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Trois nouvelles salves de Henri Tincq.

Il sévit désormais sur le site Slate.fr... (3/7/2010)

Comment les nouveaux media façonnent l'opinion

Mediapart (affaire Woerth)... et Slate ont au moins en commun de recycler les dinosaures du Monde.

Henri Tincq, ex-chroniqueur religieux au Monde et à La Croix sévit désormais sur le site Slate.fr sur lequel wikipedia fournit quelques éclaircisements intéressants... et surtout très révélateurs, pour qui prend le temps de les décrypter [1].

Il a écrit récemment trois articles littéralement suintant de fiel, sur lesquels je suis tombée un peu par hasard, et qui m'inspirent des sentiments entre colère et découragement! Que peut-on faire contre de tels bulldozers "façonnants" de l'idéologie mondialiste pour laquelle l'Eglise, et CE pape en particulier est le fait à abattre? Et contre tant d'argent?

Il serait décidément trop simple de dire que c'est un tissu de mensonges - procédant, oui, à coup d'insinuations, d'amalgames, de liens vers des sites qui ressassent les sempiternels mensonges mille fois démontés (le premier des trois articles, remontant à moins de 3 mois, est déjà totalement obsolète), bâtis sur environ 10% de vérité, pour appâter les gogos. Ça l'est, mais cela va hélas bien plus loin.
Leur lecture devraient ouvrir les yeux à ceux qui persistent dans le "bonisme": Mais non, bien sûr, qu'allez-vous chercher! les grands medias, désormais acteurs influents sur Internet, n'en veulent pas à l'Eglise, et ceux qui le croient sont de pauvres idiots paranoïaques, adeptes de la théorie du complot. Dormez, bonnes gens, slate et mediapart veillent sur vous et vous informent...
On ne répétera jamais assez à quel point il est important de trouver des sources d'information alternatives... et fiables, et dans la mesure du possible, dans plusieurs langues. C'est un travail difficile, et de longue haleine, "de fil en aiguille" en quelque sorte, mais aussi de feeling (car évidemment le risque existe de tomber sur n'importe quoi). Mais c'est crucial.

Extraits:
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Benoît XVI, le pape mal aimé

Cinquième anniversaire du Pontificat, 19 avril:
Source
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Les cardinaux ont-ils fait fausse route en élisant comme pape, il y a exactement cinq ans, le 19 avril 2005, Joseph Ratzinger, une figure de professeur et de fin théologien, gardien rigoureux du dogme romain, déjà âgé (78 ans à l'époque), à qui la mort de Jean-Paul II ouvrait le droit plutôt à une paisible retraite? La question est sérieusement posée à l'heure où l'Eglise catholique traverse l'une des plus violentes tempêtes de son histoire moderne, où la «barque de Saint-Pierre» semble ballottée de toute part, à la dérive, privée de gouvernail, impuissante à affronter les coups de grain d'où qu'ils viennent. Où la figure elle-même du pape, au bord de l'épuisement, fait l'objet d'un rejet collectif, où des signes de défiance se manifestent jusque dans les rangs catholiques, par pays entiers, en Allemagne, en Irlande, aux Etats-Unis.
L'élection rapide de Joseph Ratzinger, devenu Benoît XVI, n'avait pas du tout été le fruit d'un hasard ou d'une intrigue. Après le pontificat si long -vingt-six ans et demi- de Jean-Paul II, curé du monde, «sportif de Dieu», voyageur et prêcheur impénitent, le besoin s'était fait sentir d'une sorte de pause, de consolidation, de mûrissement. Celui qui avait été son collaborateur chargé de la doctrine pendant presque tout son règne, qui avait épousé sa pensée théologique, jusque dans ses pires aspérités, paraissait l'homme de la situation. Et tant pis pour l'âge du cardinal Ratzinger, sa faible disposition pour le rôle politique de pape, sa caricature de «grand inquisiteur» ou de «Panzerkardinal» liée à son ancienne fonction !
La bronca (ndlr: décidément, nous ne vivons pas dans le même monde, la soi-disant "bronca" était uniquement médiatique") qui avait suivi son élection, le sombre pronostic d'un nouveau raidissement de l'Eglise auraient dû donner l'alerte. On savait que Benoît XVI n'avait pas le charisme de Jean Paul II, capable de dissimuler ses impasses par un éclat incomparable. Avec lui, s'annonçait un exercice plus modeste de la papauté. Il ne fallait pourtant pas être grand clerc pour deviner que son règne ne serait pas de tout repos.
Et le pire arriva
Cinq ans après, on assiste au pire des scénarios. Manque d'autorité et de sens politique, faiblesse des entourages, défaillances de la communication: tout pousse à la conclusion que Benoît XVI n'est pas fait pour le «job».
etc...

La mort lente de l'église catholique

A propos de la crise des vocations, 27 juin.
Source

L'idée d'ordonner prêtres ou diacres des laïcs d'expérience, hommes ou femmes, célibataires ou mariés, relève encore du tabou. Cette hypothèse, qui divise depuis longtemps l'Eglise, aurait pourtant pour premier mérite de dépasser les frustrations venues d'une frontière de plus en plus flottante entre le ministère ordonné de l'évêque et du prêtre –qui préside l'eucharistie, donne l'absolution, célèbre les baptêmes et les mariages–, celui du diacre permanent –qui peut prêcher, baptiser, marier, mais non célébrer l'eucharistie–, et celui des laïcs non ordonnés, affectés seulement à des tâches de services, de préparation et d'accompagnement.
Rien ne permet de prévoir, dans un avenir proche, un changement de la règle, mais la question de l'accès de laïcs, même mariés, au ministère ordonné est l'une de ces querelles byzantines dans lesquelles l'Eglise, depuis toujours, épuise ses énergies. Elle n'avait pas été traitée pour elle-même lors du concile Vatican II qui, au début des années 1960, n'avait pas mesuré le puits sans fond qu'est devenue la crise du clergé. Il en va autrement aujourd'hui. L'enjeu n'est ni plus ni moins que la présence et le rayonnement de l'Eglise dans les dix ans à venir, son maillage institutionnel, l'animation de ses communautés, la réponse aux demandes sacramentelles, la disponibilité de ses forces restantes, en un mot l'avenir de l'évangélisation, c'est-à-dire l'essentiel de sa mission.
La fin de la règle du célibat ne serait pas la panacée. Mais cette loi écarte du ministère nombre de jeunes catholiques qui ne peuvent pas l'accepter et aimeraient qu'au moins le choix soit laissé, avant l'ordination sacerdotale, entre le célibat et le mariage. Le célibat consacré rend le prêtre totalement disponible à Dieu et à son ministère. Mais que l'Eglise en fasse un article de foi, alors qu'il n'en est au plus qu'une discipline, variable dans le temps et dans l'espace, n'est plus compris de l'homme d'aujourd'hui.
(ndlr: Tincq fournit des chiffres sans doute authentiques, et accablants. Mais on le comprend de mieux en mieux en ce moment précis: mieux vaut peu de bons prêtres, que beaucoup de mauvais!)

Le pape ne dirige pas une multinationale

A propos de la non-décision de la Cour Suprême des Etats-Unis, 3 juillet
Source
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William Mc Murry, l'un des avocats américains qui tentent d'assigner le Saint-Siège, maintient que le pouvoir de nomination des évêques et de transfert des prêtres pédophiles –pouvoir détenu et appliqué par Rome– illustre le lien de subordination. S'appuyant sur la demande faite en 2001 par la congrégation pour la doctrine de la foi, alors présidée par le cardinal Joseph Ratzinger, devenu Benoît XVI, de faire remonter jusqu'à Rome tous les cas d'abus sexuels, William McMurry insiste: «Je veux savoir ce qu'il savait, et quand il l'a su» (La Croix du 7 avril 2010).

Cet acharnement judiciaire contre l'Eglise est typique de l'évolution d'une société américaine dans laquelle se multiplient les class actions (actions judiciaires collectives), notamment dans le domaine éducatif ou médical.

(ndr: l'astuce, ici, est de mettre au même plan le Pape et disons le chirurgien étesthique qui a utilisé du silicone de mauvaise qualité pour les faux seins de ses patientes"!! C'est se moquer du monde.)

Pour conclure, assez méchamment, j'avoue:
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Je renvoie éventuellement le pontifiant personnage qui, il n'y a pas si longtemps, hantaient les plateaux de télévision, y compris KTO, comme "spécialiste de la papauté", à ce texte pas vraiment délicat, je l'admet, mais bien "frappé", et surtout très drôle! Il était adressé à l'un de ses "confrères" (c'était avant les JMJ de Sidney, qui ont, depuis, ridiculisé toutes ses prévisions), et c'est parfaitement transcriptible: ici.

Note

[1] Wikipedia:
Slate (ardoise en français) est un magazine en ligne américain. Depuis février 2009, il existe également une version française.
Le magazine a été créé en 1996 par l'ancien rédacteur du New Republic Michael Kinsley. Propriété de Microsoft, il est alors un élément de MSN. Le 21 décembre 2004, le magazine est racheté par le Washington Post Company, et est géré depuis le 4 juin 2008 par le Slate Group, l'entité des publications en ligne créée par la Washington Post Company pour développer et gérer les magazines uniquement disponibles sur Internet.

Slate, qui propose quotidiennement de nouveaux articles, couvre la politique, l'économie, la culture et les sports. Il vit des recettes publicitaires et est disponible gratuitement depuis 1999.
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Slate a en moyenne 6 millions de lecteurs et est rentable.

Le 10 février 2009, un magazine en ligne homonyme français a été lancé, fondé par Jean-Marie Colombani, ancien directeur du journal Le Monde, Johan Hufnagel , Éric Le Boucher et Éric Leser, journalistes, et Jacques Attali. Le Slate Group ne possède que 15 % du capital du magazine français et ses 5 fondateurs indiquent en avoir le contrôle.
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Le capital de la société E2J2, qui est l'éditeur du site internet slate.fr, est composé à 50% par les 5 membres fondateurs, 15% par le Washington Post et 35% par Viveris Management (depuis la levée de fonds en juin 2009 au cours de laquelle Viveris Management a injecté 1,5 millions d'euros)

Quand Benoît XVI impose son style Vacances à Castelgandolfo