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Rétrospective 2011

Andrea Tornielli fait état des travaux d'un chercheur italien. «L'image du Suaire résulte d'une radiation... même si, pour obtenir une figure aussi grande que celle présente sur la Toile de Turin, il faudrait des tensions allant jusqu'à des dizaines de millions de volts. Ou bien, en sortant du domaine scientifique, un phénomène lié à la résurrection» (14/3/2012).


--> Voir aussi: Le Saint-Suaire de Turin n'est pas un faux
(http://benoit-et-moi.fr/2011-III/..)

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L'étude d'un expert de Padoue publiée aux États-Unis
Andrea Tornielli (http://vaticaninsider.lastampa.it/)
(ma traduction)

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Le Saint Suaire de Turin, le drap de lin qui, selon la tradition, aurait enveloppé le corps de Jésus et qui porte imprimée la figure d'un homme crucifié d'une manière correspondant à la narration de l'Évangile, reste un mystère. Un étude qui vient d'être publiée conclut que l'hypothèse hautement probable à l'origine de l'image du linceul est celle d'une radiation, en particulier de «l'effet couronne» (ndt: l'effet corona, aussi appelé « effet couronne » est une décharge électrique entraînée par l'ionisation du milieu entourant un conducteur, elle se produit lorsque le potentiel électrique dépasse une valeur critique mais dont les conditions ne permettent pas la formation d'un arc).

C'est la thèse de Giulio Fanti, professeur de mesures mécaniques et thermiques au Département de génie industriel de l'Université de Padoue, qui pendant de nombreuses années a mené des recherches sur le Suaire. Le chercheur a présenté les résultats de ses travaux dans un article qui vient de paraître dans la revue scientifique américaine «Journal of Imaging Science and Technology» (http://www.dim.unipd.it/fanti/Sindone.htm )

«Depuis 1898, lorsque le photographe Secondo Pia a obtenu les premières reproductions de photographies du Suaire, de nombreux chercheurs ont mis en avant des hypothèses de formation de l'image», explique Fanti.
«Jusqu'à aujourd'hui, de nombreuses hypothèses intéressantes ont été examinés, mais aucune ne peut expliquer complètement l'image mystérieuse. Aucune des reproductions effectuées, aucune des copies réalisées, ne peut offrir des caractéristiques similaires à celles du Saint Suaire».
L'article examine de manière scientifique toutes les hypothèses les plus importantes, les confrontant avec 24 caractéristiques de l'image choisies comme les plus significatives parmi plus d'une centaine, récemment publiées dans des revues scientifiques internationales. Sont passées en revue et évaluées les premières hypothèses formulées par les chercheurs qui ont analysé les premières photographies du Saint-Suaire au début du vingtième siècle, comme celles qui attribuaient la formation de la figure à la craie ou à l'ammoniaque, à l'effet d'un éclair, ou à un calque avec de la poudre de zinc. «J'ai donc pris en considération - explique le professeur - les hypothèses les plus sophistiquées, comme celles liées à la diffusion des gaz ou au contact avec le cadavre enveloppé dans une toile imprégnée d'arômes et de substances diverses».
«Dans ma recherche - poursuit Fanti - j'ai même envisagé la possibilité de la coexistence de plusieurs mécanismes, rapportant les idées de ceux qui, à partir de la seconde moitié du siècle dernier, ont commencé à douter de l'authenticité du Saint Suaire et ont donc proposé des techniques de reproduction utilisées chez les artistes du Moyen Age».

Parmi les hypothèses «artistique» mentionnées dans l'article, sont également considérés celles de Delfino Pesce (ndt: auteur d'un livre de démolition intitulé «E l'uomo creò la Sindone» - et l'homme créa le linceul) et Garlaschelli (ndt: chimiste italien qui, selon ma recherche sur internet, prétend donner une recette pour fabriquer son propre "linceul").

«J'ai mis en évidence - explique le chercheur - combien les résultats expérimentaux obtenus même au XXI-e siècle, sont éloignés des caractéristiques très particulières du Saint Suaire. De nombreux chercheurs ont proposé des copies artistiques excellentes du point de vue macroscopique, mais qui malheureusement sont très insuffisantes dans la reproduction de nombreux détails microscopiques, rendant ainsi vain le résultat».
En revanche, la conclusion quant à la possibilité qu'il y ait eu à l'origine une source de rayonnement est différente. Fanti cite les hypothèses d'autres chercheurs, et décrit les résultats du groupe de l'ENEA, qui a récemment utilisé le laser à excimère (cf. http://benoit-et-moi.fr/2011-III/).

«L'hypothèse de la radiation - observe le professeur - permet de se rapprocher davantage des caractéristiques particulières du Saint Suaire, mais présente encore un problème important: on peut seulement reproduire de petites parties de l'image, de l'ordre quelques centimètres carrés de tissu, parce qu'autrement, il faudrait des énergies qui ne sont pas encore disponibles en laboratoire».

Les expériences réalisées à Padoue par Fanti, en collaboration avec le professeur Giancarlo Pesavento ont requis «des tensions électriques de l'ordre d'environ 500.000 volts pour obtenir des images semblables au Saint Suaire, de quelques centimètres de long».

Les résultats de l'analyse scientifique conduite par Fanti sont résumés dans deux tableaux qui montrent qu'une source de radiation représente l'hypothèse la plus fiable. Et parmi les hypothèses de radiation, «seule celle qui se base sur l'effet corona (une décharge électrique particulière) satisfait à toutes les caractéristiques de l'image du corps du Saint Suaire», même si, pour obtenir une figure aussi grande que celle présente sur la Toile de Turin, conclut l'auteur, «il faudrait des tensions allant jusqu'à des dizaines de millions de volts. Ou bien, en sortant du domaine scientifique, un phénomène lié à la résurrection».