Et il est rentré.
Photos de l'arrivée à l'aéroport de Ciampino, sous la pluie. (14/5/2010)
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Bilan
Après Malte (un tout petit pays, et hyper catholique, nous a-t-on dit) celui au Portugal fut un voyage triomphal, du côté du peuple. Des "vrais-gens", opposés aux fausses élites.
Les vrais gens, Dieu merci, écoutent la radio ou regardent la télé d'une oreille ou d'un oeil distraits, et quand ils lisent la presse, ils n'abandonnent pas leur esprit critique.
Il est certes très tôt pour dresser un bilan.
Attendons humblement la catéchèse de mercredi prochain, où le Saint-Père, comme d'habitude, reparcourra avec nous les étapes de son voyage.
Mais il est d'ores et déjà évident que le Saint-Père, ce Saint-Père, a déjoué, comme à chaque fois, tous les pronostics pessimistes. Il est aimé parce que les gens comprennent qu'il leur parle le langage de la vérité, mais aussi pour sa personne. Il est désormais impossible de supposer - comme c'était encore le cas lors des précédents voyages - qu'il continue à "vivre" confortablement sur la popularité de JP II (je dirais même: au contraire). Les crises récentes l'ont rendu complètement responsable et auteur de son Pontificat, pour tout le monde. L'amalgame n'est plus possible.
Certains, calculettes à la main, s'apprêtaient déjà à soustraire des chiffres.
Et puis, on a parlé de 500.000 personnes à Fatima, mais même de beaucoup plus.
Le Pape a repris la main, a-t-on-lu (mais l'avait-il perdu, et dans quelles circonstances?). Ou il a inversé la tendance. JM Guénois a parlé de "rebond".
Personnellement, je ne me fais pas trop d'illusions. Même si l'ennemi opère une retraite stratégique, car les 500.000 (++) personnes ne peuvent pas être ignorées (la vigueur de la foi ne se mesure certes pas à coup de zéros, mais qu'aurait-on entendu, si par exemple, il y avait eu ... mettons 150.000 personnes?), la bataille ne s'arrêtera pas.
Mais l'ennemi, cette fois, a été défait. La propagande a provisoirement échoué devant le Tage.
