Deux prélats mexicains, sur la défensive, répondent sans trop de finesse aux questions déjà soulevées par les medias de là-bas. Rien de nouveau! Traduction de Carlota (6/1/2012)
Carlota
La visite du Pape au Mexique (dans moins de trois mois) créerait-elle déjà des inquiétudes? Ce sera sans aucun doute une nouvelle visite historique que cette visite dans ce pays si beau, si attachant et si profondément catholique, mais en même temps qui fut soumis à une telle radicalisation par des gouvernements anticléricaux, et qui reste encore tellement soumis aux pires des pressions contraires aux annonces de l’Évangile. Ce pays est si proche aussi d’un très omnipotent état (quoique de moins en moins malgré les apparences) qui ne l’a jamais porté dans son coeur si ce n’est pour des raisons bassement économiques (la guerre notamment pour la diffusion légale des divers « nouveaux droits » fait rage), après lui avoir dérobé la moitié de son territoire (Guerre déclenchée à la suite du vote au congrès à Washington de l’annexion du Texas en 1845, et entrée des troupes US à Mexico en 1851. Imaginons qu’à la même époque, le parlement à Londres ait voté démocratiquement l’annexion de la moitié de la France parce que de plus en plus d’Anglais s’installaient en Normandie et en Aquitaine, par exemple !).
Les réponses de deux prélats reprises ci-dessous dans le journal mexicain « La Crónica de Hoy » semblent parfois maladroites. Ont-elles été suffisamment explicitées ? La prudence est aussi de rigueur face aux médias. Car si bien sûr le Pape n’est pas là pour faire de la politique, il est aussi là pour aider les catholiques à vivre leur foi y compris lorsqu’ils accomplissent leur devoir électoral. Mais c’est vrai qu’en France si les femmes n’ont eu que tardivement le droit de vote, c’est parce que ces messieurs de la IIIème République craignaient leur vote catholique. Et certains candidats qui se disent catholiques, ne se le disent qu’à la maison y compris lorsqu’il s’agit de défendre les points non négociables! Serait-ce aujourd’hui comme hier le vote des catholiques fasse peur à ceux qui détiennent le pouvoir des deux côtés de l’Atlantique ?
Aricle original ici: http://www.cronica.com.mx
Abelardo Alvarado Alcántara, évêque auxiliaire émérite de Mexico, a reconnu qu’il existe toujours le risque que l’on puisse “politiser” la visite que réalisera dans notre pays le Pape Benoît XVI, du fait qu’elle aura lieu deux mois avant les élections présidentielles de juillet 2012 (ndt un grand pays de plus à connaître cette échéance et l’on comprend que pour la médiacratie et l’oligarchie mondialistes les enjeux soient d’importance et donc la manipulation des électeurs alibis de la démocratie).
Consulté par la Crónica, le prélat a signalé « qu’il existe toujours un risque que la visite se politise car toutes les actions que réalise la hiérarchie de l’Église en arrivent toujours à avoir différentes interprétations ». Cependant a-t-il ajouté, la finalité du Saint Père de visiter Mexico « n’est en aucun cas l’intention d’avoir une influence dans la politique interne du pays, au contraire il s’agit d’une visite pastorale, avec l’intention d’amener un message de paix et d’harmonie puisque le Pape sait que notre pays est traversé actuellement par moments très difficiles, par de graves problèmes, que le peuple est dans la crainte et ce que veut le Pape c’est renforcer la foi du peuple catholique », a-t-il dit.
Lui donner une autre interprétation n’a aucun sens, « lui [Benoît XVI] ne prétend pas avoir une influence sur la vie politique du pays, ce n’est pas ce qui va arriver comme ce n’est pas arrivé dans d’autres pays que le Saint Père a visité et dans des moments où certains pays sont traversés par des situations difficiles.
Le programme des activités, à aucun moment, ne se prête à ce que l’on puisse mélanger l’action de l’Église avec l’État, qui ont une relation dans le sens d’une coopération mais dans le respect complet de l’indépendance de chacune de ces institutions, « et la rencontre du Pape Benoît XVI avec le président Calderón sera strictement dans le cadre d’une visite de chef de l’État du Vatican, et c’est ainsi comme on le reçoit dans d’autres pays, et rien de plus », a-t-il souligné.
De son côté José Guadalupe Martín Rábago, archevêque de l’archidiocèse de León, nie que la visite de Benoît XVI réponde au soutien d’un quelconque parti politique ou d’un candidat. Cependant, il a signalé, qu’une telle interprétation pourrait être donnée en ce moment parce que « nous sommes en train d’entrer dans un contexte de grande perception politique et c’est compréhensible jusqu’à un certain point qu’il y en ait qui le croient en lien avec une orientation de caractère politique mais c’est totalement étranger aux intérêts du Pape (ndt « totalement étranger à l’Église et donc au Pape ?!) » a-t-il souligné. « Quand la visite du Pape au Mexique a été programmée, il n’a jamais été pensé qu’elle pouvait avoir une finalité à caractère politique et encore moins consacrer au soutien d’un parti politique ou d’un candidat. C’est totalement en marge des prétentions du Pape qui sont nettement à caractère évangélisateur » a-t-il indiqué.