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Portugal, premier jour

Messe à Lisbonne devant 200 mille personnes. Quelques anecdotes. Splendides photos (12/5/2010)

L'AFP, par la voix de son correspondant à Lisbonne, pour une fois bien inspirée (si ce n'est l'insistance à parler des scandales pédophiles, lire l'article entier sur le site), relate ainsi la première soirée portugaise de Benoît XVI:

Benoît XVI accueilli avec ferveur à Lisbonne
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(Source)
Massées dans les rues de Lisbonne, des dizaines de milliers de personnes ont réservé un accueil enthousiaste mardi au pape Benoît XVI, apportant leur soutien au souverain pontife ébranlé par le scandale des crimes pédophiles au sein du clergé.
Sur l'esplanade emblématique du Terreiro do Paço, qui peut rassembler jusqu'à 80 000 personnes, le pape a célébré dans la soirée une messe devant une immense foule, depuis un autel installé devant le Tage et protégé par une immense arche blanche.
«Aucune puissance adverse ne pourra jamais détruire l'Eglise», déclare le pape, aux cris de joie de la foule.
En toile de fond, dans la douce lumière de Lisbonne, une parade nautique rassemble des voiliers précédés d'une caravelle reconstituée.
C'est de cet immense terre-plein que sont parties, au 15e siècle, les premières caravelles du royaume avec pour mission de découvrir le monde et des routes commerciales mais aussi, d'évangéliser les peuples.
Agrippés aux colonnes des immeubles ministériels qui entourent la place, portables, appareils photos et caméras à la main, des croyants s'efforcent d'immortaliser le moment.
«Vive le pape», ont crié toute la journée les fidèles rassemblés le long des parcours empruntés par Benoît XVI dans la capitale portugaise.
«Nous voulons montrer notre soutien au pape, lui montrer qu'il est le bienvenu au Portugal», affirme Paulo, un étudiant ingénieur, vêtu d'un pull orange avec le nom de Benoît XVI imprimé sur un blason dans le dos.
Applaudi sur tout son parcours, Benoît XVI, tout de blanc vêtu, est arrivé sur l'esplanade en papamobile, coiffé d'une mitre dorée, les épaules couvertes d'une mosette bordée d'hermine blanche.
«Il y aura un avant et un après», affirme Ana Guerra, la quarantaine, une écharpe blanche souhaitant la bienvenue à Benoît XVI nouée autour du cou. «Sans aucun doute cette visite va permettre aux fidèles de se rapprocher de Dieu», dit-elle.
«La place est remplie, alors que j'entendais aux informations que ce ne serait pas le cas», s'étonne-t-elle.
Afonso Corte Real, un jeune étudiant de 21 ans, membre d'un mouvement de jeunes catholiques a «le sentiment d'assister à un moment unique».
«C'est vrai que ce pape n'a pas l'aspect d'un grand-père rassurant, mais quand je l'ai vu passer en papamobile, il m'a inspiré une paix intérieure», confie Sofia Rodrigues, entourée de ses trois enfants de 2 à 13 ans.
(...)


Les splendides photos collectées par mon amie Gloria sur son Benedetto XVI Forum (attention! une inscription est nécessaire pour accéder à la "Photogallery") témoignent de l'ambiance, et de la forme du Saint-Père.

En voici quelques unes (à découvrir en plus grand format à partir de cette page du site de Gloria)

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Homélie

http://www.vatican.va/
Chers Frères et Sœurs,
Chers jeunes amis!

« Allez donc ! de toutes les nations faites des disciples, […] apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 19-20). Ces paroles du Christ ressuscité revêtent une signification particulière en cette ville de Lisbonne, d’où sont parties en grand nombre des générations et des générations de chrétiens – évêques, prêtres, personnes consacrées et laïcs, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes –, obéissant à l’appel du Seigneur et armés simplement de cette certitude qu’il leur a laissée : « Moi, je suis avec vous tous les jours ». La place que le Portugal s’est acquise parmi les nations pour le service offert à la diffusion de la foi est glorieuse : dans les cinq parties du monde, il y a des Églises locales qui ont tiré leur origine de l’action missionnaire portugaise.

Dans le passé, votre départ à la recherche des autres peuples n’a ni empêché ni détruit les liens avec ce que vous étiez et croyiez, au contraire, avec sagesse chrétienne, vous avez réussi à transplanter expériences et particularités, en vous ouvrant à la contribution des autres pour être vous-mêmes, dans une apparente faiblesse qui est une force. Aujourd’hui, en participant à l’édification de la Communauté européenne, vous apportez la contribution de votre identité culturelle et religieuse. En effet, de même que Jésus Christ s’est joint aux disciples sur la route d’Emmaüs, de même marche-t-il aussi avec nous selon sa promesse : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». Même si elle est différente de celle des Apôtres, nous avons nous aussi une expérience vraie et personnelle du Seigneur ressuscité. La distance des siècles est dépassée et le Ressuscité se présente vivant et agissant, par notre intermédiaire, dans l’aujourd’hui de l’Église et du monde. C’est cela notre grande joie. Dans le fleuve vivant de la Tradition ecclésiale, le Christ ne se trouve pas à deux mille ans de distance, mais il est réellement présent parmi nous et il nous offre la Vérité, il nous donne la lumière qui nous fait vivre et trouver le chemin vers l’avenir.

Présent dans sa Parole, dans l’assemblée du peuple de Dieu avec ses Pasteurs et, de façon éminente, dans le sacrement de son Corps et de son Sang, Jésus est ici avec nous. Je salue Monsieur le Cardinal Patriarche de Lisbonne, que je remercie pour les paroles affectueuses qu’il m’a adressées, au commencement de la célébration, au nom de sa communauté qui m’accueille et que je porte dans mon cœur avec ses presque deux millions de fils et de filles ; à vous tous ici présents – bien-aimés Frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce, chères personnes consacrées et laïcs engagés, chères familles et jeunes, baptisés et catéchumènes – j’adresse mon salut fraternel et amical, que j’étends à tous ceux qui se trouvent unis à nous par la radio et la télévision. Je remercie vivement Monsieur le Président de la République pour sa présence ainsi que les autres Autorités, en particulier Monsieur le Maire de Lisbonne, qui m’a courtoisement remis les clés de la ville.

Lisbonne mon amie, port et abri de tant d’espérances qui t’étaient confiées par celui qui partait et que désirait celui qui te rendait visite, j’aimerais aujourd’hui me servir de ces clés que tu m’a remises pour que tu puisses fonder tes espérances humaines sur l’Espérance divine. Dans la lecture qui vient d’être proclamée, tirée de la Première Lettre de saint Pierre, nous avons entendu : « Voici que je pose en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse, et celui qui se confie en elle ne sera pas déçu ». Et l’Apôtre explique : Approchez-vous du Seigneur, il est « la pierre vivante, rejetée par les hommes, mais que Dieu a choisie parce qu’il en connaît la valeur » (1 P 2, 6.4.). Frères et sœurs, celui qui croit en Jésus ne sera pas déçu : il est la Parole de Dieu, qui ne se trompe pas et ne peut pas nous tromper. Parole confirmée par une « foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues » contemplée par l’auteur de l’Apocalypse « en vêtements blancs, avec des palmes à la main » (Ap 7, 9). Dans cette foule immense il n’y a pas seulement les saints Verissimo, Maxima et Julia, martyrisés ici pendant la persécution de Dioclétien, ou saint Vincent, diacre et martyr, patron principal du Patriarcat ; saint Antoine et saint Jean de Brito qui sont partis d’ici pour semer le bon grain de Dieu auprès d’autres terres et d’autres peuples, ou saint Nuno de Santa María que, depuis un peu plus d’un an, j’ai inscrit au livre des Saints. Mais elle est formée des « serviteurs de notre Dieu » de tous les temps et de tous les lieux, sur le front desquels a été tracé le signe de la croix avec « le sceau du Dieu vivant » (Ap 7, 2) : l’Esprit Saint. Il s’agit du rite initial accompli sur chacun de nous dans le sacrement du Baptême, par lequel l’Église conduit les ‘saints’ à la lumière.

Nous savons que des enfants récalcitrants et même rebelles ne lui manquent pas, mais c’est dans les Saints que l’Église reconnaît ses propres traits caractéristiques et c’est vraiment en eux qu’elle savoure sa joie la plus profonde. Ce qui les unit tous, c’est la volonté d’incarner l’Évangile dans leur propre existence, mus par l’Esprit-Saint, âme éternelle du Peuple de Dieu. Fixant son regard sur ses saints, cette Église locale a justement conclu qu’aujourd’hui la priorité pastorale est de faire de chaque chrétien une présence rayonnante de la perspective évangélique au milieu du monde, dans la famille, dans la culture, dans l’économie, dans la politique. Souvent nous nous préoccupons fébrilement des conséquences sociales, culturelles et politiques de la foi, escomptant que cette foi existe, ce qui malheureusement s’avère de jour en jour moins réaliste. On a peut-être mis une confiance excessive dans les structures et dans les programmes ecclésiaux, dans la distribution des responsabilités et des fonctions ; mais qu’arrivera-t-il si le sel s’affadit ?

Pour que cela n’arrive pas, il faut de nouveau annoncer avec vigueur et joie l’événement de la mort et de la résurrection du Christ, cœur du christianisme, fondement et soutien de notre foi, levier puissant de nos certitudes, vent impétueux qui balaie toute peur et toute indécision, tout doute et tout calcul humain. La résurrection du Christ nous assure qu’aucune puissance adverse ne pourra jamais détruire l’Église. Par conséquent notre foi a un fondement, mais il faut que cette foi devienne vie en chacun de nous. Il y a donc un vaste effort capillaire à accomplir afin que tout chrétien se transforme en témoin capable de rendre compte à tous et toujours de l’espérance qui l’anime (cf. 1 P 3, 15) : seul le Christ peut satisfaire pleinement les profondes aspirations de tout cœur humain et répondre à ses interrogations les plus inquiètes sur la souffrance, l’injustice et le mal, sur la mort et sur la vie dans l’Au-delà.

Chers Frères et jeunes amis, le Christ est toujours avec nous et il marche toujours avec son Église, il l’accompagne et la garde, comme il nous l’a dit : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Ne doutez jamais de sa présence ! Cherchez toujours le Seigneur Jésus, grandissez dans l’amitié avec lui, recevez-le dans la communion. Apprenez à écouter sa parole et aussi à le reconnaître dans les pauvres. Vivez votre existence avec joie et enthousiasme, sûrs de sa présence et de son amitié gratuite, généreuse, fidèle jusqu’à la mort de la croix. Témoignez à tous la joie de sa présence forte et douce, en commençant par ceux qui ont votre âge. Dites-leur qu’il est beau d’être l’ami de Jésus et qu’il vaut la peine de le suivre. Par votre enthousiasme montrez que, parmi tant de modes de vie que le monde aujourd’hui semble nous offrir – tous apparemment du même niveau –, l’unique dans lequel se trouve le vrai sens de la vie et donc la joie véritable et durable est de suivre Jésus.

Cherchez chaque jour la protection de Marie, Mère du Seigneur et miroir de toute sainteté. Elle, la toute Sainte, vous aidera à être de fidèles disciples de son Fils Jésus Christ.

© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana

Anecdotes

1. Le Pape aux jeunes: "Laissez-moi aller dormir"
Benoît XVI est apparu lundi soir à la fenêtre de la nonciature apostalique à Lisbonne et, après avoir remercié les 3000 jeunes venus chanter des cantiques sous ses fenêtres. (d'après L'AFP)

Le site Evangelium Vitae retranscrit ses propos, pour notre plus grand plaisir:

Chers amis,
J'ai apprécié la dynamique et nombreuse participation des jeunes à l'Eucharistie de cet après-midi sur le Terreiro do Paço, prouvant ainsi leur foi et leur volonté de construire leur avenir sur l'Évangile de Jésus Christ. Merci pour le joyeux témoignage que vous donnez au Christ, l'éternellement jeune, et pour la prévenance manifestée à son pauvre Vicaire sur la terre par la rencontre de ce soir. Vous êtes venus me souhaiter une bonne nuit et je vous en remercie de tout cœur ; mais à présent, vous devez me laisser aller dormir, autrement la nuit ne serait pas bonne, et la journée de demain nous attend.
J'éprouve une grande joie de pouvoir m'unir à la foule des pèlerins de Fatima à l'occasion du dixième anniversaire de la Béatification de François et de Hyacinthe. Avec l'aide de Notre-Dame, ils ont appris à voir la lumière de Dieu au plus profond de leurs cœurs et à l'adorer dans leur vie. Que la Vierge Marie vous obtienne la même grâce et vous protège ! Je continue à compter sur vous et sur vos prières afin que cette Visite au Portugal porte des fruits abondants. Et maintenant, avec grande affection, je vous donne ma Bénédiction, au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.
Bonne nuit ! À demain.
Merci beaucoup !

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2. Le Pape a reçu un maillot du Benfica (avec le n° 16!!)
Salvatore Izzo, (AGI)
(Raffaella)
Un tonnerre d'applaudissements a explosé sur la Place Terreiro do Paco, où le Pape s'apprêtait à célébrer la messe devant 200 mille fidèles, quand les écrans géants ont montré les images du Pape qui, souriait, se mettait sur la poitrine le maillot rouge et blanc du Benfica qui lui avait été donnée par les dirigeants du club, devant la sacrisitie où il allait entrer.

* * * * *

3. Le Pape est en excellente forme, dit le Père Lombardi.
Salvatore Izzo, (AGI)
Le Père Lombardi, répondant aux questions des journalistes, a souligné que le Pape allait bien, et était même en excellente forme (ce que chacun a pu constater à la télévision, et ce dont les photos témoignent).
"Il faudrait demander aux portugais comment le Pape a prononcé ses discours aujourd'hui, moi, j'ai trouvé que c'était bien (le Père Lombardi parle simplement de la prononciation en portugais, qu'un étranger ne peut évidemment pas juger). Et dans l'homélie, il a mis une expressivité particulière, acceptant même quelques applaudissements. D'habitude, le Pape déroule son texte sans laisser de place aux manifestations d'enthousiasme des fidèles".

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