Actualités Images La voix du Pape Livres Visiteurs Index Autres sites Qui je suis Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


"Ferragosto" avec Benoît XVI à Castelgandolfo Vacances aux Combes Dernières entrées 2009, année sacerdotale L'Encyclique sociale Obama et l'Eglise 28 avril: L'Aquila Père Scalese Quatre ans de Pontificat

Un nouveau ministre de la culture

Réaction à un article d'un blog "ami", lafautearousseau.com (1er/7/2009)

Voici un article paru aujourd'hui dans "la faute à Rousseau", classé parmi mes "favoris", donc que je qualifierais de site ami (une amitié a priori unilatérale, car rien ne laisse supposer qu'eux me connaissent...)
J'en partage évidemment la plupart des idées. Mais pas toutes, ce qui permet le débat - à distance! Et voici pourquoi:

La faute à Rousseau réagit à la nomination de Frédéric Mitterrand au ministère de la culture. Plus exactement à un commentaire "se voulant blessant, ou moqueur, ou méprisant" d'Arnaud Montebourg, évoquant à son sujet " un journaliste/présentateur de télé ". Jusque ici, tout va bien.
L'auteur de l'article s'indigne alors à juste titre de la scandaleuse exception française, qui fait que "beaucoup de journalistes/présentateurs télé (et radio) du service public, [..] considèrent que le micro que leur confie la collectivité (par ses impôts) leur appartient, et [..] se servent en toute malhonnêteté intellectuelle dudit micro pour faire leur propagande (de gauche et d'extrême gauche, évidemment...).
Et de poursuivre:
C'est cela aussi, l'exception française: un pays où, depuis 1945, des journalistes orientés se sont emparé des postes à la radio et à la télé et -véritable caste, peu nombreuse mais bien structurée- imposent depuis des décennies "leur" lecture des choses et du monde, "leur" explication des faits, "leur" commentaire. Leur sur-représentation ahurissante dans les médias étant évidemment sans aucune commune mesure avec leur audience réelle dans le public (elle est même inversement proportionnelle...). D'où désinformation, intoxication, bourrage de crâne quotidien, et bi, tri, quadri quotidien.... : on ne voit celà nulle part ailleurs....

Fort bien.
A ceci près que je ne suis pas sûre qu'on ne voit cela qu'en France (en tout cas, en Italie, cela ressemble beaucoup)...
Et surtout que le phénomène, qui touche aussi, dans les mêmes proportions, l'ensemble des medias soi-disant privés - mais auxquels une autorité publique concède le droit d'émettre, pour ce qui concerne par exemple les radios et les télévisions, et d'atteindre ainsi un large public; et puis, il y a une grande "perméabilité", des journalistes du service public de la télévision oeuvrant souvent au service privé de la radio - n'en est pas moins scandaleux, car cela signifie que des intérêts puissants peuvent s'arroger dans l'ombre le droit de diriger l'opinion.

Là où je ne suis plus d'accord, c'est quand je lis:
Frédéric Mitterand est ce qu'il est... Il n'en demeure pas moins qu'il est cultivé, distingué, qu'il a une certaine élégance et une certaine allure. Pourquoi ne ferait-il pas l'affaire à la Culture, n'en déplaise à Arnaud Montebourg ? Ce qui nous menace aujourd'hui (et pas seulement la France, mais l'Europe, le monde...) c'est la dé-civilisation et l'inculture... c'est le rien... Barbarie, néant: Frédéric Mitterand n'est-il pas aux antipodes de tout cela ? Sans nourrir d'excessives illusions à son sujet, on ne voit pas au nom de quoi lui refuser le minimum de crédit que l'on peut accorder à tout entrant dans un -grand...- Ministère.....

Moi, je vois fort bien au nom de quoi on a le droit (puisqu'on est en démocratie, où il n'y aurait pas de délit d'opinion...) de lui refuser ce minimum de crédit.

Feuilletant récemment par curiosité dans une grande surface un magazine gay très connu dont je tairai le nom (il commence par "T"), mais dont la couverture s'orne généralement de photos d'éphèbes dénudés dans des postures suggestives, je constate que le nouveau ministre y tient une rubrique (ou s'agit-il d'une livraison unique?); il y racontait cette fois avec force détails scabreux sa première expérience sexuelle (en fait liaison homosexuelle, il était très, très jeune) à Rome, il y a une cinquantaine d'années. Autrement dit, pour être modéré ce qui devrait appartenir à sa vie privée au sens le plus strict.

Dans Présent, il y a deux semaines, Caroline Parmentier signait d'ailleurs un article éloquent, intitulé "Les nuits fauves de Frédéric Mitterrand".
Il mérite d'être reproduit (et je pense qu'elle ne m'en voudra pas de le faire...), pour ouvrir les yeux de ceux qui, naïvement, croient que FM est cultivé, distingué, ..., en un mot digne d'être ministre de la république (à l'inverse, il fait partie de cette petite caste qui à elle seule incarne la collusion entre la fausse-droite et la fausse gauche, contribuant à atomiser tous les repères des gens):
Attention... si vous faites une recherche sur ce titre, sur Internet, vous trouverez, à part les pages à caractère commercial, des pages de recension énamourée (par exemple ici) qui vous feront douter qu'il s'agit du même livre. Mais je fais personnellement plutôt confiance à Madame Parmentier....

Les « Nuits fauves » de Frédéric Mitterrand

(..)
Penser une seconde que les révélations autobiographiques de Mitterrand dans La Mauvaise vie, sur sa quête homosexuelle dans les bordels de Thaïlande, auraient pu faire sourciller le président de la République, c'est se tromper de monde.
La presse, du Monde au Nouvel Obs, avait unanimement salué la sincérité et la crudité des révélations de l'ancien présentateur de télé dans son livre sorti en 2005. Frédéric Mitterrand raconte d'abord son enfance des années cinquante, dorée et confortable mais triste, confiée aux diverses bonnes et gouvernantes.
Le neveu de Mitterrand y détaille son goût pour les garçons et ses aventures d'abord clandestines. Puis sa quête éperdue de sexe tarifé qui n'est pas sans rappeler les confidences de pissotières de Cyril Collard (mort du sida) dans Les Nuits fauves.
Frédéric Mitterrand le raconte : il écume les clubs gay de Pigalle, puis du Maroc (la « Solution Maghreb »), ceux de Carthage et de Patpong : « On sert de femme de remplacement et de livret de caisse d'épargne. Les beaux gosses arrivent comme au sport et pour financer l'électroménager de leur futur mariage avec la cousine choisie par leur mère. »
Il décrit son obsession pour les jeunes garçons et les scènes de sodomie dans les chambres sordides de Bangkok ou de Djarkarta.
Son livre s'ouvre sur l'adoption d'un enfant marocain et se referme sur les obsèques d'un ancien amant. (..)
Entre ces deux « étapes », il s'épanche sur sa destination de vacances préférée, l'Asie du Sud et plus précisément les jeunes prostitués locaux : « L'argent et le sexe, je suis au cœur de mon système. »
(..)
Alors que la lutte contre le tourisme sexuel et l'exploitation sexuelle de la misère des enfants des pays pauvres est aujourd'hui annoncée comme une priorité pour la plupart des pays occidentaux et que celle contre la cyberpédomanie s'intensifie, a-t-on le droit de s'interroger sur la nomination à un poste phare de l'Etat d'une personnalité qui a tenu à revendiquer de telles ignominies ?

CAROLINE PARMENTIER

Photos de Spaziani Les catholiques adultes