Roberto Vittori était parmi les astronautes à bord de la station spatiale internationale, qui ont ont eu le privilège de dialoguer en direct avec Benoît XVI en mai dernier. Il participait ces jours-ci à une rencontre à Rome sur le thème "L'espace et Dieu". (1er/3/2012)
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On se souvient que le 21 mai dernier, Benoît XVI était en liaison satellitaire avec la Station spatiale internationale (ISS) à l'occasion de la dernière mission de la navette Endeavour.
Une rubrique spéciale avait été ouverte sur ce site (cf. http://benoit-et-moi.fr/2011-II...)
On relira en particulier la transcription complète de l'échange entre le Saint-Père et les astronautes (ici), parmi lesquels deux italiens, Roberto Vittori et Paolo Nespoli (avec ce dernier, qui avait perdu sa mère durant la mission, le Pape avait échangé des mots particulièrement émouvants).
Le 23 février dernier s'est déroulée à Rome une rencontre intitulée "L’espace et Dieu", sous l'égide du service diocésain de la pastorale universitaire (récit sur le site de Zenit: http://www.zenit.org)
Parmi les intervenants, Roberto Vittori, qui se remémore ce moment privilégié.
« L’espace est certainement science et technologie, mais aussi imagination et art. J’ai eu la chance de pouvoir faire trois expériences de vols, deux fois avec les Russes et une fois avec le dernier vol de la navette spatiale. Chacune de ces aventures est tout à fait unique. L’homme fait des choses qu'humainement, il ne pourrait pas faire : il monte à bord d’une fusée, il attend le compte à rebours, l’allumage des moteurs et il arrive dans l’espace. C’est un privilège incroyable de pouvoir regarder la terre de l’extérieur. Pour moi, dès la première fois, cela a été une sensation extrêmement forte, parce que la beauté de la terre, vue de la station spatiale, est quelque chose d’indescriptible, cette « planète bleue » renvoie vraiment un message d’espérance fort ».
« Le parcours que nous faisons avant d’arriver au compte à rebours, qui annonce le lancement dans l’espace, est vraiment très beau et extrêmement émouvant, il t’emporte en dehors du monde. C’est difficile de choisir parmi les émotions qui m’ont particulièrement frappé, mais si je devais en nommer une, je dirais que le plus beau moment est l’atterrissage, le retour sur la terre, lorsqu’on retrouve ses proches et qu’on découvre que « hommes nous sommes, et hommes nous demeurons ».
« Le Pape a été capable de dépasser absolument la barrière du scientifique et de la technologie pour pénétrer dans nos cœurs. Cela a certainement été un événement historique. En fait, c’était la première fois qu’une telle opportunité se présentait. Pour chacun de nous, ces moments, les paroles d’encouragement et d’espérance de Benoît XVI, resteront gravés à jamais dans nos mémoires, comme un des moments fondamentaux de la mission spatiale ».
