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Le tsunami et nous

Une réflexion d'Andrea Tornielli, qui nous compare à des feuilles sur une branche, en automne. (14/3/2011)

Un instant désamparés par l'ampleur de la catastrophe, les medias se sont lancés dans une course frénétique à la recherche de responsabilités - la "transparence" est le mot d'ordre du jour - et surtout de remèdes: il faut prouver à tout prix que les hommes peuvent être les maîtres absolus de leur destin, et chaque épisode qui nous rappelle le contraire ne peut être qu'un incident de parcours, avant de reprendre la marche triomphale vers la sécurité absolue.
Mais le risque nucléaire n'est pas le seul qui pèse au-dessus de nos têtes.
C'est ce que nous rappelle Andrea Tornielli, qui, s'inspirant d'un poème, nous compare à des feuilles sur les arbres en automne. Notre vie est à chaque instant entre les mains de Celui qui nous l'a donnée.

Article ici: http://www.labussolaquotidiana.it/ita/articoli-lo-tsunami-e-noi-1273.htm

Le tsunami et nous
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Andrea Tornielli
14-03-2011

Le images bouleversantes du tremblement de terre et du tsunami qui ont frappé le Japon, faisant plus de dix mille morts ne peuvent pas nous laisser indifférents, même si elles semblent si loin de nous (mais elles le sont beaucoup moins, pour ceux qui dans notre pays ont vécu la tragédie d'un tremblement de terre dévastateur). En quelques minutes une vague immense et puissante a balayé, dévasté et emporté, hommes, femmes, enfants, avec leurs voitures et leurs maisons.

A l'Angelus d'hier, le Pape a prié pour les victimes et leurs familles, a renouvelé sa proximité avec les populations touchées, qui "avec dignité et courage font face aux conséquences de cette catastrophe", et a encouragé "ceux qui, avec une célérité louable, s'emploient à apporter leur aide. "

Ce qui s'est passé nous met une fois de plus, face à la fragilité absolue et au caractère éphémère de l'existence humaine. "On est comme des feuilles sur les arbres en automne", récite un poème célèbre de Giuseppe Ungaretti dédié à son expérience de soldat durant la Grande Guerre. Un frisson dans les profondeurs de la terre a détruit en quelques instants des milliers de vie, détruisant les affections, anéantissant les existences. Comme les feuilles sur les arbres en automne, justement: prêts à se détacher de la branche en un instant, au premier souffle de vent. Inexorablement.

Nous pouvons (et devons) travailler pour prévenir les conséquences de ces catastrophes naturelles, nous pouvons nous doter d'habitations anti-sismiques, lancer des alertes au tsunami. Nous pouvons faire confiance à la science, avec ses techniques de plus en plus sophistiquées. Mais c'est comme si la nature nous remettait constamment en face de l'expérience élémentaire de notre absolue fragilité.

Nous croyons que nous possédons tous, nous nous considérons comme maîtres de nous-mêmes , de notre vie, nous imaginons tout planifier. Mais nous ne sommes pas vraiment en mesure de dire si nous serons encore là demain.

Les chrétiens , en plus d'être appelés à la solidarité active avec ceux qui sont touchés, regardent ces événements avec la conscience que ce n'est pas nous, qui sommes les maîtres, qu'à chaque instant de notre vie, nous dépendons de Celui qui nous a donné l'existence et nous accueillera dans ses bras, selon son dessein.

Justement pour nous le rappeler, au début du Carême, l'Église nous répète , alors qu'un peu de cendre est posé sur nos têtes, que nous sommes poussière et qu'à la poussière nous retournerons. Nous rappelant ainsi de jouer notre vie sur ce qui en vaut vraiment la peine, et qui vivra pour toujours.

La journée de la femme a 2000 ans "Jésus, roi du monde et de l'histoire"