher le Verbe de la vie, signifie toucher Dieu lui-même. Ce n'est qu'à travers le contact physique avec lui que notre humanité peut être guérie.
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Lectures

Source: http://www.interbible.org/interBible/...
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5 21 Jésus revint en barque de l'autre côté du lac. Une grande foule s'assembla autour de lui alors qu'il se tenait au bord de l'eau.
22 Un chef de la synagogue locale, nommé Jaïrus, arriva. Il vit Jésus, se jeta à ses pieds
23 et le supplia avec insistance : « Ma petite fille est mourante, dit-il. Je t'en prie, viens et pose les mains sur elle afin qu'elle soit sauvée et qu'elle vive ! »
24 Jésus partit avec lui. Une grande foule l'accompagnait et le pressait de tous côtés.

35 Tandis que Jésus parlait ainsi, des messagers vinrent de la maison du chef de la synagogue et lui dirent : « Ta fille est morte. Pourquoi déranger encore le Maître ? »
36 Mais Jésus ne prêta aucune attention à leurs paroles l et dit à Jaïrus : « N'aie pas peur, crois seulement. »
37 Il ne permit alors à personne de l'accompagner, si ce n'est à Pierre, à Jacques et à son frère Jean.
38 Ils arrivèrent chez le chef de la synagogue, où Jésus vit des gens très agités, qui pleuraient et se lamentaient à grands cris.
39 Il entra dans la maison et leur dit : « Pourquoi toute cette agitation et ces pleurs ? L'enfant n'est pas morte, elle dort. »
40 Mais ils se moquèrent de lui. Alors il les fit tous sortir, garda avec lui le père, la mère et les trois disciples, et entra dans la chambre de l'enfant.
41 Il la prit par la main et lui dit : « Talitha koum m ! » — ce qui signifie « Fillette, debout, je te le dis ! » —

42 La fillette se leva aussitôt et se mit à marcher — elle avait douze ans —. Aussitôt, tous furent frappés d'un très grand étonnement.
43 Mais Jésus leur recommanda fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit : « Donnez-lui à manger. »

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Source: http://www.enseignemoi.com/..
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25 Or, il y avait une femme atteinte d'une perte de sang depuis douze ans.
26 Elle avait beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins, elle avait dépensé tout ce qu'elle possédait, et elle n'avait éprouvé aucun soulagement , mais était allée plutôt en empirant.
27 Ayant entendu parler de Jésus, elle vint dans la foule par derrière, et toucha son vêtement.
28 Car elle disait : Si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai guérie .
29 Au même instant la perte de sang s'arrêta , et elle sentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal.
30 Jésus connut aussitôt en lui-même qu'une force était sortie de lui; et, se retournant au milieu de la foule, il dit : Qui a touché mes vêtements ?
31 Ses disciples lui dirent : Tu vois la foule qui te presse , et tu dis : Qui m'a touché ?
32 Et il regardait autour de lui, pour voir celle qui avait fait cela .
33 La femme, effrayée et tremblante , sachant ce qui s'était passé en elle, vint se jeter à ses pieds , et lui dit toute la vérité.
34 Mais Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t'a sauvée ; va en paix, et sois guérie de ton mal.



Cette réflexion sur le "toucher" me renvoie à un article écrit par Vittorio Messori à propos de padre Pio: Un Santo da "toccare". Come si conviene ai semplici (http://www.et-et.it/... )

J'étais persuadée de l'avoir traduit. Mais je ne le retrouve pas.... .

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