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Sur "La Bussola": IL fait irruption dans l'histoire. (7/4/2012, samedi Saint)

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Il fait irruption dans l'histoire
La Bussola

Luigi Negri (*)
7/4/2012
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Le Seigneur Jésus-Christ fait irruption dans l'histoire comme le Ressuscité, et ainsi comme début de la vie nouvelle de l'homme et du monde, sortant tout à coup du tombeau dans lequel il était resté écrasé par les péchés de tous les hommes et de toute l'histoire.

En cette Pâque, le Seigneur doit une fois de plus renverser la pierre du tombeau, mais le tombeau où il gît est le tombeau de notre société, de la marque de notre société inhumaine, barbarisée, car justement loin de la reconnaissance de la rédemption.

Le tombeau est l'image terrible de cette société dans laquelle des millions d'enfants ne naissent pas, parce qu'avortés, des milliers et des milliers d'autres sont exploités de la façon la plus terrible et la plus inique. La vie de la société est dominée par une violence familiale qui se répand ensuite dans toutes les structures de la vie sociale: un consumérisme effréné, un individualisme matérialiste terrible, une incapacité à affronter la vie de manière digne, sérieuse, capable de sacrifice, capable d'amour.

C'est cela la tombe du Christ aujourd'hui. La tombe du Christ aujourd'hui est la tombe de l'homme sans Dieu, de l'homme abandonné à la violence de ses mesures et de ses projets, qui, génération après génération, ont rendu si terrible le visage de la société.

Pour cela, nous prions le Seigneur, crucifié et ressuscité, qui brise la tombe, qui brise la pierre sépulcrale, de porter réellement avec Lui, dans la nouvelle dimension de la Résurrection, tout ceux qui le reconnaissent comme le Seigneur de leur vie devant le monde; tous ceux qui l'attendent, peut-être sans en être suffisamment conscients, mais qui souffrent tous les jours la douleur d'une vie inhumaine; tous ceux qui ont été tués pour la justice, pour la liberté, pour la véritable reconnaissance de leurs droits civils. Que le Seigneur porte derrière lui une granche tranche de l'humanité qui souffre.

Nous qui sommes chrétiens et qui le reconnaissons comme le Seigneur de notre vie chaque jour, à chaque instant, en dépit de nos limites, nous désirons aujourd'hui - c'est peut-être pour cette raison qu'on nous dit parfois trop traditionnels - que tout le monde le reconnaisse; que l'aube de la Résurrection du Seigneur, à travers notre témoignage, investisse chaque homme vivant dans ce monde. Même ceux qui sont plus les plus éloignés, même ceux qui haïssent le Seigneur. Parce que peut-être - comme l'a souvent rappelé le bienheureux Pape Jean-Paul II - au fond de ce qui semble de la haine, il y a un embryon, une graine de vrai désir de Dieu et du Christ.

C'est cela, Pâques. Bien moins que cela, elle est devenue l'habituel, l'écœurant fatras d'une tradition qui perd toutes ses racines religieuses pour donner une reconnaissance égale à la consommation.
La crise est une crise de l'homme, à cette crise, seul le Christ peut répondre, nous en libérant.

* Evêque de Saint-Marin-Montefeltro