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La fin d'un monde

Moyen-Orient. Pertinente analyse de Frédéric Mounnier, dans son blog de la Croix, qui voit une "étrange coïncidence" dans "l’entrée tâtonnante des sociétés arabes dans l’univers démocratique, et [..] la sortie inavouée de cet univers dans nos sociétés occidentales" (27/2/2011)

Les révolutions démocratiques sont certainement le meilleur antidote au fondamentalisme. La démocratie est certainement la meilleure garante du vivre ensemble.

Oui mais... le remède, c'est-à-dire la victoire du relativisme à l'occidentale, ne sera-t-il pas pire que le mal?
Il est permis de partager ses préoccupations, et elles ne concernent pas, bien loin de là, que le dialogue théologique islamo-chrétien....
Article signalé par Belgicatho

Ces révolutions populaires appelant au respect des droits de l’homme peuvent-elles conduire, également et à ce même titre, à une évolution vers l’indispensable reconnaissance de la liberté religieuse ? Voire à des réformes internes à l’islam ? Le choc des droits de l’homme, activé par les univers numériques, sur des sociétés jusqu’ici culturellement et religieusement verrouillées, peut-il aboutir à un printemps des théologies musulmanes ?
Lors du récent synode romain sur le Moyen-Orient, les catholiques orientaux avaient bien affirmé qu’en aucun cas leurs sociétés ne devaient devenir « laïques » au sens occidental du terme. Pourtant, ce chemin n’est-il pas en train de s’ouvrir ? Les chocs de la modernité vont-ils propulser ces sociétés vers une « exculturation religieuse », ou une « privatisation religieuse » que nous connaissons bien ?
Les révolutions démocratiques sont certainement le meilleur antidote au fondamentalisme. La démocratie est certainement la meilleure garante du vivre ensemble. Pourtant, à certains égards, des penseurs comme Marcel Gauchet nous alertent sur l’imminence d’une « post-démocratie » qui serait désormais la nôtre, vidée de ses contenus par l’effritement des institutions (parlement, justice, Eglises, Education) à peine comblé par l’émergence des continents numériques. Affaiblissement de la participation aux élections, émergence des populismes, dictature des sondages et de la com’ caractérisent cette nouvelle ère, marquée une montée de la « sécurité douce et consentie » (généralisation de la vidéoprotection, déshabillages dans les aéroports, traçabilité constante des hommes et des choses..)

En d’autres termes, nous assistons peut-être, et simultanément, à l’entrée tâtonnante des sociétés arabes dans l’univers démocratique, et à la sortie inavouée de cet univers dans nos sociétés occidentales. Etonnante coïncidence… qui pourrait bien avoir des conséquences sur le dialogue islamo-chrétien, dont il va probablement falloir réviser les fondements.

Erik Peterson, l'anti-Küng Embrasement du M-O: la composante religieuse