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Rétrospective 2011

Le sculpteur espagnol Juan Manuel Miñarro a réalisé une statue du Christ en grandeur nature à partir des découvertes scientifiques du Linceul de Turin et du Saint Suaire d'Oviedo. Elle est actuellement exposée dans la cathédrale de Málaga. Traduction de Carlota (6/4/2012, vendredi Saint)



A propos du Saint-Suaire



Le vrai visage du Christ
(www.larazon.es/noticia/9321-el-verdadero-rostro-de-cristo )
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Dans la cathédrale de Málaga, jusqu’en juin [2012], on peut voir un Christ unique, en grandeur nature, qui ne suit pas la tradition du l’art statuaire espagnol ou andalou, mais des traits relevés sur le Saint Linceul de Turin. Les blessures de la peau arrachée par le fouet romain à trois lanières terminées par des boules de plomb, les plus de cinquante blessures sanglantes de la tête que seule une calotte d’épines a pu causer, un corps avec une rigidité cadavérique très prononcée, avant que ne commence la putréfaction, un coup de lance dans l’espace compris entre le cinquième et la sixième côte…

Le Saint Linceul de Turin est parlant pour les médecins légistes quand on l’analyse avec les outils modernes, mais la sculpture qu’a réalisée Juan Manuel Miñarro (ndt sculpture andalou d’art religieux né en 1954 – voir http://es.wikipedia.org/) est parlante à la simple vue.
« Pour la réaliser j’ai oublié la tradition, l’art ; je me suis centré uniquement sur les données médicales du Saint Linceul croisées avec celles du Suaire d’Oviedo » (ndt: voir à ce sujet cet article sur la revue 30 giorni en français ), explique ce professeur de Beaux Arts de l’Université de Séville, dont la thèse de doctorat est centrée sur l’anatomie des crucifiés dans la sculpture.
« J’ai 58 ans et j’ai fait des statues religieuses depuis que j’ai terminé mes études, mais le Saint Linceul raconte ce que les textes bibliques ou les traditions artistiques ne détaillent pas ».
Quand Constantin a interdit les crucifixions au IVème siècle, le monde a oublié selon quelle technique les romains crucifiaient. De fait, les évangiles ne détaillent pas qu’étaient utilisés des clous en décrivant l’exécution de Jésus : il n’y a que l’apôtre incrédule, Thomas, qui les mentionne quand il demande à toucher les blessures. Les artistes durant des siècles ont peint des clous dans les mains. Mais le Saint Linceul et l’archéologie coïncident : le clou va dans l’avant-bras…comme semblent aussi le suggérer les monnaies d’or byzantines de l’an 685 qui sont rassemblées dans l’exposition.
Sur le Saint Linceul de Turin il y a des taches de sang, et aussi une image mystérieuse, l’envers et l’endroit d’un homme barbu, ses mains croisées, seulement quatre doigts [ndt visibles] par main…de même que dans les miniatures de l’an 1150 du Codex Pray (ndt voir ici http://www.suaire-science.com/autresfaits_pray.htm ) qui est conservé à Budapest comme si le dessinateur avait vu le Linceul, de ses yeux, avant qu’il ne disparaisse de Constantinople au moment de la Quatrième Croisade en 1204, pour réapparaître en 1353 à Lyrey, France, dans les mains du chevalier Geoffroy de Charny, héritier de croisés français. En 1988 on a pris des fragments du Saint Linceul pour les faire dater par le Carbone 14 dans trois laboratoires différents en Arizona, à Oxford et Zurich. Cette mesure le datait comme étant une toile produite entre 1260 et 1390. Comment peut-il alors inspirer des monnaies, des portraits ou des miniatures de plus siècles avant ? Le producteur de l’exposition de Málaga, Álvaro Blanco Cruz, signale deux possibles causes que la mesure au Carbone 14 soit inefficace : qu’ils ont pris pour la mesure des pièces ravaudées postérieures, ou que la mesure ne soit pas bonne parce que le tissu a été contaminé pour des raisons environnementales, incendies, etc.

Des propriétés uniques
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Álvaro Blanco énumère les propriétés du Linceul : « neufs caractéristiques que personne n’a pu reproduire ensemble » : « Il est extrêmement détaillé, et le microscope montre les griffures du fouet romain. L’image n’utilise ni teintures ni peintures. Il a beaucoup de résistances aux hautes températures sans que l’image soit perdue. Il ne se décolore pas. C’est un négatif gigantesque sur du lin, qui ne se voit qu’en inversant l’image, des siècles avant que la photographie soit inventée. Il a des taches de sang de type AB, de même que pour le Suaire d’Oviedo. L’image est incroyablement superficielle, elle pénètre à peine dans la toile, elle ne montre pas de « directionnalité » comme pour une peinture. Et avec la technologie moderne nous pouvons voir sur le Linceul, du volume au niveau du visage, du corps, du nez, des joues, etc.»

L’exposition dans la cathédrale de Málaga (http://www.sabanasantaexpo.com ) inaugure une série d’expositions dans d’autres villes et pays, à partir de juin, accompagnée de questions bimillénaires pour l’homme et la science du XXIème siècle.

Des indices de l’histoire et de la science :
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- Le Codex Pray de la Bibliothèque Nationale de Budapest représente le Christ gisant, avec des mains à 4 doigts et dans la même position que sur le Saint Linceul de Turin.

- « Rigor Mortis » : C’est ainsi que le Linceul a enveloppé le corps qui avait les genoux relevés par effet de la « rigor mortis » qui s’est produit après la mort du sujet.

-Monnaies byzantines : Le « solidus » d’or de l’année 685 montre un trou dans le poignet, comme sur le Linceul, et non dans la paume comme c’était l’habitude dans l’art.

- La piste d’Oviedo : Le Suaire d’Oviedo a enveloppé la tête d’un homme avec des blessures et du sang qui coïncident à 75% avec celles qui sont observées sur le Saint Linceul de Turin.

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Note complémentaire de traduction

1. Après avoir béni l’exposition, en présence notamment du maire de Málaga, l’évêque du lieu, Monseigneur Jesús Catalá (voir ici www.diocesismalaga.es/), a déclaré à propos de l’exposition sur le Linceul que « Toutes les avancées de la science vont à l’unisson avec la foi chrétienne. Il n’y a pas d’opposition foi-science. Dans cette expostion, nous le verrons ».

2. Ici (http://www.youtube.com) un reportage sur le sculpteur andalou Juan Manuel Miñarro sculpteur spécialiste des représentations religieuses et qui vient de faire son premier Christ par rapport aux éléments du Linceul de Turin
et là d'autres photos (www.religionenlibertad.com)



3. Le film de Mel Gibson "La Passion" n’exagérait rien et les « Passions du Christ » de l’art statuaire catholique espagnol qui s’est développé à l’Amérique et aux Philippines était finalement très sobre.
(A propos de La Passion de Mel Gibson, relire ce texte de Messori: benoit-et-moi.fr/2008)

4. Autre site sur le Linceul de Turin: www.ldi5.com/sindo/sindpour.php

Et n’oublions pas, pour nous Français, la tunique d’Argenteuil qui permet aussi de montrer la grandeur de Dieu qui a donné aux hommes l’intelligence et la raison qui, pour peu qu’ils le veuillent, leur permettent de découvrir pas à pas que les avancées de la science et la foi ne se combattent pas mais s’additionnent.