Rechercher:

Pages spéciales:

Page d'accueil

Vatileaks

Rencontre des familles

Toscane

Accord avec la FSSPX

Anniversaires

Il a publié un communiqué délirant, selon lequel "un Pape schismatique perd son ministère... Il aurait alors la responsabilité exclusive pour l’immense fossé et pour la discorde qu’il aurait lui-même provoqués au sein de l’Eglise" (6/6/2012)

     

Hans Küng s'en mêle à son tour.
Et il a manifestement fondu un câble, pour parler familièrement.
L'hypothèse FSSPX (combinée à des intêrets convergents) se consolide.
Décidément, pour certains, la vieillesse est un naufrage.
L'ex-star de la théologie dissidente adoubée par les medias s'est fendu d'un communiqué, reproduit sur le site de La Vie, via un des blogs qu'héberge le magazine (procédé facile: je croirais qu'il est neutre quand un blog hébergé par La Vie donnera la parole à Mgr Fellay!!!)
Les catholiques - ceux qui lisent La Vie, et les autres!! - ont le droit de savoir.
Texte reproduit de ce site.
----------------

Face aux problèmes au Vatican
Le Pape provoque à la désobéissance
------------------
À Mannheim, c’est en général la colère et la frustration qui dominaient aussi bien du côté des « alternatifs » que du Katholikentag officiel, au sujet de l’immobilisme concernant les réformes internes. En total contraste avec cette aspiration, le Pape Benoît XVI prépare de toute évidence une réconciliation définitive de l’Eglise Catholique Officielle avec les traditionalistes de la Fraternité Saint‐Pie X, leurs évêques et leurs prêtres. Ceci doit se passer même si ses membres continuent de refuser les textes décisifs du Concile, ceci au moyen d’astuces de droit canonique pour les intégrer dans l’église. Le Pape devrait être formellement prévenu, avant tout par les évêques, car :

1. Le Pape ferait entrer définitivement dans l’Eglise des évêques et des prêtres dont l’ordination n’est pas valide. Selon la Constitution Apostolique de Paul VI « Pontificalis Romani recognitio » du 18 Juillet 1968, les ordinations d’évêques et de prêtres faites par l’archevêque Lefebvre n’étaient pas seulement illicites, mais elles étaient aussi invalides. Ce point de vue est soutenu entre autres par Karl Josef Becker SJ, qui est l’un des principaux membres de la « Commission de Réconciliation » et qui est aujourd’hui cardinal.

2. Une telle décision scandaleuse éloignerait davantage le Pape Benoît du Peuple de Dieu, en plus de son attitude hautaine déplorée de toutes parts (ndlr: qui donc K. fréquente-t-il ???). La doctrine classique sur le schisme devrait lui être un avertissement. Selon cette doctrine, un schisme arrive dans l’Eglise quand on se sépare du Pape, mais aussi quand on se sépare du reste du corps de l’Eglise. «Ainsi le Pape peut aussi devenir un schismatique s’il ne veut pas maintenir l’unité et l’attachement dû avec la totalité du corps de l’Eglise. » (Francisco Suarez, éminent théologien espagnol des XVIe et XVIIe siècles)

3. Selon ce même droit canonique, un Pape schismatique perd son ministère. Tout au moins il ne peut pas compter sur l’obéissance. Le Pape Benoît encouragerait alors un mouvement déjà croissant de la « désobéissance » envers une hiérarchie qui désobéit aux Evangiles. Il aurait alors la responsabilité exclusive pour l’immense fossé et pour la discorde qu’il aurait lui‐même provoqués au sein de l’Eglise.

Au lieu de se réconcilier avec la Fraternité Saint‐Pie X, ultraconservatrice, antidémocratique et antisémite, le Pape ferait mieux de se réconcilier avec la majorité (ndlr: K. prend ses désirs pour des réalités!!) réformatrice des Catholiques et de s’occuper de la réconciliation avec les Eglises de la Réforme, et de tout l’œcuménisme. Ainsi il pratiquerait l’unité et non la division.

Prof. Dr. Hans Küng – 22 mai 2012
(traduction française de Pierre Collet)

Pour Küng, que l'âge rend malheureusement aigri et méchant, je renvoie à ce billet du Père Scalese, datant de février 2009 - c'était en peine "tempête Williamson" - que je ne résiste pas au plaisir de reproduire in extenso ici, dans ma traduction (ici).

Délires d'un octogénaire
-----------

Je ne sais pas si vous ayez eu l'occasion de lire l'interview que Hans Küng vient d'accorder au Monde (et que La Stampa s'est empressée de diffuser en Italie). Malgré le passage des ans, le « plus grand théologien contestataire catholique vivant » ne désarme pas et continue à pontifier ex cathedra. La "cathedra", comme d'habitude, ce sont les grands medias, toujours prêts à servir de caissse de résonnance à son magistère infaillible.

De l'interview il ressort clairement la colère du théologien allemand que ce ne soit pas lui le Pape, mais son contemporain-concurrent Ratzinger. Après tout, c'était lui l'expert invité au Concile par Jean XXIII ; Ratzinger était un simple théologien privé de l'Archevêque de Cologne ! Autre motif de hargne, le fait que l'excommunication ait été levée aux lefebvristes ; lui par contre « n'a pas été encore réhabilité ».

Selon le prophète du progressisme catholique, la révocation de l'excommunication aux quatre évêques lefebvristes « n'a pas été un défaut de communication ou de tactique, mais a constitué une erreur de gouvernement du Vatican ». Le vrai problème n'est pas le négationisme de Mgr Williamson, « le problème fondamental est l'opposition à Vatican II, et en particulier le refuse d'un rapport nouveau avec le judaïsme ».
Il me semble lire le communiqué de la Conférence episcopale allemande (...Küng serait-il le consultant théologique de la CEA ?)
Une fois de plus, la valeur absolue est Vatican II, mais un Vatican II complètement idéologisé : un partisan du Concile devrait être oecuménique, devrait avoir à coeur le problème de l'unité de l'Église. Mais, à ce qu'il semble, même l'oecuménisme, chez Küng est seulement une idéologie. Et puis - que voulez-vous ? - aujourd'hui, même l'oecumenisme n'est plus à la mode ; la chose la plus importante du Concile est le « rapport nouveau avec le judaïsme». Il vient le soupçon qu'ils ont raison ceux qui soutiennent que Vatican II a été voulu par la franc-maçonnerie et les juifs.

Le Pape Ratzinger est un pauvre idiot, qui vit hors du monde : « Il a peu voyagé. Il est resté enfermé au Vatican, qui est comme le Kremlin d'autrefois » ; pour cette raison « il n'a pas été en mesure de mesurer l'impact d'une telle décision sur le monde ».
De quel monde parle-t-il ? Du monde virtuel des médias (contrôlés nous savons bien par qui), dans lequel il se trouve tellement à son aise ? Au Vatican « il n'y a aucun élément démocratique, aucune correction. Le pape a été élu par des conservateurs, et aujourd'hui c'est lui qui nomme des conservateurs ». Que le Vatican soit un lieu insidieux pour le salut de l'âme nous le savions depuis longtemps (et c'est pourquoi, tout en étant né et ayant grandi à l'ombre de la Coupole, nous préférons nous en tenir à distance), mais je me demande : quelle démocratie y a t-il dans le monde de Küng, où tout est contrôlée par des pouvoirs obscurs qui utilisent la démocratie uniquement pour couvrir leurs méfaits ?

Benoît XVI « est fidèle au Concile à sa manière. Il insiste toujours, comme Jean-Paul II, sur la continuité avec la tradition ». Et il appelle cela « sa manière » ! Ne devrait-ce pas être la manière catholique d'interpréter non seulement le concile, mais tout acte ecclésial ?
Mais, à ce qu'il semble, le Concile de Küng n'est pas celui contenu dans les documents officiels, mais celui contenu dans son esprit (et probablement de beaucoup d'autres qui participèrent au Concile). Selon lui « Vatican II a provoqué une rupture, par exemple, sur la reconnaissance de la liberté religieuse ». Ne s'aperçoit-il pas qu'il donne ainsi raison aux lefebvristes ? « Benoît XVI a une position ambiguë sur les textes du Concile, puisqu'il n'a jamais été à son aise avec la modernité et la réforme ». Mais que dit-il là ? S'il est une remarque qu'on peut faire à l'actuel Pontife de la part des traditionalistes, c'est vraiment son insistance sur la liberté religieuse (Küng a t'il lu le discours à la Curie Romaine du 22 décembre 2005 ?) et sur la modernité (dans son dialogue avec l'Islam, il semble parfois qu'il ait plus à coeur les valeurs des Lumières que celles de l'Évangile). Quant à à la « réforme », qu'est-ce que cela signifie ? Le Pape Ratzinger cherche à faire une « réforme de la réforme » : pourquoi la première réforme (celle du Concile) était-elle légitime et celle-ci (celle de Benoît XVI) ne devrait-elle pas l'être ? Qui juge de la bonté des réformes ?

Péché mortel : le Pape, à l'occasion du 50ème anniversaire du Concile, « n'a pas fait l'éloge de son prédécesseur » (= Jean XXIII), mais il a « choisi de lever l'excommunication de personnes en opposition avec ce Concile ». Surprenant, que de tels « progressistes » soient si attachés à commémorer le passé. Nous avons à peine terminé la commémoration des 40 ans de la fin du Concile ; maintenant devons-nous recommencer derechef ? D'abord le 50ème de l'élection du Pape Roncalli (cela a été fait) ; maintenant le 50ème de l'annonce du Concile ; ensuite il faudra célébrer le 50ème du début du Concile ; et ensuite, de nouveau, du 50ème de la fin du Concile. Cela suffit ! On n'en peut plus!

Le Pape Ratzinger défend l'idée du « petit troupeau » (qui, comme expression evangélique, ne signifie pas « église d'élite »). Nous le savions, il l'a toujours publiquement déclaré. Mais pour moi il en résulte que cette idée n'est pas l'idée des « intégristes » (qui ont toujours défendu une église de pouvoir), mais exactement le contraire, l'idée des « progressistes » (qui disaient se référer à l'Évangile).
« C'est une illusion de penser qu'on puisse continuer ainsi, sans prêtres, sans vocations ». Oh là!, que se passe t'il ? C'est la première fois que j'entends un "nume conciliare" se plaindre de la crise des vocations ! Ca signifie vraiment que le pauvre Hans vieillit. Comment donc ? Après avoir tout fait pour "décléricaliser" l'Église et promouvoir le laïcat, maintenant il se plaint qu'il n'y a plus de prêtres ? Et pourquoi un jeune devrait-il se faire prêtre, après tout ce qui a été fait pour le dépouiller de son importance ?

Mais le plus beau reste encore à venir. « L'Église risque de devenir une secte ». Mais ne s'aperçoit-il pas que c'est justement grâce à des gens comme lui, que l'Église est déjà devenue une secte ? Quand on affirme que les religions se valent toutes, chacune constituant une voie de salut, ne nie t'on pas la catholicité de l'Église et n'en fait-on pas de cette manière une secte ? L'Église conciliaire, faite de quelques (vieux) prêtres et de nombreux « opérateurs pastoraux » (ministres extraordinaires de l'Eucharistie, lecteurs, catechistes, présidents de conseils pastoraux et comités divers), enfermés dans les sacristies sans le moindre contact avec le monde extérieur, n'est-elle pas une secte, peut-être?

Que devrait faire Benoît XVI ? « Avant tout il faudrait qu'il reconnaisse que l'Église catholique traverse une crise profonde ». Comme s'il ne l'avait pas déjà fait. Il pourrait au besoin se demander: à qui la faute, de cette crise ? Mais écoutez ce qui suit, parce qu'à la fin de l'interview, il sort ce qui était et continue à être dans le coeur de certains théologiens conciliaire : l'admission des divorcés à la communion, la correction d'Humanæ vitæ (pour dire qu'« en certains cas la pilule est possible »), l'abolition du celibat des prêtres, un nouveau mode d'élection des évêques. Qui sait pourquoi il a oublié le sacerdoce femmes ! Voilà les grandes préoccupations des experts conciliaires ; voilà les vraies raisons pour lesquelles a été fait Vatican II ! Et nous qui pensions que l'Église avait besoin d'un renouvellement spirituel!

Vu que Küng & C. n'ont pas réussi à atteindre leurs objectifs avec Vatican II, ils continuent à espérer en un Vatican III. Mais ils ne se rendent pas compte (eux qui vivent dans leur monde virtuel) que, si vraiment on faisait un nouveau concile aujourd'hui, ils auraient probablement de mauvaises surprises…