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Les catholiques adultes

selon Andrea Tornielli. Et de nouveau, Silvio B. (30/6/2009)


Je suis contente qu'Andrea Tornielli ait interprété comme moi les propos du Pape sur les catholiques "adultes"; et pense que le saint Siège, au nom de certaines priorités, regarde avec indulgence (càd avec prudence) les "débordements" de Silvio B.


Le Pape critique les catholiques à la Prodi
(Source)
Andrea Tornielli
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L'annonce sensationnelle de l'identification des restes de l'Apôtre des gentils dans le sarcophage sous l'autel de la basilique Saint Paul hors les Murs a fait passer au second plan, dimanche soir, un autre passage important de l'homélie de Benoît XVI. Des mots dans lesquels on peut lire un message direct en particulier à ces politiciens catholiques qui pour revendiquer l'autonomie de leurs choix en matières éthiquement sensibles, même lorsque les soi-disant valeurs « non négociables » sont en jeu, en appellent à leur « foi adulte ».
Une telle expression, comme on s'en souvient, fut utilisée en 2005 par Romano Prodi, qui, pour motiver sa décision de voter au référendum sur la fécondation artificielle, en désaccord avec l'invitation à l'abstention lancée par les évêques italiens, déclara le faire en tant que « catholique adulte ».
Le Pape a rappelé comment Paul, dans la lettre aux Ephésiens, avait expliqué que « nous ne pouvons plus rester des enfants à la merci des flots, transportés ici et là par n'importe quel vent de doctrine ». L'apôtre « désire que les chrétiens aient une foi responsable, une foi adulte ». Mais, a ajouté Benoît XVI, « le mot « foi adulte » dans les dernières décennies est devenue un slogan diffus. Il s'entend souvent dans le sens de l'attitude de celui qui ne prête plus écoute à l'Église et à ses pasteurs, mais choisit de façon autonome ce qu'il veut croire et ne pas croire....
Et on présente - a dit encore Ratzinger - comme « courage » de s'exprimer contre le magistère de l'Église ». En réalité, a expliqué le Pape, « nul besoin de courage pour cela, parce qu'on peut toujours être sûr de l'applaudissement public. Du courage,il en faut plutôt pour adhérer à la foi de l'Église, même si cela contredit le schéma du monde contemporain. C'est ce non-conformisme de la foi que Paul appelle une foi adulte. Il qualifie par contre comme enfantin de courir derrière les vents et les courants du temps ».
Voici la conclusion du Pontife : « Cela fait partie de la foi adulte, par exemple, de s'engager pour l'inviolabilité de la vie humaine dés le début, s'opposant en cela radicalement au principe de la violence, justement aussi dans la défense des créatures humaines les plus sans défense. Cela fait partie de la foi adulte, de reconnaître le mariage entre un homme et une femme pour toute la vie comme système du Créateur, réaffirmé à nouveau par le Christ.
La foi adulte ne se laisse pas transporter ici et là par n'importe quel courant. Elle s'oppose aux vents de la mode ».

Les références à la défense de la vie (contre les législations favorables à l'avortement) et au mariage entre un homme et une femme (contre la parité des noces gay) sonnent comme un appel précis pour ces politiciens catholiques du PD [gauche modérées italienne, on pense chez nous au Modem, et même à certains courants de l'UMP, car la gauche française n'a plus aucun rapport avec la morale chrétienne, ndt] qui, justement sur ces sujets, se sont déclarés des défenseurs possibles, sinon activistes, de projets de loi, comme le « DICO ».

Tous ont remarqué et fait remarquer le substantiel « silence » du Vatican durant ces semaines de polémiques qui ont impliqué le président du Conseil Silvio Berlusconi pour ses fréquentations.
Le quotidien catholique Avvenire a parlé, avec mesure; Famiglia Cristiana s'est exprimé à grand cri (progressiste, probablement, ndt) ; quelques évêques sont intervenus, demandant au "premier" d'éclaircir sa position. Mais les événements liés (..) n'ont pas eu la moindre place dans les media directement reliés avec le Saint Siège.
Et lorsque le Pape a parlé, en analysant la théologie de Saint Paul, il a voulu, au contraire, critiquer l'autonomie invoquée au nom de la « foi adulte » de la part de quelques politiciens catholiques du centre-gauche en matière de « valeurs non négociables ». Ces valeurs dont la défense , selon l'Église, apparaît toujours plus le facteur décisif sur la base duquel il convient d'évaluer les actes d'un politicien, au-delà de ses comportements privés, aussi embarrassants qu'ils soient. C'est le message que l'on peut tirer des silences du Vatican et des mots, sans équivoque, du Pontife.

Un nouveau ministre de la culture Plaidoyer pour Silvio B.