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Tu ne commettras pas de meurtre

C'est le cinquième commandement. Réflexion sur un billet du blog de La Croix sur le thème "Eglise catholique et peine de mort" (26/5/2010)

Lu sur le blog de Frédéric Mounnier (il y a de nombreux commentaires, dont je ne parlerai pas ici):

On rencontre souvent deux types de catholiques : les uns militant contre l’avortement et ne disant mot de la peine de mort. Et les autres militant contre la peine de mort, et ne disant mot de l’avortement. Dans son intervention, aujourd’hui à Rome, Mgr Mario Toso, secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix, a déployé la doctrine sociale de l’Eglise, opposée à la peine de mort, avec autant de détermination qu’il l’aurait fait contre l’IVG.
...
Chacun connait l’opposition de l’Église à l’avortement. Qui connait son action en faveur de l’abolition de la peine de mort?


Moi!
Mais j'écoute le Saint-Père, et je l'entend presque quotidiennement depuis cinq ans s'exprimer sur (contre) l'avortement. Depuis qu'il est Pape, je n'ai jamais rien entendu de sa bouche sur la peine de mort.
Mélanger l'avortement et la peine de mort, et aussi mettre sur le même plan différents domaines d'application de la peine de mort, c'est pratiquer un amalgame que je crois contraire au magistère et propre à semer la confusion chez les catholiques (et je pense que ce n'est pas un hasard si c'est la mouvance gauchiste de l'Eglise qui est engagée dans ce "combat").
Nous parlons ici du cinqième commandement "Tu ne commettras pas de meurtre".

J'ai sous les yeux le catéchisme de l'Eglise catholique de 1992 (en édition de poche: voir ici), qu'on pourrait dire "de Jean-Paul II", élaboré sous la direction de Joseph Ratzinger, comme préfet de la CDF.
Il y a deux pages entières, et 10 paragraphes consacrés à l'avortement (n° 2270 à 2279), où il est dit entre autre "la coopération formelle à un avortement constitue une faute grave", et "le droit inaliénable à la vie de tout individu humain innocent est un élément constitutif de la société civile et de sa législation".
Quatre autres paragraphes sont consacrés à l'euthanasie (n° 2276 à 2279).
Et quatre, à la légitime défense ("il est légitime de faire respecter son propre droit à la vie: qui défend sa vie n'est pas coupable d'homicide, même s'il est contraint de porter à son adversaire un coup mortel").

Parmi eux, trois (n°2265-2267) ont trait à la peine de mort:

En plus d'un droit, la légitime défense peut être non seulement un droit, mais un devoir grave pour qui est responsable de la vie d'autrui. La défense du bien commun exige que l'on mette l'injuste agresseur hors d'état de nuire. A ce titre, les détenteurs légitimes de l'autorité ont le droit de recourir même aux armes pour repousser les agresseurs de la communauté civile confiée à leur responsabilité.
L'effort fait par l'Etat pour empêcher la diffusion de comportements qui violent les droits de l'homme et les règles fondamentales du vivre ensemble civil correspond à une exigence de la protection du bien commun.
L'autorité publique légitime a le droit et le devoir d'infliger des peines proportionnelles à la gravité du délit
.
La peine a pour premier but de réparer le désordre introduit par la faute. Quand cette peine est volontairement acceptée par le coupable, elle a valeur d'expiation. La peine, en plus de protéger l'ordre public et la sécurité des personnes, a un but médicinal : elle doit, dans la mesure du possible, contribuer à l'amendement du coupable.
L'enseignement traditionnel de l'Eglise n'exclut pas, quand l'identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort, si celle-ci est l'unique moyen praticable pour protéger efficacement de l'injuste agresseur la vie d'étres humains.
Mais si des moyens non sanglants suffisent à défendre et à protéger la sécurité des personnes contre l'agresseur, l'autorité s'en tiendra à ces moyens, parce que ceux-ci correspondent mieux aux conditions concrètes da bien commun et sont plus conformes à la dignité de la personne humaine.
Aujourd'hui, en effet, étant donné les possibilités dont l'Etat dispose pour réprimer efficacement le crime en rendant incapable de nuire celui qui l'a commis, sans lui enlever défmitivement la possibilité de se repentir, les cas d'absolue nécessité de supprimer le coupable « sont désormais assez rares, sinon même pratiquement inexistants » (Evangelium Vitae, 56).

Des propos, on en conviendra, pleins de miséricorde.

Peut-être ce rappel rendra-t-il l'Eglise encore moins sympathique à ceux qui de toutes façons n'y restent que pour avoir une légitimité à la critiquer (de l'intérieur).
Mais c'est le catéchisme.
Il n'a aucun caractère contraignant... pour les non-catholiques.

Fatima ne concerne pas que le passé Immigrationnisme et xénophobie (III)