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Marco Respinti a traduit pour la Bussola un article publié dans la Newslettrer de C-Fam (le Catholic Family & Human Rights Institute, basé à Washington), dont l'auteur, Susan Yoshiara est vice-présidente: La Hongrie défie ses détracteurs avec les nouvelles lois sur la famille (6/2/2012)

(Si l'on effectue, comme je l'ai fait, une recherche d'images en tapant dans Google "Constitution hongroise", ce que l'on trouve est édifiant.... et pourrait ouvrir les yeux des plus aveugles!)

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Famille: Amnesty International vs. Budapest
(source: La Bussola, j'ai traduit en français le texte traduit en italien par Marco Respinti, d'après le texte original en anglais)
Susan Yoshihara
30/01/2012
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Dans un climat général critique parce que la Constitution à peine promulguée mettrait des limites à l'avortement et à l'homosexualité, le gouvernement hongrois a approuvé une loi en défense de la famille traditionnelle.

Cette nouvelle disposition précise que la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme dont le but est la procréation, est une «communauté autonome [...] préalable à toute loi, et qui existe avant l'Etat», ajoutant que l'Etat doit donc la respecter pour des raisons de survie nationale. La nouvelle loi stipule également que «la vie embryonnaire et fœtale a droit à la protection et au respect dès l'instant de la conception» et donc que l'Etat doit encourager la naissance d' «environnements accueillants» pour le soin de la progéniture. La loi oblige par ailleurs les médias à respecter le mariage et la parentalité, confiant aux parents, plutôt qu'à l'Etat, la responsabilité première de protéger les droits des enfants. À cette fin, elle indique les responsabilités qui incombent aux mineurs, parmi lesquels il y a le respect et les soins dûs aux parents âgés.

L'intention de la loi est en effet de créer «un environnement juridique fiable et sûr pour la protection de la famille et pour la promotion de son bien-être, en partant de ce qui établit la loi fondamentale du pays», à savoir la nouvelle Constitution entrée en vigueur le 1er Janvier 2012, après avoir été approuvée par le Parlement en Avril 2011 avec une majorité de 262 voix contre 44.

La nouvelle loi fondamentale du Pays a du reste annulé la Constitution de l'ère communiste, fondant son caractère démocratique sur deux moments clés dans la vie du pays: la révolte contre l'Union soviétique en 1956 et la fin de l'Union Soviétique en 1990. En tant que telle, la Hongrie est le dernier pays d'Europe centrale à promulguer une constitution post-communiste.

La nouvelle Constitution prévoit la protection de la vie humaine depuis sa conception, et interdit la torture, le trafic et le clonage d'êtres humains, reconnaissant par contre le mariage comme l'«union conjugale entre un homme et une femme».

Face à cela, l'organisation Amnesty International affirme que l'article sur la défense de la vie humaine depuis sa conception pourrait «porter atteinte aux droits des femmes et des filles» qui sont au contraire «garantis par divers traités signés et ratifiés par la République de Hongrie, comme par exemple la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (ICESCER) et la Convention relative aux droits de l'enfant (CRC)». Amnesty International fait en outre valoir que l'article qui donne cette définition du mariage «peut ouvrir la voie à l'introduction d'une interdiction explicite du mariage entre personnes du même sexe, contrevenant aux dispositions du réglement international et européen anti-discrimination [...] fixées par l'article 23 du PIDCP», le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

De façon analogue, l'organisation Human Rights Watch (HRW) a invoqué les traités des Nations Unies relatifs aux droits de l'homme, adressant au Président hongrois une lettre de pression afin que «la Constitution soit amendée pour assurer le respect des droits reproductifs des femmes». Ce Goliath des droits de l'homme s'est dit préoccupé par le fait que - dit-il - la clause de non-discrimination en raison de «la race, la couleur de la peau, le sexe, le handicap, la langue, la religion, les opinions politiques ou d'autre nature, l'origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance, et tout autre condition imaginable» exclut les références à l'orientation sexuelle ou identité de genre, qui - souligne HRW - sont garantis per le PIDCP.

Plusieurs experts de droit international ont toutefois renvoyé à l'expéditeur les prétentions émises par les organisations pour les droits de l'homme, expliquant qu'au contraire la Hongrie a le droit de promulguer une nouvelle constitution, sans que personne n'interfére. Ces experts ont également souligné qu'aucun traité de l'ONU ne mentionne l'avortement, l'orientation sexuelle ou l'identité de genre, ajoutant que l'Assemblée générale des Nations Unies n'a jamais accepté de telles redéfinitions.

L'expert en droit européen Roger Kiska voit par exemple les nouvelles lois de la Hongrie comme faisant partie d'une tendance désormais croissante parmi les pays européens, à repousser ces interprétations des traités des Nations Unies, et donc de protéger la vie humaine la famille. Pour sa part, l'ancien ambassadeur des États-Unis en Hongrie, Mark Palmer, a eu l'occasion d'observer que l'expulsion de la Hongrie de l'Union européenne est quelque chose qui n'est « plus impensable aujourd'hui», mais l'analyste politique hongroise Julia Lakatos a redimensionné les termes de l'affrontement, déclarant à The Christian Science Monitor (1) : « La plupart des critiques qui viennent de l'étranger sont tout simplement exagérées».

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Science_Monitor
Journal international basé aux Etats-Unis, qui a une édition quotidienne en ligne, du lundi au Vendredi, et une édition papier hebdomadaire. Il a été fondé en 1908 par Mary Baker Eddy (1821-1910), également fondatrice du mouvement de la Science Chrétienne (Church of Christ, Scientist)