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Benoît XVI assume les fautes d'aujourd'hui

Réflexion de Sandro Magister sur la repentance. (11/5/2010)



Il ne faudrait pas que les affaires de pédophilie, par la volonté des medias, occultent une grande partie du message du Pape à Fatima.
Ce serait une terrible injustice, et une distorsion des faits.
Cependant, Magister revenant sur les propos du Saint-Père dans l'avion, dit quelque chose de vraiment juste.
Car il n'est pas vrai que, comme une certaine presse l'a prétendu, le Pape, pour la première fois, reconnaît comme terrifiantes les fautes de l'Eglise.
Bien sûr, il les connaissait, et il l'a dit.
Rappelons-nous, et il n'est pas inutile de le répéter ici (à l'époque, personne n'avait semblé comprendre de quoi il parlait) la méditation de la IXème station du Chemin de Croix, en 2005 - déjà, il assumait les fautes des autres, en disant "NOUS":
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" Que peut nous dire la troisième chute de Jésus sous le poids de la croix ? Peut-être nous fait-elle penser plus généralement à la chute de l’homme, au fait que beaucoup s’éloignent du Christ, dans une dérive vers un sécularisme sans Dieu. Mais ne devons-nous pas penser également à ce que le Christ doit souffrir dans son Église elle-même ? Combien de fois abusons-nous du Saint-Sacrement de sa présence, dans quel cœur vide et mauvais entre-t-il souvent ! Combien de fois ne célébrons-nous que nous-mêmes, et ne prenons-nous même pas conscience de sa présence ! Combien de fois sa Parole est-elle déformée et galvaudée ! Quel manque de foi dans de très nombreuses théories, combien de paroles creuses ! Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! Que de manques d’attention au sacrement de la réconciliation, où le Christ nous attend pour nous relever de nos chutes ! Tout cela est présent dans sa passion. La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le cœur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri : Kyrie, eleison – Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8, 25)…
Souvent, Seigneur, ton Église nous semble une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toute part. Et dans ton champ, nous voyons plus d’ivraie que de bon grain. Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient. Mais c’est nous-mêmes qui les salissons ! C’est nous-mêmes qui te trahissons chaque fois, après toutes nos belles paroles et nos beaux gestes. Prends pitié de ton Église : en elle aussi, Adam chute toujours de nouveau. Par notre chute, nous te traînons à terre, et Satan s’en réjouit, parce qu’il espère que tu ne pourras plus te relever de cette chute ; il espère que toi, ayant été entraîné dans la chute de ton Église, tu resteras à terre, vaincu. Mais toi, tu te relèveras. Tu t’es relevé, tu es ressuscité et tu peux aussi nous relever. Sauve ton Église et sanctifie-la. Sauve-nous tous et sanctifie-nous…."
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Aujourd'hui, avec un courage héroïque, et un grand sens du devoir, il accepte d'assumer les "souillures" de l'Eglise, sans battre, décidément, sa coulpe sur la poitrine des autres, surtout ceux qui sont morts.
Et c'est ce que souligne Sandro Magister:

La référence à Jean-Paul II, dans la question à son successeur, conduit à une comparaison entre ces deux papes sur la question du péché "dans" (ndt: guillemets de Magister) l'Église.

Jean-Paul II est passé dans l'histoire comme le pape qui a demandé pardon pour une série nourrie de péchés commis par les chrétiens dans l'histoire.

Mais il s'agissait de fautes du passé. Et la pédophilie ne figura jamais parmi elles, y compris dans les listes établies par les gens de l'extérieur, qui exigeaient toujours de l'Église de nouvelles demandes de pardon.

A l'inverse, Benoît XVI se concentre sur cela: sur la blessure qu'ont infligée à l'Église non pas d'hier mais d'aujourd'hui, les péchés de pédophilie commis par ses prêtres et évêques. Telle est la "grande persécution". Telle est la vision «réellement terrifiante». C'est pour ces péchés que l'Eglise doit "réapprendre" à faire pénitence, à se convertir, à se purifier, à associer justice et pardon.



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