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L'unité autour du pape est cruciale. On essaie de diviser l'Eglise avec des inventions (19/6/2012)

Le compte-rendu d'Angela Ambrogetti.

>> Voir aussi: Une interviewe du Cardinal Bertone

Il va de soi que si le Cardinal Bertone a quoi que ce soit à se reprocher dans cette affaire, ou s'il a perdu la confiance du saint-Père (ce qui reste à prouver), il ne va pas le livrer en pâture à la presse, fût-ce à travers le canal en principe bienveillant d'un journal catholique.
Nous avons de toutes façons autant de raisons de le croire lui, plutôt que le journaliste de La Repubblica ou son homologue de chez nous, qui s'en inspire, tout occupés à bâtir des romans autour de maigres faits objectifs dans le seul but de jeter le discrédit sur l'Eglise.



     



Poursuite de l'enquête sur la fuite de documents au Vatican
Bertone: on essaie de diviser l'Eglise avec des inventions

Angela AMBROGETTI
Korazym.org (ma traduction)
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Objectivement, les faits ne sont pas nombreux pour le moment. Paolo Gabriele s'est entretenu avec la Commission des Cardinaux qui enquêtent sur les fuites de documents confidentiels du Vatican, les cardinaux Herranz, De Giorgi et Tomko ont rapporté au Pape le résultat de 23 entrevevues qui ont eu lieu à ce jour au rythme de 4 à 5 par semaine et le seul accusé pour l'instant, Gabriele, reste en garde à vue tandis que les enquêtes se poursuivent et que se prépare le prochain interrogatoire formel. Le reste n'est que spéculation, conjectures ou propagation de rumeurs à dessein.
Le Père Federico Lombardi, directeur de da Salle de presse du Vatican, en a parlé au petit nombre de journalistes qui suivent régulièrement les briefings (ndt: la presse italienne s'agite beaucoup, mais préfère donc colporter des ragots que s'informer à la source officielle!) qui depuis un mois se tiennent à 13h précises. Occasion pour répondre aux questions des journalistes, mais aussi pour clarifier de nombreux points d'une histoire racontée parfois de manière fantaisiste, d'autres fois de manière tendancieuse, et rarement, malheureusement, de manière objective.

C'est aussi ce que dit le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'État, dont Famiglia Cristiana publie une interviewe détaillée.

Le cardinal vient de rentrer d'une visite en Pologne où il a tenu plusieurs conférences: «Une expérience enthousiasmante», confie-t-il à son retour en Italie, «parce que j'ai vu une fête de peuple, animée par une foi simple et authentique et une grande affection envers Benoît XVI et l'Eglise. C'était un rendez-vous programmé depuis longemps. Bien sûr, avec le soutien total et bienveillant du Saint-Père, pour ce voyage dans le pays de son prédécesseur. En Pologne, j'ai trouvé un excellent niveau de réflexion et de débat sur les questions liées à la relation entre la foi et la science, sur les questions de la vie et, en particulier, sur l'enseignement social de notre bien-aimé Saint-Père».

Le cardinal s'exprime avec fermeté et dit que le climat que l'on vit en Pologne est «totalement différent de la mesquinerie et des mensonges répandus ces derniers mois. Le Pape a parlé récemment de calomnie. Peut-être faudrait-il faire une catéchèse sur ce vice, pour récupérer le sens de la recherche de la vérité. Et aussi le sens de la proportion des faits, soupesant leur valeur réelle. L'Eglise, quant à elle, continue à aller de l'avant dans son chemin de lumière.

[Suit un passage où sont repris les thèmes déjà décrits ici: Une interviewe du Cardinal Bertone]
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Le secrétaire d'Etat du Vatican affirme: «De nombreux journalistes jouent à imiter Dan Brown. On continue à inventer des contes ou à reproposer des légendes. Comme celle d'un monsignor du Vatican qui serait venu à Gênes (ndt: dont il était archevêque) avec le mandat de me dissuader d'accepter la proposition du Pape Benoît XVI, qui me voulait comme secrétaire d'État. C'est totalement faux! Mais, dans toute reconstruction de ma nomination, je continue à lire cet épisode.
La vérité est qu'il y a un désir de division qui vient du malin. L'unité autour du pape est cruciale. Elle donne la force à l'Église pour travailler pour le bien commun et la société civile. Et alors, on cherche à diviser.

En réalité, au Secrétariat d'Etat, parmi tous les collaborateurs, il y a une unité d'intention, un engagement de collégialité qui n'existe pas ailleurs. Nous nous réunissons de manière systématique, nous avons un climat extraordinaire de communion, qui est l'exact opposé de ce qui est représenté par les médias.
Personnellement, je n'ai aucun signal d'une participation de cardinaux, ou de luttes entre personnalités de l'Église pour la conquête d'un pouvoir fantomatique. Comme l'a également dit le cardinal Sodano, dans l'interviewe avec L'Osservatore Romano, il est logique qu'en discutant dans les différentes réunions, il puisse y avoir diversité des opinions. Ceci est documenté par les procès-verbaux des séances, où sont indiquées les hypothèses proposées et le nombre de ceux qui sont d'accord avec les options spécifiques. Le tout est ensuite envoyé au Pape qui, après mûre réflexion et prière avec l'aide de l'Esprit Saint peut tirer des conclusions et déterminer ce qu'il faut faire. La dialectique de la confrontation est une tradition de l'Eglise depuis le temps des apôtres, qui n'évitaient certes pas la défense de leurs idées. Sans pour autant se dévorer entre eux, mais toujours en reconnaissant la primauté de Pierre ».

Évidemment, il n'est pas facile de l'extérieur de comprendre la logique de l'Eglise. Mais ce qui est grave, c'est que beaucoup de catholiques risquent de ne pas comprendre comment les choses sont vraiment, par simple manque de communication claire.
À propos de l'histoire impliquant Paolo Gabriele (rappelons-nous que le nom a d'abord été cité par la presse et seulement plus tard confirmé par le Vatican), le cardinal dit: «Cette trahison de la confiance a été le fait le plus douloureux. Mais elle est arrivée. Ses sentiments, Benoît XVI les a exprimés personnellement à l'audience générale du 30 mai ... Le Saint-Père a éprouvé de la douleur, non seulement pour la trahison d'une personne de la famille, et parce que les documents ont été volés, mais aussi parce que la dialectique normale et légitime qui doit exister dans l'Église prend la forme d'une opposition qui semble vouloir diviser entre amis et ennemis». En somme, la tentative de créer la méfiance entre les collaborateurs du pape et ainsi d'entraver la mission de l'Eglise est claire pour le cardinal. Et elle l'est aussi dans l'affaire qui concerne la direction de l'IOR, avec la défiance à Ettore Gotti Tedeschi, qui continue à travers les media un combat qui semble plus de revanche personnelle que pour le bien de l'Eglise.

« Dans l'opinion publique - demande Famiglia Cristiana au Cardinal - est passée l'idée que Gotti Tedeschi a été congédié parce qu'il voulait plus de transparence sur les comptes de l'IOR. Qu'y a-t-il de vrai? Et quelle est la fonction d'une banque pour le Vatican?. Que répondez-vous?»
«La question de l'ancien président de l'IOR est claire. La publication des interventions du Conseil de surveillance montre que son départ n'est pas dû à des doutes internes sur la volonté de transparence, mais plutôt à une détérioration des relations entre les conseillers, en raison de positions qui n'étaient pas partagées, ce qui a conduit à la décision d'un changement. En outre, au-delà des scandales passés (qui sont amplifiés et reproposés périodiquement pour jeter la le discrédit sur cette institution du Vatican), l'IOR s'est donnée des règles précises, bien avant les lois anti-blanchiment. L'actuel Conseil de surveillance, composé de hautes personnalités du monde économique et financier, a poursuivi et renforcé cette ligne de clarté et de transparence et travaille à restaurer à l'échelle internationale l'estime que cette institution mérite.
La fonction de IOR est d'opérer pour le compte du Saint-Père, des évêques et des institutions religieuses, pour les aider à concrétiser cette masse de bien que l'Église réalise partout dans le monde. Quand nous envoyons de l'aide aux situations les plus douloureuses, nous devons aussi avoir les outils techniques pour agir. Je renouvelle mon entière confiance aux dirigeants de l'IOR. Et j'invite à partager cette confiance, parce que la volonté de transparence de l'IOR est indéniable. Ce désir m'a toujours guidé de façon particulière, moi et mes collaborateurs».

Le cardinal Bertone conclut par une réflexion spirituelle: «Être sur la croix fait partie de la mission des Apôtres». Et il relit la célèbre phrase du cardinal secrétaire d'Etat (de Pie VII) Ercole Consalvi (1757-1824). «Répondant à Napoléon Bonaparte qui lui disait: "Et si demain, je me proposais de détruire l'Eglise?", il lui dit:" Votre Majesté, vous vous donneriez du mal inutilement. Nous n'avons pas réussi, nous, prêtres, nous, chrétiens, avec nos faiblesses, avec nos infidélités, à détruire l'Eglise! Et vous voudriez le faire?" ». Nous, cependant, nous sommes-nous dit à notre tour, nous ne voulons pas détruire, mais construire. Et non seulement l'Eglise mais aussi une société qui soit à la mesure des besoins de la communauté et de chaque personne humaine».

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