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Le serviteur de Dieu Bernhard Lehner

Notice biographique sur le site du diocèse de Ratisbonne (5/4/2011)

Le Pape reconnaît des vertus héroïques (*) d'un jeune élève au séminaire de Ratisbonne, mort à 14 ans, en 1944: (cf. Les saints, aussi tout près de nous)

Le visage plein de lumière du petit ange m'a frappée. Il ne peut pas ne pas évoquer cet autre enfant, lui aussi bavarois, de 3 ans son aîné, qui est aujourd'hui notre Saint-Père.....
J'ai eu envie d'en savoir un peu plus, et j'ai tout de suite pensé que l'endroit pour cela était le site du diocèse de Ratisbonne; mon traducteur habituel a accepté de traduire la notice biographique qui y figurait en effet.
Le ton peut paraître hagiographique (ce qui est totalement passé de mode à une époque où on cultive l'émotivité sélective de l'instant, mais où la dérision est la règle). Il est surtout un hommage rendu à la dévotion populaire, cette foi des simples, si chère au coeur de Benoît XVI. Je trouve le récit profondément émouvant..
Texte ici: http://www.bistum-regensburg.de/...
Traduction VB



Le serviteur de Dieu Bernhard Lehner, de Herrngiersdorf (1930 - 1944)

"Der kleine Bernhard" (le petit Bernard), comme le surnomment affectueusement ses nombreux admirateurs, est né le 4 janvier 1930, fils de menuisier, dans le village de Herrngiersdorf, en Basse-Bavière, non loin de Ratisbonne.
A son baptême, on lui donna comme prénom celui du grand mystique Bernard de Clairvaux. Déjà avant sa naissance, sa mère, Anne, très pieuse, le consacra à la Vierge de Altötting.
Sa famille, riche d'enfants, vivait dans des conditions modestes, mais dans des relations harmonieuses. Déjà comme écolier, il se rendait chaque jour à la messe dans l'église paroissiale du village voisin, à Semerskirchen.
Sa première confession, et sa première communion, qu'il reçut le 16 avril 1939, furent pour lui une importante expérience.
C'est probablement à cette époque que germa en lui le souhait suivant: je veux faire un métier qui me permette d'aller au ciel.
Le petit garçon s'appliqua quotidiennement pour atteindre cet objectif ambitieux.
C'est ainsi que mûrit chez Bernard le voeu de devenir prêtre.
Son curé pouvait écrire en toute franchise dans la lettre de recommandation pour l'admission au petit séminaire de l'évêché de Ratisbonne, à Obermünster: "Bernhard Lehner a les aptitudes et le désir de la prêtrise".
Après avoir surmonté les difficultés de l'époque - car le régime national-socialiste athée tenait aussi la Bavière dans ses griffes - le jeune garçon arriva à Ratisbonne le 21 septembre 1941, pour fréquenter comme séminariste le Alte Gymnasium de la ville épiscopale.
Dans son désir de très bien faire, il s'appliquait le principe suivant: "le plus pieux dans la prière, le plus appliqué dans les études, et le plus joyeux dans les jeux".
Le pieux et vigoureux jeune garçon était aimé de tous.
En 1942, pour sa confirmation, il dessina une étoile jaune dans son journal: ce jour constituait le point culminant de sa courte vie terrestre.
Début décembre 1943, Bernhard contracta la diphtérie. Rapidement, il fut transféré à la clinique pour enfants de la ville. Autour de Noël, son état s'aggrava à vue d'oeil. A la paralysie du voile du palais succéda la paralysie du diaphragme.
Courageux, patient, et même souriant, il supporta toutes les douleurs. Après une perte ce connaissance le 16 janvier 1944, il sembla que sa fin était proche. Il demanda à recevoir les derniers sacrements, et dit aux soeurs: "Laissez-moi donc mourir, qui pleurerait en allant au ciel?".
Il mourut le 24 janvier 1944, gardant sa pleine conscience jusqu'à la fin. Tous les témoins de sa mort avaient eu l'impression qu'il était retourné chez lui comme un saint.
Déjà à l'époque, lorsque le directeur du petit séminaire apprit la mort de Bernhard, il dit: "A présent, nous avons un avocat dans le ciel".
Des années plus tard, il confia que c'était le meilleur séminariste qu'il avait connu en 35 années passées au séminaire.
Le 24 janvier 1944, par une rigoureuse journée d'hiver, de nombreux fidèles, et parmi eux, de nombreux enfants, vinrent à l'enterrement, au cimetière de Herrngiersdorf. A l'époque, cela n'allait pas de soi, car en plus de la météo, en cette année de guerre, la population bavaroise avait vraisemblablement d'autres problèmes à résoudre. Car en ce temps, le harcèlement des national-socialistes, les bombardements, le manque de nourriture et l'avenir incertain, accaparaient les gens.
Mais l'enterrement se déroula dans l'émotion. L'assistance, les parents, les habitants du village, les professeurs et l'encadrement du séminaire, tous ressentaient que le garçon de 14 ans, dont le seul désir était de devenir prêtre, avait été, par Dieu, jugé digne de l'éternité. C'était un précurseur (ndt: au sens "éclaireur") auquel fut épargné le pénible cheminement terrestre.

Dans la vie de Bernhard, la sainteté ne se traduit par aucune manifestation extraordinaire, ou remarquable. Elle se traduit plutôt par une fidélité persévérante dans le devoir quotidien, c'est-à-dire le "petit chemin", comme chez Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.
Bernhard tout en étant un enfant plein de santé, naturellement vigoureux, était enjoué et pieux. Toutefois, ce qu'on retient avant tout chez lui, c'est cette bonté enfantine attirante, délicate et compatissante, qui a su partager réellement les souffrances des gens qu'il a rencontrés.
La source de tout cela est son grand amour désintéressé pour Dieu et ses commandements.
Tout aussi remarquable est sa profonde dévotion à la Vierge, qui s'exprimait en particulier par la récitation passionnée du rosaire.

Pour tout cela, il fut, déjà de son vivant, et encore plus après sa mort, un modèle pour les jeunes et les enfants.
Mais le jeune garçon s'est surtout magnifié durant sa maladie, et sur son lit de mort. Il a semblé un saint à tout le personnel soignant, et à tous ceux qui ont pu lui rendre visite.
Sa vie, sa souffrance, et surtout son amour de Dieu et du prochain, laissèrent une impression forte et persistante.
Durant la difficile période d'après-guerre, la réputation de Bernhard comme intercesseur auprès de Dieu s'est propagée par sauts. D'abord dans les environs de son village natal, puis dans toute la Bavière, et bien au-delà.
L'évêque de Ratisbonne, Mgr Michael Buchberger (1927 - 1961) s'est alors permis de demander l'ouverture de la procédure de béatification, et de la faire avancer, entre 1950-1951.
Le 14 septembre 1952 eut lieu le transfert solennel et l'inhumation de la dépouille mortelle du Serviteur de Dieu, dans un caveau de l'Eglise de Herrngiersdorf.
Plus de 20000 fidèles assistèrent à la cérémonie. Depuis, la béatification est en attente à Rome, et il a été répondu positivement à la question de principe, de savoir si l'on peut parler de "vertus héroïques" chez un enfant. Ainsi, les conditions pour la poursuite du procès sont établies, et en 1994-1995 on a procédé à l'enquête complémentaire nécessaire.

L'étonnante vénération de quelques catholiques s'exprime constammment dans la confiance témoignée dans son intercession auprès de Dieu. De nombreuses prières ont été exaucées entre 1944 et 2002, en sont la preuve les quelques 12000 qui ont été signalées.On espère aussi que se réalise un miracle prouvé, afin que la procèdure de béatification puisse se conclure dans un avenir proche, ce qui conférera à ce serviteur de Dieu les honneurs des autels, et à l'Eglise un nouveau patron des enfants et de la jeunesse.
C'est pour cela que tous les croyants sont invités à prier pour que Dieu accorde la faveur de la béatification.
La prière qui suit est pour cela une aide et un encouragement:
* * *
Prière pour obtenir la béatification de Bernhard Lehrner, serviteur de Dieu.

Très Sainte Trinité divine, couronne de toute sainteté
Tu éveilles dans ton Eglise sans cesse de nouveaux saints.
Nous t'en prions, laisse Ton serviteur Berhard Lehrner qui, par amour pour Toi et pour son prochain
a rempli consciencieusment tous ses devoirs
accéder bientôt aux honneurs des autels
afin qu'il puisse être un exemple de vie chrétienne pour tous les croyants,
particulièrement les enfants et les jeunes,
et afin qu'aussi, Dieu tout-puissant, grâce à lui, tu sois honoré, Toi qui vis et règnes dans l'éternité
Ainsi soit-il

Note

(*) On pense aussi à Saint Dominique Savio (1842-1857), élève de don Bosco, canonisé par le Pape Pie XII.
En lui donnant ce titre, le 12 juin 1954, le pape Pie XII reconnaissait qu'un jeune pouvait être proclamé saint par l'Église, sans avoir connu ni le martyre, ni la souffrance de la persécution, mais en ayant vécu la vie simple d'un jeune élève, porté par le désir de réussir sa vie. (source)

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