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Rétrospective 2011

La famille Orban

en audience privée chez le Pape en décembre 2010

... dont elle fait partie depuis 2004. En réaction aux mesures "très controversées" du premier ministre Orban (la mise en application de la nouvelle constitution qui fait référence aux racines chrétiennes), l'UE et le FMI ont interrompu les discussions sur l'octroi d'un nouveau prêt d'urgence. Ou comment la dictature des marchès piétine la démocratie!!! (3/1/2012)


Lu sur le Figaro d'aujourd'hui

La Hongrie au bord du gouffre financier
(Source)
À la crise politique s'ajoute une grave crise financière, qui pourrait mener le pays à la faillite.

«L'exclusion de la Hongrie de l'Union européenne n'est plus impensable.» Cette déclaration d'un diplomate américain, Mark Palmer, ancien ambassadeur, publiée lundi dans le principal quotidien d'opposition hongrois, Népszabadsag, n'a fait qu'aviver la tension à Budapest.

Le petit pays d'Europe centrale, endetté à hauteur de 82% de son PIB, est financièrement pris à la gorge. Il a besoin de plus de 15 milliards d'euros cette année pour faire face à ses échéances. Mais en réaction au train de mesures très controversées du premier ministre Viktor Orban, l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont interrompu les discussions le mois dernier sur l'octroi d'un nouveau prêt d'urgence. «Actuellement, le FMI et l'Europe n'ont aucune raison d'accorder des prêts», juge Tamas Bauer, ancien parlementaire et nouveau vice-président du parti d'opposition Coalition démocratique. «Si le gouvernement rejette les demandes de l'UE et du FMI, il y a un vrai danger d'effondrement financier», redoute Bauer, ancien professeur d'économie à l'université de Francfort en Allemagne. Il n'y a pas de péril immédiat, nuance une source au FMI car l'État hongrois n'a pas de besoin urgent de refinancement. Cependant, il devra rembourser 15,5 milliards d'euros cette année, soit 18% de son PIB. Et les dernières annonces politiques de Viktor Orban qui revendique un «changement de régime» ont sapé la confiance des marchés et des investisseurs.

L'opposition a rassemblé lundi soir plusieurs milliers de manifestants - 100.000 selon les organisateurs, 70.000 selon les observateurs - devant l'Opéra où était célébrée par le gouvernement Orban la nouvelle Constitution entrée en vigueur le 1er janvier, critiquée tant sur les rives du Danube qu'à Bruxelles et Washington. La nouvelle loi fondamentale verrouille le pouvoir politique, la justice et les médias au profit du Fidesz, le parti du premier ministre qui détient la majorité qualifiée des deux tiers au Parlement.

L'unanimité douteuse des gos media

Page Actu de Google, 3 janvier

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Explications


1. Explication "morale": L'article de Jeanne Smits dans "Présent"
Cité par le Salon Beige
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"Ne l’appelez plus « République de Hongrie » : sa nouvelle Constitution est entrée en vigueur dimanche et elle est devenue, tout simplement la Hongrie. Une patrie, cela existe indépendamment de sa forme politique.

La Hongrie, donc, est devenue par la volonté des deux tiers de son Parlement un Etat qui fait référence explicite à Dieu dans sa Constitution. « Dieu bénisse les Hongrois » dit-elle – et ce n’est rien à côté de son long préambule qui rattache le pays à ses racines et à son identité chrétienne, un cri de fierté (traduit intégralement sur mon blog le 19 avril dernier). [...]

La nouvelle Constitution affirme solennellement l’humanité de l’embryon dès la conception :

« La dignité humaine est inviolable. Chacun a droit à la vie et à la vie humaine, la vie du fœtus sera protégée depuis la conception. Les pratiques eugénistes visant la sélection des personnes, transformant le corps humain et ses parties en source de profit, et le clonage reproductif des êtres humains sont interdits. »

Mais elle réserve également le mariage à « un homme et une femme », elle protège la famille, la propriété, l’héritage, soutient la natalité. Et tout en affirmant l’indépendance des Eglises, elle précise : « L’Etat coopérera avec les Eglises dans la poursuite d’objectifs au bénéfice de la communauté. » Et, non moins important, elle impute la responsabilité des crimes du communisme jusqu’en 1989… aux dirigeants communistes tels qu’ils se sont ressuscités dans le « parti socialiste ».

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2. Explication "économique".
Polémia: La Hongrie se rebiffe.
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Viktor Orban accélère le pas pour « renationaliser » l'économie hongroise.

Même sous le feu de la Commission européenne, du Fonds monétaire international (FMI) et des agences de notation, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, n'est pas prêt à plier. Il poursuit sa « renationalisation » de l'économie, quitte à accentuer les tendances centrifuges au sein d'une Union européenne en crise.
Quarante-huit heures après une lettre du président de la Commission, José Manuel Barroso, qui sommait M. Orban de « retirer » deux projets de loi jugés contradictoires avec le traité de l'Union, le ministre hongrois des affaires étrangères, Janos Martonyi, a annoncé, mercredi 21 décembre, que le gouvernement comptait faire adopter avant Noël au Parlement les deux textes, qui touchent l'indépendance de la banque centrale et la politique fiscale.
Le même jour, l'agence Standard and Poor's dégradait en catégorie spéculative la note attribuée à la dette de la Hongrie, en évoquant les « politiques publiques imprévisibles » menées à Budapest. La première de ces « lois fondamentales » - inscrites dans la Constitution - prévoit de fusionner le directoire de la Banque nationale de Hongrie (MNB) avec un Conseil monétaire élargi, où le président de la banque centrale verrait ses prérogatives réduites. Un amendement propose que le Parlement puisse limoger des membres du Conseil monétaire lorsque ceux-ci « agissent contre l'intérêt du pays » Ce dispositif vise l'actuel président de la MNB, Andras Simor : il vient encore de relever à 7 % les taux d'intérêt directeurs, les plus hauts au sein de l'Union.

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3. La nouvelle constitution... et l'approbation du Saint-Père
http://benoit-et-moi.fr/2011-I/
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En avril dernier, j'avais consacré un "dossier" à cette nouvelle constitution hongroise, qui fait référence aux racines chrétiennes!
Et je rappelais qu'en décembre 2010, le Saint-Père avait reçu ViKtor Orban au Vatican: j'avais traduit son discours dans la même page.
Extrait:

On n'attend certes pas de l'Etat qu'il impose une religion particulière, mais plutôt qu'il garantisse la liberté de professer et de pratiquer sa foi. Toutefois, la foi chrétienne et la politique se rejoignent. Certes, la foi a sa nature spécifique en tant que rencontre avec le Dieu vivant, qui nous ouvre de nouveaux horizons au-delà de la sphère de la raison. Mais c'est aussi une force purificatrice pour la raison elle-même, lui permettant de mieux accomplir sa tâche, et de mieux voir ce qui est juste. Il ne s'agit pas d'imposer des règles ou des modes de comportement à ceux qui ne partagent pas la foi. Il s'agit simplement de la purification de la raison, qui veut aider à faire en sorte que ce qui est bon et juste puisse, ici et maintenant, être reconnu et ensuite aussi réalisé (cf. Encyclique Deus Caritas Est , 28 ).

Le Saint-Siège prend note avec intérêt des efforts déployés par les autorités politiques pour élaborer une modification de la Constitution. Il s'est exprimé l'intention de vouloir, dans son préambule, faire référence à l'héritage du christianisme. Il est également souhaitable que la nouvelle Constitution soit inspirée par les valeurs chrétiennes, en particulier en ce qui concerne la position du mariage et de la famille dans la société et la protection de la vie.