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Le séminaire estival du Pape

... plus connu sous le nom de « Ratzinger Schülerkreis ».
Cette année, il débattra sur le thème le 'l'"herméneutique de Vatican II". (19/6/2010)
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La synthèse devrait être faite par l'évêque qui monte, le suisse Mgr Koch, évêque de Bâle et bientôt à la tête du conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, en remplacement du cardinal Kasper (rapporté par Le Suisse Romain).

A propos du « Ratzinger Schülerkreis », j'ai retrouvé dans mes archives plus ou moins récentes ces articles.


Le legs de Benoît XVI, en particulier, est le témoignage exceptionnel et précieux (y compris pour les amateurs d'anecdotes charmantes!!) d'un membre de ce cercle de privilégiés, le Père Jésuite Joseph Fessio, fondateur des éditions Ignatius (qui éditent Benoît XVI aux USA), qui connaît Joseph Ratzinger depuis 30 ans.

Il y a aussi un article paru dans la revue 30 Giorni en 2007: Camarades d'université.

Pique-nique à Castelgandolfo


Voici, pour mémoire (sans l'intitulé exact) les thèmes des précédents séminaires:

 

C'est dans ce "cénacle" qu'est le vrai Ratzinger
Paolo D'Andrea
Source:
Raffaella. Ma traduction.
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Durant le dernier week-end du mois d'août, une fois de plus, le pape Benoît XVI ouvrira les portes de sa résidence d'été de Castel Gandolfo pour le petit groupe bien assorti de ses anciens étudiants en théologie, pour passer ensemble, à huis clos, quelques heures au moins d'étude intense.
L'herméneutique de Vatican II, un thème depuis des années objet de controverses culturelles et théologiques féroces, sera au centre de ces retrouvailles académiques de l'ex professeur bavarois avec le cénacle de ses anciens doctorants désormais d'âge mûr - une quarantaine de personnes.
Le nom de l'expert appelé à tenir le discours principal de la Conférence est de grand relief: il s'agit du suisse Kurt Koch, l'évêque de Bâle qui monte et qui en Juillet prochain deviendra «ministre de l'œcuménisme du Vatican" (càd président du Conseil Pontifical pour la Promotion de l'Unité des chrétiens et Président de la Commission pour la relation religieuse avec les Juifs, cf Le Suisse Romain)

Le public de ces journées d'études de fin d'été est sélectionné et "sui generis". La rencontre annuelle avec ses anciens élèves (y compris le cardinal autrichien Christoph Schönborn, actuellement dans l'oeil du cyclone) est pour le Pontife un moment intime et informel, l'occasion de goûter à nouveau du statut du savant, entouré de ses amis "docteurs", qui affrontent sereinement et sans censure, les sujets même controversés de l'actualité théologique et culturelle. C'est pourquoi l'ex-professeur Ratzinger n'a pas voulu mettre fin à cette tradition, qui a débuté au moment où il enseignait aux faculté de théologie de Tübingen et de Ratisbonne, puis quand il devint archevêque, cardinal préfet et même Pape.
Cette année, le symposium affrontera un thème plus que tout autre sensible du pontificat de Ratzinger. Les caricatures de la faction adverse font la course pour présenter le pape bavarois comme le fossoyeur des réformes lancées par le Concile Vatican II, ou comme le censeur providentiel de toutes les prétendues distorsions auxquelles il a donné naissance.
Le jeune Joseph Ratzinger, 'enfant prodige' (en français dans le texte) de la théologie allemande, participa comme protagoniste de premier plan aux initiatives de l'aile réformatrice de Vatican II. Comme théologien "expert" du cardinal Joseph Frings, il a inspiré bon nombre des interventions explosives de l'archevêque de Cologne, celui qui dès le début "sabota" la perspective d'un Concile "apprivoisé", selon les souhaits de la Curie romaine.
Au cours des différentes sessions, le professeur de théologie dogmatique a souvent participé - avec Rahner et Congar, Daniélou et Küng, Schillebeeckx et Haring - aux rencontres de "stratégie conciliaire" du groupe informel des théologiens et des évêques - surtout Allemands et Français - qui inspiraient les interventions des Pères synodaux de centre-Europe.
Mais déjà alors, ses actions et ses choix semblaient à l'abri de toute dérive "extrémiste". L'image de réforme poursuivie par lui a toujours été celle du retour aux Pères de l'Église et aux sources de la vie de foi: une simplification qui libèrerait la forma ecclesiae des incrustations du temps et montrerait le visage authentique et attrayant de l'Eglise.
Dans une fidélité persistante à cette aspiration, dès l'immédiat après-Concile, Ratzinger a développé son examen critique de la route empruntée par certains théologiens «novateurs» dont il avait pourtant partagé l'enthousiasme pour le renouveau conciliaire. En eux, il voyait émerger un nouveau et paradoxal «triomphalisme» incarné par les théologiens à la page, ceux qui sont convaincus de rouler pour l'air du temps. Ses doutes sur les modalités de mise en œuvre de la réforme liturgique ne sont pas récents non plus: dès 1966, lors d'une conférence qui s'était tenue à Bamberg, il avait exprimé son malaise devant le "remue-ménage comme fin en soi" des nouveaux liturgistes.

Plus récemment, Benoît XVI a expliqué en détail sa pensée sur l'interprétation du Concile dans le célèbre discours à la Curie du 22 Décembre 2005. C'est dans cette intervention que l'évêque de Rome a mis en opposition une "herméneutique de la rupture ou de la discontinuité" erronée (qui oppose les Eglises pré et post-conciliaire comme des réalité incompatibles) avec la patiente et féconde "herméneutique de la réforme", celle qui sait faire place au changement dans la continuité, reconnaissant que "seuls les principes expriment l'aspect durable" tandis que "les formes concrètes qui dépendent de la situation historique et sont donc sujettes à changement ne sont pas permanentes".
Ce discours, ces dernières années, est cité sans distinction ("a man bassa") par ceux qui, de façon plus ou moin soft, souhaitent une damnatio memoriae du Concile Vatican II, présentée comme la boîte de Pandore de tous les maux et les faiblesses de l'acctuelle saison ecclésiale. Mais à y regarder de près, les partisans les plus fervents de l'herméneutique de la discontinuité sont devenus aujourd'hui justement les détracteurs du dernier Concile.
Les plus explicites parmi eux soutiennent sans demi-mesure qu'au début des années soixante les Pères du Concile auraient créé une nouvelle Église, différente de celle prévue par le Christ, réalisant un effondrement devant le monde, témoigné en particulier par les documents du Concile sur l'œcuménisme, la liberté religieuse et le dialogue avec les autres religions.
C'est Benoît XVI lui-même qui a répondu à ces lubies quand dans le même discours, il a rappelé que la rencontre avec la modernité a conduit à la redécouverte de certains traits traditionnels de la relation entre l'Eglise et du monde. "Vatican II - a souligné cette fois le pape - avec la nouvelle définition de la relation entre la foi de l'Eglise et certains éléments essentiels de la pensée moderne, a revisité et même corrigé certaines décisions historiques, mais dans cette apparente discontinuité, il a au contraire maintenu et approfondi sa nature intime et sa véritable identité".
Pour tout cela, faire de Joseph Ratzinger un "repenti", du Concile est une opération de maquillage inévitablement vouée à l'échec. Déjà en 1992, le vaticaniste Lucio Brunelli lui avait demandé si vraiment - comme certains le soutenaient - le moment était venu de faire un Vatican III pour «corriger» les defaillances doctrinale et disciplinaires de Vatican II.
La réponse du préfet de l'ex Saint-Office avait été spontanée et sans équivoque: "Pour l'amour du ciel!"

© Copyright "Il Secolo d'Italia", 18 juin 2010

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