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Légion du Christ (suite)

A propos de mon commentaire (peut-être pas assez pesé...) au "dossier" de La Vie (cf. Légion du Christ: un lecteur m'écrit) (17/5/2010)

Encore un mot de Carlota


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Aux dernières entrées et liens avec des articles de deux journalistes de « La Vie » sur les légionnaires mises en ligne sur votre site consacré au Saint Père Benoît XVI, j’ai quelques ultimes remarques à faire.

Dans leur immense majorité, et non pas l’inverse comme on voudrait trop nous le faire croire, les prêtres et religieux légionnaires ou laïcs du mouvement Regnum Christi, remplissent au mieux une mission formidable, alors que les polémiques ne peuvent que servir ceux qui ont intérêt à faire disparaître l’influence de l’Église. Non pas qu’il faille occulter la vérité, mais parce que, encore une fois je ne suis pas sûre que tous les « Chercheurs de Vérité » recherchent vraiment la justice pour le bien des victimes et le soutien des affligés, dans le respect de la charité et de ce qui est enseigné par l’Église.

Donc et pour en revenir aux articles de « La Vie », Jean Mercier déclare : « La Légion était vue comme une réponse à l’émergence des sectes pentecôtistes et un rempart face à la théologie de la libération. Les légionnaires étaient beaux, joyeux, disciplinés ».
Il me semble qu’il s’agit de raccourcis sans doute attendus par certains lecteurs mais qui occultent une partie de la réalité de terrain : c’est la théologie de la libération, d’ailleurs née notamment dans des « universités » jésuites (où il a été prouvé depuis que des agents d’influence ordonnés prêtres avaient été infiltrés), qui a fait que les gens ne sont détournés du catholicisme en Amérique latine, pour se réfugier vers les sectes anglo-américaines qui ne leur parlaient pas de politique mais de ciel et d’enfer et apportaient en plus une illusion d’un bonheur et d’une richesse stéréotypés « made in USA ».
Les Légionnaires du Christ, s’ils ont été une « réponse à l’émergence des sectes », n’ont pas été seuls. Et je pense même que des mouvements charismatiques catholiques très peu traditionnels, avec chants et grandes festivités, menés par des prêtres comme le Père Marcelo Rossi de Sao Paulo, ont eu un franc succès et ont permis à beaucoup de retrouver le chemin de l’Église catholique.
Les Légionnaires n’étaient ni une réponse ni un rempart mais une continuité avec un rejet d’une rupture destructrice voulue par certains à l’intérieur même de l’Église catholique. Je ne développerai pas le sujet de la théologie de la libération (je l’ai déjà évoqué à l’occasion d’une « mise au point » sur Mgr Oscar Romero qui pour certains reste l’un des plus célèbres représentants de cette « théologie ») même si je peux comprendre que certains prêtres et religieux, dans un environnement de pauvreté inimaginable en Europe, purent avoir des circonstances atténuantes en se laissant abuser et en mélangeant politique et mission apostolique. Néanmoins il n’échappera à personne que cette théologie n’a pas animé Mère Teresa et ses sœurs sur les trottoirs de Calcutta mais a prospéré dans une Amérique latine minée par les guérillas marxistes soutenues de l’extérieur.
On notera aussi, à lire la phrase de Mercier, qu’on n’est jamais loin du fantasme quand on parle d’un légionnaire, qu’il sente bon le sable chaud ou qu’il soit en soutane. Mais là je suis caustique, et je suppose que seuls les journalistes patentés peuvent l’être !

Quant à la comparaison de Jean-Pierre Denis: «On ne peut davantage "démacieliser" la Légion que "déstaliniser" ou "déléniniser" le communisme. On ne peut fonder un avenir ni sur une photo retouchée ni sur un trou béant. », je trouve la comparaison disproportionnée dans le sens où l’on ne peut comparer les crimes commis par Lénine et Staline, tout au moins en nombre de morts, aux méfaits du Père Maciel, pour horribles qu'ils soient. Et l’on ne peut non plus comparer l’œuvre des légionnaires du Christ et du mouvement Regnum Christi avec les principes marxistes. Ce genre de comparaison m’apparaît donc comme une sorte de Reductio ad Hitlerum pour clore tout débat contradictoire, même si je le répète encore une fois, il n’est pas question de défendre ce qui est plus que condamnable chez ce Maciel et ceux qui ont été ses complices.

Mais je sais que les Légionnaires du Christ et les membres du Regnun Christi sont sous le regard de Dieu tout amour. Le Saint Père œuvre, comme d’habitude au mieux pour le bien de l’Église de Jésus Christ et tous ses fils. Je suis donc toute confiance et espérance.

Carlota

Aimer le Pape L'humilité de savoir perdre