Never say never

Une déclaration de la Commision Pontificale Ecclesia Dei entr'ouvre à nouveau la porte aux lefebvristes. (27/10/2012)

Il est probable que cela a un rapport avec l'exclusion de Richard Williamson..

     

C'est un hasard que j'ai rappelé justement hier les propos de la chef du service religieux de la Croix, à la suite d'un message envoyé par un lecteur (cf. Retour sur une interviewe de Mgr Müller ) :

Le symbole est fort. Juste avant de fêter les cinquante ans de l’ouverture de Vatican II, jeudi prochain, on apprend que la réconciliation entre les intégristes de la Fraternité Saint- Pie-X et l’Église catholique a échoué. Sauf retournement de dernière minute hautement improbable, les intégristes ne reviendront jamais dans le giron de l’Église.

A la même époque, un "blog catho", s'appuyant sur l'interviewe de Mgr Mûller traduite ici, titrait:
Rome-lefebvristes : rideau, comme prévu
...
Et ajoutait, peu charitablement:

La confrontation Rome-Ecône avait excité les médias commerciaux et les sites pseudo-papistes, persuadés, les uns et les autres, que Benoît XVI voulait « à tout prix » réintégrer les intégristes...
Ces médias et ces sites annonçaient de mois en mois l'accord Rome-Ecône, et glosaient d'avance sur ce signe des temps. Maintenant ils font le silence sur la déclaration de Mgr Müller, et sur le déchaînement des lefebvristes contre lui et le pape. C'est logique.

Il semble pourtant bien que le Pape tienne beaucoup à cette réconciliation... ce qui ne veut évidemment pas dire qu'elle se fera. Mais tout reste possible, grâce à la grande magnanimité du Saint-Père, que la frange jusqu'auboutiste de la Fraternité ne ménage pourtant pas (sans doute à dessein, pour précipiter la fracture)

Qui a dit "never say never"?

Le bulletin VIS de ce matin nous informe:

La Commission pontificale Ecclesia Dei annonce aujourd'hui que, "dans sa dernière correspondance (6 septembre 2012), la Fraternité sacerdotale St.Pie X a fait savoir qu’elle avait besoin d’un temps supplémentaire de réflexion et d’étude pour préparer sa réponse aux dernières propositions du Saint-Siège.
Les discussions en cours font suite à trois années de colloques doctrinaux et théologiques, qui ont vu une commission mixte se réunir à huit reprises pour étudier et débattre de questions controversées quant à l’interprétation de certains documents du concile Vatican II.
Ces colloques conclus, il a été possible de passer à une phase de discussion plus directement orientée vers une réconciliation fortement souhaitée de la Fraternité avec le Siège apostolique.
D’autres étapes déterminantes du processus de réintégration progressive ont été franchies par le Saint-Siège, en 2007, avec l’extension à toute l’Eglise de la forme extraordinaire du rite romain par le Motu Proprio Summorum Pontificum et, en 2009, avec la levée des excommunications.
Sur ce chemin ardu, un point important a été atteint le 13 juin 2012, quand la Commission pontificale a présenté à la Fraternité une déclaration doctrinale accompagnée d’une proposition de régularisation canonique de son statut dans l’Eglise catholique. Aujourd’hui, le Saint-Siège attend la réponse officielle des supérieurs de la Fraternité à ces deux documents.
Après trente ans de séparation, il est compréhensible qu’il faille du temps pour assimiler la substance des développements récents. Puisque le Saint-Père cherche à favoriser et préserver l’unité de l’Eglise en réalisant une réconciliation depuis longtemps espérée de la Fraternité sacerdotale St.Pie X avec le Successeur de Pierre...il faut faire preuve de patience, de sérénité, de persévérance et de confiance".