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Le pire est à venir

Sur un site italien, une réflexion sombre mais aussi illuminante, pour comprendre la démarche du Saint-Père, et comment il dirige la barque à travers les bourrasques (2/7/2010)

Près de 5 mois se sont écoulés depuis qu'a éclaté le scandale dit "des abus sexuels". Il est temps de prendre un peu de recul, pour évaluer les faits, et comprendre mieux l'attitude du Saint-Père.
Depuis, d'autres scandales ont atteint l'Eglise - sexuels et financiers - et des dissenssions ont même secoué les sommets de la hiérachie. Notre saint Pape a accepté humblement de se charger de ce fardeau.
Voir ici: Le timonier Benoît et la nouvelle tempête.
Cet article remarquable paru sur le site italien www.piuvoce me paraît une profonde analyse, et le chemin difficile mais nécessaire choisi par le saint-Père nous devient de plus en plus clair.

Ma traduction.




Benoît XVI continue, imperturbable, à dénoncer les maux "de l'Eglise"
Le pire est-il à venir?
Le Pape ferme comme un roc
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La énième condamnation par Benoît XVI des "maux de l'Eglise", prononcé il y a seulement quelques jours (1), ne peut nous laisser indifférents . Elle ne le peut pas parce que le Pape continue à la répéter avec une insistance qui désoriente. Nous nous souvenons tous de ses paroles mémorables sur la "saleté dans l'Eglise" prononcée avant d'entrer au Conclave dont il ressortit Pape. Et pourtant, comme tous les croyants , nous avons attendu les gestes significatifs qui pourraient nous rassurer. En substance, nous nous demandons: si, comme on croit le comprendre, il sait et connaît, pourquoi n'avons-nous pas encore vu les responsables de la saleté être écartés?
Qu'est-ce qui l'empêche d'agir avec la sévérité nécessaire?
Nous ne pouvons pas sous-estimer la désorientation que les mots du Pape suscite parmi les croyants .
Si il sait, pourquoi n'intervient-il pas avec toute la fermeté nécessaire pour limiter les dégâts causés par l'action de ceux qui agissent contre l'Eglise et donc contre l'humanité ?
Le sentiment est que le Pape a pris un chemin très difficile: ceux qui ont fauté doivent faire marche arrière, mais ils doivent le faire de leur propre gré, comme un mouvement de repentance . Dans l'Église, semble-t-il dire, les voies du changement sont différentes. Il n'y a pas de révolution , mais une conversion patiente des consciences, y compris des hommes d'Eglise. Sinon, surtout des hommes et des femmes de l'Eglise .
Mais lui-même a indiqué clairement que le pardon n'efface pas la justice. Et même , comme nous l'avons déjà vu dans le cas de la pédophilie , elle l'inclut et l'exige. Aujourd'hui, pourtant, il y a d'autres maux que l'Eglise qui pourraient etre effleurés par la justice . Et c'est cette attente du pire qui plonge les fidèles dans la confusion et laisse en quelque sorte la communauté en suspens , même les non-croyants.
Benoît XVI lui-même semble s'attendre au pire . Toutes proportions gardées, le climat général n'est pas très différent de celui de Tangentopoli (ndt: l'opération "mains propres") ou même des terribles années de plomb. Le pire semble encore à venir. Et ce sentiment suspendu dans l'attente, le Pape y contribue objectivement avec ses mots de plus en plus forts.

Nous sommes certains que Benoît XVI, avec sa luminosité et sa transparence, a pesé tous les risques. Son Eglise est une Eglise nue et pauvre . A nous , même effarés, il ne reste plus qu'à nous fier à son abandon à la volonté de Dieu. Si le pire est encore à venir, qu'il vienne. L'Église pourra vaciller, mais tant qu'il y aura un homme juste, la communauté des croyants méritera d'être sauvés.

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(1) Le 29 juin, solennité des Apôtres Pierre et Paul, Benoît XVI a présidé la messe en la Basilique vaticane avec 38 archevêques métropolitains à qui il a remis le Pallium. Commentant les textes bibliques de la messe du jour, le Pape a expliqué qu'ils "mettent en avant un thème que l'on pourrait résumer ainsi: Dieu est proche de ses fidèles serviteurs et les libère de tout mal, et il libère l'Eglise des puissances négatives. C'est le thème de la liberté de l'Eglise qui présente un aspect historique et un autre profondément spirituel... La promesse de Jésus de ce que le pouvoir de l'enfer ne prévaudra pas sur l'Eglise, comprend les expériences historiques de persécution endurée par Pierre et Paul et par les autres témoins de l'Evangile, mais va au-delà, cherchant surtout à assurer la protection contre des menaces d'ordre spirituel". Puis il a dit que "si nous pensons aux deux millénaires d'histoire de l'Eglise, nous pouvons observer, ainsi que l'avait annoncé le Seigneur Jésus, que les épreuves n'ont jamais manqué aux chrétiens et qu'en certaines périodes et lieux, ils ont même vécu de véritables persécutions. Toutefois, celles-ci, malgré les souffrances qu'elles provoquent, ne constituent pas le danger le plus grave pour l'Eglise. En réalité, le plus grand danger vient de ce qui empoisonne la foi et la vie chrétienne de ses membres et communautés, qui attaque de l'intégrité du Corps mystique, qui affaiblit sa capacité de professer et de témoigner et qui cache la beauté de son visage". (bulletin VIS)

Mgr Koch chargé de l'unité des chrétiens La nouvelle communication du Pape