Perquisition au siège de l'Eglise belge (III)
"Tension entre la Belgique et le Vatican" (25/6/2010)
Le témoignage indigné (bravo!) du Père Lombardi.
http://www.rtlinfo.be/
L’Eglise perquisitionnée : tension entre la Belgique et le Vatican
Lors des perquisitions menées hier au siège de l’Eglise belge, les tombes du cardinal Suenens et du cardinal Van Roey ont été examinées. Le Vatican parle de violation de sépultures et condamne les méthodes utilisées par les enquêteurs belges.
Les perquisitions menées hier au siège de l’Eglise belge, ont fait l’effet d’un tremblement de terre au sein de l’Eglise catholique dont les ondes ont été ressenties jusqu’à Rome, explique le journaliste Mathieu Col. En effet, le Vatican s’est dit indigné par le fait que les enquêteurs aient percé les tombes des cardinaux Suenens et Van Roey.
"Une information impressionnée par le Da Vinci Code"
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"Il y a une vive surprise sur les modalités des perquisitions conduites par les autorités judiciaires belges hier. Et l’indignation est due à la violation des tombes. C’est quelque chose de vraiment effrayant pour nous", explique Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Vatican. Il est rejoint en ce sens par Tommy Scholtès, directeur de Cathobel : "Je ne sais pas ce qui a pu se passer dans la tête des chargés de la perquisition. Je pense qu’à un moment donné, ils ont eu une information qui était un peu trop impressionnée par le Da Vinci Code ou par d'autres romans de ce style. Mais il est évident qu’il n’y a pas là de quoi cacher", dit-il.
"Un stress qui monte"
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Par ailleurs, le Vatican s’était déjà inquiété hier: aucun des évêques du pays n’était joignable par téléphone pendant plusieurs heures. En effet, hier après-midi, ils étaient tous retenus par les enquêteurs dans une salle de l’archevêché de Malines et leur téléphone portable avait été confisqué. Tommy Scholtès poursuit : "Personne ne savait et donc, on se pose mille questions. Et pendant le temps de ces fouilles et de ces perquisitions, on n’avait aucun élément d’information si ce n’est un certain stress qui monte", dit-il.
Une rencontre à Rome pour communiquer l’indignation
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Le Vatican s’est tellement inquiété que le responsable de la diplomatie vaticane et l’ambassadeur belge auprès du Saint-Siège se sont rencontrés à Rome, afin de communiquer l’indignation générale au gouvernement belge. "Je lui ai dit qu’il y avait en Belgique une séparation des pouvoirs et que le pouvoir exécutif n’avait pas à contrôler ni à juger les actes et les décisions du pouvoir judiciaire. C’est comme ça dans tous les Etats démocratiques et de droits. C’était la fin de l’entretien, après cela, il s’en est allé, et voilà", explique Charles Ghislain, ambassadeur belge auprès du Saint-Siège.
Il ne s’agit pas là d’un "incident diplomatique", mais le Vatican s’est dit réellement indigné par les méthodes utilisées par les enquêteurs belges.
