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Le Père Scalese attend l'encyclique

Confidence sur une lecture d'une encyclique de Léon XIII, qui l'a re-confirmé dans la foi catholique. Façon de dire qu'une encyclique, c'est important, et ce peut être décisif (7/7/2009)

Au moment où je mets en ligne cet article, l'encyclique a été publiée, et le bulletin quotidien VIS, après avoir relaté la conférence de presse de présentation, en donne un bref résumé, que l'on peut lire ici: L'encyclique Caritas in Veritate
Texte du Père Scalese ici: http://querculanus.blogspot.com/...
Traduction

Dans l'attente de l'Encyclique

mardi 7 Juillet 2009-
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En attendant de lire la nouvelle encyclique du Pape (je me suis volontairement refusé à lire la moindre anticipation), permettez-moi de vous raconter mon expérience personnelle, pour ce qu'elle peut valoir.

Il y a quarante ans, j'étais lycéen. Comme tous les jeunes, à un certain moment je traversai une crise qui mit en discussion toutes les valeurs que j'avais reçues dans mon éducation. Je dois dire honnêtement que, grâce à Dieu, je n'ai jamais perdu la foi, mais certes, mon rapport avec l'Église était devenu un tantinet problématique.
Dans ces années (c'était tout de suite après Soixante-huit) un bon catholique devait nécessairement être de gauche, parce que l'Évangile était considérée pas si éloignée du Capital de Marx : le devoir du chrétien était d'instaurer la justice sociale, y compris, si nécessaire, à travers la lutte armée et la révolution. Aujourd'hui, cela peut prêter à sourire à quelques-uns ; d'autres, actuellement de droite, se sentiront peut-être un peu embarassés, parce qu'ils pensaient exactement ainsi (sinon même que la religion était l'opium des peuples) et donnait du « fasciste » à ceux qui pensaient autrement...

Eh bien, moi qui n'étais pas de gauche (parce que cela allait contre la formation que j'avais reçue dans une famille démocrate-chrétienne et anticommuniste), je ne pouvais pas accepter cette tendance, qui à certains moments semblait recevoir aussi le soutien de la hiérarchie (vous vous rappelez Populorum progressio, - voir aussi wikipedia - qui d'une certaine façon justifiait le recours à la révolution ? Aujourd'hui je serais d'accord, mais alors non). Pour cette raison, je ne me sentais plus très à mon aise dans l'Église catholique, qui me semblait trop politisée et déséquilibrée à gauche, et commencai à me demander s'il n'y avait pas une manière différente d'être chrétien, sans nécessairement devoir être en même temps marxiste.

Je continuai toujours à fréquenter la paroisse Saint Charles aux Catinari , (en plein centre de Rome, tenue par les Barnabites), mais avec une attitude souvent contestataire, comme c'était courant en ces années.
Pour le catéchisme et l'animation juvénile, les étudiant en théologies barnabites venaient du Janicule, eux aussi contestataires, naturellement (qui ne l'était pas dans ces années ?), mais avec une position très différente de celle alors à la mode : ils insistaient plus sur la foi, que sur l'engagement social. Cela était dû à leur "Supérieur" qui s'efforçait de les former à devenir des prêtres, et pas des agitateurs sociaux. Je ressentais une certaine attraction pour cette proposition, même si je n'avais pas encore les moyens de pouvoir exprimer un jugement.
Il est évident qu'un lycéen (surtout du lycée classique) ces moyens, tôt ou tard, il les cherchera par lui-même ; mais la chose n'est pas toujours facile, parce que souvent, personne ne l'accompagne dans cette recherche. À part l'admiration pour certains philosophes, plus entendus que réellement compris, je subis un attrait considérable pour le protestantisme, parce qu'il me semblait que, contrairement à l'Église catholique si politisée, il proposait une foi pure.

Mon curé (un saint homme, qui cherchait à ménager la chèvre et le choux, appliquant en esprit l'obéissance au Concile, mais restant fidèle à la tradition de l'Église), cherchait à justifier l'engagement social du chrétien avec la référence à Rerum novarum et à la doctrine sociale de l'Église ; c'est pourquoi, étudiant à l'école les événements de la fin du XIXème siècle, je me dis : Il faut que je lise Rerum novarum ; je suis curieux de savoir ce que Léon XIII a vraiment dit.
Et j'allai m'acheter l'encyclique dans une librairie catholique.
Je commencai à la lire : au fur et à mesure que je progressais, je découvrais que je partageais tout ce qui y était écrit. J'avais trouvé la vérité ! Et j'arrivais à la conclusion : si je partage tout ce que le Pape dit, alors je suis catholique ; c'est eux qui ne le sont pas ; on peut être attentif aux problèmes sociaux, sans nécessairement être socialiste ; et il n'est pas nécessaire de devenir protestant pour rester chrétien.
La lecture de la première encyclique sociale reste une pierre miliaire dans ma formation : de cet instant, elle changa tout. Par la suite, surtout après mon entrée dans la vie religieuse et le début des études philosophico-théologiques, je lus peu à peu toutes les autres grandes encycliques sociales (je découvris un autre chef-d'oeuvre dans Quadragesimo anno de Pie XI) .
Plus récemment, j'ai partiellement revu mes positions (nous sommes en phase de « révisionisme »…) sur la doctrine sociale de l'Église (peut-être en parlerons-nous un jour), mais il reste l'intérêt pour un jugement catholique sur la réalité politico-économico-sociale dans laquelle nous vivons.
C'est pourquoi j'ai hâte de pouvoir lire Caritas in veritate

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