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Programme du saint-Père en Espagne

En novembre prochain, Benoît XVI se rend en pélerinage à Saint-Jacques de Compostelle. Le programme, selon le site Religion en Libertad. Traduction de Carlota (7/7/2010)

 



Gilberto Pérez de Religión en Libertad communique ce jour (original : ici)

Le 6 novembre prochain, le Pape Benoît XVI passera 8 heures à Saint Jacques de Compostelle.
Monseigneur Julián Barrio, archevêque de Saint Jacques de Compostelle qui l’a ainsi annoncé, a détaillé quelques aspects du voyage du Saint Père.

Il arrivera au milieu de la matinée à l’aéroport de Lavacolla où il sera reçu par les autorités ecclésiastiques et civiles ainsi que des représentants de la Maison Royale. Depuis l’aéroport il se déplacera en « papamobile » jusqu’à la ville et entrera dans la Cathédrale par la porte de la Azabachería (ndt nom des nombreux artisans qui se trouvaient dans ses parages et travaillaient le jais). Une fois à l’intérieur, le Pape, comme un « pèlerin de foi » parmi d'autres, priera dans la Chapelle de la Communion, contemplera le légendaire Portique de la Gloire, et prendra un vif plaisir à contempler le « Botafumeiro » (*) en pleine action, il embrassera la statue de l’Apôtre, priera devant son sépulcre. Puis il saluera les fidèles réunis sur les places qui entourent la cathédrale.

Dans la Basilique, il y aura une cérémonie religieuse regroupant 700 enfants, personnes âgées et malades. Dans l’après-midi il mangera et se reposera au Palais Épiscopal. Puis il y a aura la célébration de l’Eucharistie, avec la Philharmonie Royale. L’autel sera installé entre le Palais de Raxoi (du nom de l’évêque qui le fit construire au XVIII siècle sur les plans d’un architecte français) et le Collège de Saint Jérôme. Huit écrans géants couvriront la retransmission en direct.
Monseigneur Barrio considère cette visite comme un fait exceptionnel : « C’est la première fois dans l’histoire de l’Église qu’un Pape veut visiter de lui-même Saint Jacques de Compostelle à l’occasion d’une année Sainte » et il rappelle que la visite de Jean-Paul II en 1982 fut différente car elle s’inscrivait à l’intérieur d’un voyage pastoral en Espagne.

(*) Le « botafumeiro » est un gigantesque encensoir (du galicien, qui projette de la fumée) pendu au plafond et remonté avec un système de poulies. Il est mis en fonction par des servants dans des occasions très solennelles. Présent dès le Moyen-Âge, il a fait place en 1554 à un encensoir en argent d’un 1,5 mètre de haut. Certaines sources disent qu’il a été construit grâce à une importante offrande offerte par le roi de France Louis XI. J’avoue que cette anecdote est beaucoup moins racontée que ce qui suit : le « botafumeiro » fut volé par les armées napoléoniennes en 1809 (Et jamais retrouvé !). Il a été remplacé par un encensoir en laiton argenté en 1851.
Lorsque Catherine d’Aragon, fille des Rois Catholiques partit pour l’Angleterre pour épouser Henri VIII, elle s’arrêta en la Cathédrale de Compostelle et elle assista bien évidemment au spectaculaire mouvement pendulaire de l’Encensoir. Malheureusement les courroies se rompirent et l’encensoir s’écrasa au sol. Certains y verront après coup un mauvais présage !

(Photo: http://educafrances.com/)

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