Parmi les prêtres, peu de figures d'épaisseur

Un jeune catéchiste romain soulève le problème dans la salle du Synode, en présence du Saint-Père (20/10/2012)

Un jugement peut-être sévère, mais pas totalement irréaliste...

Je n'ai pas suivi les travaux du Synode, dont on trouve le détail dans d'autres sites, et en particulier (en fouillant!) dans les pages spéciales du Saint-Siège.

Cette masse d'interventions est pour le moment un recueil de données "brutes", en attente de traitement: elles doivent être triées, analysées, pour regrouper celles qui sont sur le même thème, éliminer celles qui ne disent rien, bref, il faut en extraire la substance, et je me doute que c'est un travail gigantesque.

En attendant, Salvatore Izzo (AGI) reproduit l'intervention remarquable d'un laïc, un catéchiste romain (et Raffaella la qualifie d'un des meilleurs moments du Synode):

«Parmi les prêtres, malheureusement, les figures d'épaisseur sont de plus en plus une minorité» a déploré un jeune catéchiste romain, Tommaso Spinelli, devant le Pape et les 262 évêques réunis au Vatican dans la Salle du Synode.
«Je vois des prêtres qui s'adaptent à la pensée dominante, ont perdu la foi dans l'importance de leur ministère, ont perdu charisme et culture.
Et la même chose vaut pour la liturgie qui, dans leur tentative d'être originale deviennent insignifiantes
Le risque - explique le laïc Spinelli aux évêques - est celui de perdre le rôle de maîtres de culture qui les avait rendu importants pour la société dans son ensemble ».
«Aujourd'hui - conclut-il - si nous voulons être crédibles et utiles, nous devons, comme Église, avoir à nouveau de bons outils culturels... Et la liturgie trop souvent négligée et désacralisée, doit être remise avec dignité au centre de la communauté tant paroissiale que territoriale».