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Beau reportage de Giaccomo Galeazzi, sur le premier jour de Benoît XVI à Milan. Un Saint-Père heureux comme on ne l'avait pas vu depuis longtemps. (2/6/2012)

Rencontre avec les jeunes

au stade de San Siro


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Fête de la famille
Deux ailes de foule accueillent le Pape à Milan. Lui ne se dérobe pas, et se laisse aller à des « hors-programmes»
Giacomo Galeazzi
(Texte en italien)
La Stampa, 2 juin 2012
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Le visage est détendu, comme cela ne s'était pas produit depuis longtemps. Il recherche le contact « hors programme» auprès des personnes, prend les bébés dans ses bras, s'attarde plus que prévu parmi les fidèles. Chaque étape est un bain de foule, un échange très humain entre le pape et son peuple.
« Que la foi soit l'âme de la politique. Là où est Pierre, là est l'Église» scande-t-il dès son arrivée à Milan.
La Place du Dôme est une étendue de familles en fête. Le Cardinal Angelo Scola assure au Pape qu'il peut «compter sur de nombreux amis qui l'aiment», et le maire Giuliano Pisapia lui tire un sourire, en faisant une allusion à leur passion partagée pour le commissaire Rex. En théologien et en pasteur, Benoît XVI vole haut, entrecroise art et Evangile, histoire et spiritualité. Mais il regarde aussi au quotidien, parle commre un curé de paroisse au cœur de ceux qui souffrent, exhorte à ne pas se replier sur soi-même et à regarder vers l'avenir.
Tout autour, la crise économique enlève le superflu, mais pas la joie.
«Nous sommes ici grâce à l'hospitalité d'un couple connu pendant les JMJ à Madrid, autrement nous n'aurions pas pu nous le permettre », disent Luca et Ilenia Grilli, venus de Cosenza pour «être proche du pape».
Ce n'est pas le climat d'un Woodstock catholique, et à la sobriété, correspond l'attention au contenu. Le Pape est traité avec l'affection et le respect réservés à un sage dont on attend de bons conseils. Beaucoup de familles avec de jeunes enfants, souvent aux prises avec la précarité du travail. «Si nous avions attendu d'avoir un poste fixe, nous ne nous serions jamais mariés et à la place, nous n'avons pas eu peur, comme Jean-Paul II nous l'a enseigné » sourient Lorenzo et Gloria Capodieci.

Joseph Ratzinger contemple la plus haute flèche du Dôme, d'où la Vierge «veille sur la ville illustre», puis entre à la Scala pour écouter, du centre du parterre, la Neuvième Symphonie de Beethoven («Hymne à la victoire sur l'égoïsme»). Il rappelle «le grand Maestro Toscanini» et assure que «Dieu ne trône pas à distance, mais vient dans nos vies et nos souffrances» (cf. La IXe Symphonie, à la Scala).
Dans le théâtre, les grands noms de la finance, des institutions, de la culture, et dehors, à l'attendre, une foule de pèlerins au-delà de toutes les attentes. «Nous sommes ton peuple» lui crient-ils. Le Pontife lève les bras, bénit et dans son doux sourire, il y a un exemple d'humilité et de conscience de la vie publique et de celle privée.
«La Rencontre Mondiale des Familles n'est pas un rassemblement rock. Ce qui intéresse le Pape, ce n'est pas l'acclamation, mais l'écoute - dit Adele Romagnoli, 14 heures de train pour voir Joseph Ratzinger - L'Eglise et la famille sont là où est Pierre».
Et le pape ne déçoit pas: «La foi dans le Christ doit animer la politique et la famille a besoin d'être redécouverte comme patrimoine spirituel d'une valeur inestimable». Et le «flambeau lumineux» passe aux victimes du tremblement de terre d'Emilie, aux pauvres, les chômeurs, «Vous n'êtes pas seuls».

La première des trois journées milanaises de Benoît XVI se conclut par un message qui ressemble à un «manifeste» pour la famille du troisième millénaire mondialisé: «C'est dans la famille qu'on expérimente pour la première fois comment la personne humaine n'est créée pour vivre repliée sur elle-même, mais en relation avec les autres; c'est dans la famille que l'on comprend comment la réalisation de soi n'est pas de se mettre au centre, guidés par l'égoïsme, mais de se donner; c'est en famille que commence à s'allumer dans les cœurs la lumière de la paix pour éclairer notre monde». Un remède contre la récession, car la crise est plus morale qu'économique. C'est pour cela qu'aux familles, le curé du monde a confié le mandat de témoigner «la valeur fondamentale de la solidarité, de la fraternité et de la paix». Tous, «nous sommes à la recherche du Dieu proche».