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La lettre de Jeannine

12 juillet 2009.

Comme toujours, c'est une observatrice extrêmement fine et attentive.

La troisième encyclique de notre Saint-Père est parue. Etant donné le contenu de document il va falloir qu'il soit lu, relu, médité afin d'en tirer toute sa richesse. Vous déplorez le silence des médias mais je ne vois pas nos journalistes capables, pour la plupart, de faire un commentaire valable de ce texte. S'il peut être lu par tout un chacun je suis persuadée que seules les personnes possédant de sérieuses connaissances en théologie et économie seront capables de porter un jugement de valeur sur ces nombreuses pages. Un écrit de Benoît XVI ne peut être ordinaire. Cet homme tant décrié, calomnié, si froid (quelle erreur) vient de nous donner une encyclique pleine d'amour pour l'humanité. Il puise sa force , sa sagesse dans la Parole du Christ, dans sa foi, cette foi dans laquelle il a baigné dès sa naissance et qui est devenue sienne au fil des années passées dans ce cœur à cœur avec Dieu.
Que ce soit dans les grands textes du magistère, les homélies, les discours, les Angélus, les catéchèses, les improvisations, on retrouve cette lumineuse intelligence qui aurait pu tomber dans le piège du grand esprit qui pontifie. Benoît XVI a reçu de surcroît la grâce de la bonté, de la douceur, de l'humilité et ce savant mélange fait de notre Pape, selon moi, une personnalité attachante hors du commun.

Benoît XVI critique d'art, rien d'étonnant à cela; cet intellectuel si fin est amoureux de la beauté. La musique tient une place très importante dans sa vie, j'en veux pour preuve les concerts auxquels il assiste et les remerciements sincères, chaleureux, adressés aux
exécutants; rien de compassé dans les mots choisis. Le chant sacré est toujours présent dans ses célébrations car il accompagne la prière qui monte vers Dieu. Ajoutons le piano qui lui procure des moments de détente et ses livres, tous les livres qui l'avaient précédé dans ses nouveaux appartements et qui sont une présence amie.
Son style est fluide, émaillé d'images poétiques, percutantes parfois mais qui donnent vie à des textes peu faciles. Les ornements sacerdotaux (sortis paraît-il de la poussière des sacristies) apportent, une touche particulière aux assemblées qu'il préside.
Cependant , en simple soutane blanche et petite cape, imperméable à ce qui l'entoure comme le 9 mai au début des vêpres dans la cathédrale d'Amman alors que le service d'ordre était un peu dépassé, on retrouve la frêle silhouette, mains tendues, sourire ravi, le père heureux de rencontrer tous ses enfants presque hors protocole. J'ajoute à titre personnel que j'apprécie l'élégance de l'homme tant au physique qu'au moral; que ceux qui critiquent, lacèrent, apprennent à garder une telle maîtrise de leurs sentiments,

Plus de quatre années de pontificat et l'on retrouve toujours les mêmes reproches: froideur, manque de charisme, quel manque d'originalité de la part de certains médias!! Il est pourtant facile de suivre l'actualité du Saint-Père sur Internet, sur le site de photographies du Vatican, sur KTO; je ne parle pas de la presse qui fait de la désinformation.
Que ce soit lors de audiences place Saint-Pierre ou dans la Aula Paul VI (8 juillet), lors des Angélus l'enthousiasme est réel et sans grands gestes notre Pape sait montrer qu'il est heureux de cette affection qui lui est portée.
Il y a différentes manières de séduire, fort heureusement. Une autre preuve savoureuse de popularité: la rencontre avec les jeunes et les religieux à San Giovanni Rotondo le 21 juin. Le même jour la visite au Monde de la Souffrance montrait un pasteur plein d'amour penché sur la douleur exprimée ou qui lui était montrée. Alors la froideur et le manque de communication, qu'en est-il?, copie à revoir.

La communication du Pape a changé. Pas de mise au point fracassante, Benoît XVI parle lui-même de ce qui est important. Il annonce les manifestations qu'il va présider, y convie les fidèles, présente les grands textes de son pontificat , les décisions qui pour lui sont fortes. Au retour d'Afrique, avoir remercié les journalistes pour leur travail alors qu'ils avaient déclenché la tempête prouve bien, selon moi, que Benoît XVI leur attribue une importance très relative.
Lors de la première rencontre avec les journalistes en Avril 2005 il avait bien précisé (en allemand) qu'il fallait, pour un service bénéfique et positif au bien commun, l'apport indispensable de tous et de chacun. Il ajoutait, je reprends le texte fourni par la Documentation Catholique :
"On ne peut que mettre en évidence le besoin de références claires à la responsabilité éthique de ceux qui travaillent dans ce secteur, en particulier en ce qui concerne la recherche sincère de la vérité et la sauvegarde de la place centrale de la dignité de la personne."

Dans les dernières prises de parole Benoît XVI me paraît régler ses comptes; il a raison. Un proverbe dit qu'il vaut mieux s'adresser au Bon Dieu qu'à ses saints; donc pour savoir la vérité il faut écouter Benoît XVI. Les explications qu'il donne sont claires à condition de les lire avec des yeux et un esprit ouverts à la discussion sereine( c'est fort rare chez nos catholiques aux réactions épidermiques ).

Demain notre Saint-Père va retrouver Les Combes, ainsi qu'il l'a annoncé lors de l'Angélus. J'ai bien aimé sa façon de dire au revoir aux fidèles. L' éloignement ne nous sépare pas de lui et dans sa prière il nous restera uni. Il va se reposer dans ce cadre magnifique avec la montagne et la nature, tout ce qu'il aime. Là, la détente et le calme lui seront assurés; excellentes vacances Très Saint-Père.

Tribune libre: Galilée Encyclique: un article espagnol