Le livre de Marini sur la liturgie



Piero Marini, qui co-signe en France aux éditions catholiques progressistes Bayard un "Cérémoniaire des Papes" est décidément très présent sur le front médiatique: il vient de publier un livre, qui a été présenté en avant-première en Angleterre - et pas à Rome.
John Allen assistait à la présentation.




 

Il faut reconnaître que la vision que nous avons de Mons. Marini, en France, est assez fragmentaire.
Au mieux, nous faisons partie de ceux qui l'ont aperçu de multiples fois, plein de prévenances, aux côtés du Saint-Père, sans forcément connaître son influence réelle.
L'article très bien documenté de John Allen (qui ne fait pas partie de ses adversaires mais ne s'interdit pas quelques pointes d'humour un peu rosses) tempère un peu un éventuel élan de sympathie (bien écorné, il est vrai par le livre de Michel de Jaeghere "La repentance, histoire d'une manipulation" pages 147 et suivantes, éd. Renaissance catholique), en posant de vraies questions sur sa loyauté, et permet de réfléchir sans angélisme aux tensions humaines qui habitent un lieu de pouvoir comme le Saint-Siège. Il explique aussi pourquoi le Saint-Père a choisi de tenter une solution au problème liturgique par le biais d'un Motu Proprio, une expression latine qu'il faut ici prendre au pied de la lettre. Et peut-être aussi les raisons qui l'ont amené à le garder à ses côtés pendant deux ans et demi.

On retrouve ce thème cher à John Allen, le souhait d'une sorte d'oecuménisme interne parmi les catholiques (voir ici: dialogue à l'intérieur de l'Eglise), lorsqu'il se demande si "la voie à suivre est de suivre l'une de ces perspectives en laissant l'autre s'éteindre, ou s'il ne serait pas… bien, plus "catholique" de chercher une nouvelle façon d'embrasser les deux. "

Sur le même sujet, voir ici: Démission de Mgr Marini

Article original en anglais ici:
Marini's book on liturgy: The future of the liturgy is the future of Christianity

Ma traduction
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Avenir de la liturgie, avenir du christanisme

Quand je fais une tournée de conférences, il y a une histoire que j'aime à raconter, pour illustrer la surprenante diversité à l'intérieur du Vatican.
Cela se passe durant l'été 2002, lorsque le Pape Jean Paul II était à Mexico pour la canonisation de Juan Diego, l'Aztèque visionnaire du culte envers Notre Dame de Guadalupe.

Lors de la messe de canonisation, au moment où Jean-Paul lit la formule en latin déclarant Juan Diego saint, un pandémonium éclate dans la basilique de Notre Dame de Guadalupe. Des confetti tombent du plafond, les tambours battent et les cornes retentissent, et une guirlande de danseurs autochtones commencent à onduler sur le podium. A l'intérieur, on croirait que Michael Jordan vient de frapper la balle pour un point décisif en finale du championnat de basket; un correspondant de la télévision américaine debout à côté de moi, qui se trouve être juif, me crie à l'oreille: "S'ils font ça tous les dimanches , moi aussi, je rapplique! "
Le lendemain, lorsque Jean-Paul béatifia deux martyrs autochtones, l'ambiance était tout aussi électrique. Une fois encore, les confettis sont tombés, la musique a retenti, et les danseurs ont fait leur numéro. Les danseurs, cette fois, étaient des Indiens zapotèques de de l'Etat d'Oxaca, mais il y avait une différence notable avec la veille. Au milieu d'eux, il y a avait une vieille femme chaman prête à faire brûler des herbes. Elle accomplit un rite de purification connu sous le nom de "limpia", destiné à chasser les mauvais esprits. La femme-chaman brûla rituellement les herbes d'abord sur le Cardinal Norberto Rivera Carrera, et ensuite sur Jean-Paul II lui-même.

En fait, le chaman avait effectué un exorcisme sur le pape.

Regardant se jouer cette scène surréaliste, je ne pus m'empêcher de me demander ce que le personnel de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, le bureau du Vatican chargé des règles liturgiques, pouvait penser. Je sortis mon téléphone portable et composai le numéro d'un ami qui, à l'époque, travaillait à la congrégation. Je lui demandai s'il avait vu la cérémonie, sur la télévision du Vatican, puis je lui demandai comment réagissait le bureau.

De sa voix profonde de baryton, le fonctionnaire tonna en retour une réponse tenant en trois mots: "Marini doit partir!"

Il faisait référence à l'archevêque Piero Marini, à cette époque maître des célébrations liturgiques pontificales -- en d'autres termes, le liturgiste personnel du pape. Marini était responsable de l'organisation des événements liturgiques présidés par le pape, que ce soit à Rome ou au cours des voyages, et, par conséquent, il lui revenait soit le blâme soit le crédit, selon le point de vue de chacun, lorsque quelque chose sortait des normes -- comme l'exorcisme à Mexico, ou les habitants d'une île du Pacifique en tenue légère, dansant pour le pape dans la basilique Saint-Pierre au cours de l'ouverture du Synode de 1998 pour l'Océanie.

Marini est considéré comme peut-être le principal avocat de la réforme progressiste dans la liturgie catholique, ce qui a longtemps fait de lui la bête noire de l'aile traditionnelle de l'église. Il croit profondément dans les caractéristiques du mouvement réformiste: la participation active des fidèles, les prises de décision par les conférences épiscopales et les églises locales, plutôt que le contrôle centralisé romain, et l'inculturation", permettant aux rites de l'Eglise de refléter l'idiome et les traditions des cultures locales. (c'est dans cette logique que Marini approuva l'exorcisme à Mexico -- que ce rite de la purification autochtone pourrait être "infusé" avec une signification chrétienne.)

En dépit de la désapprobation de mon ami du Vatican, Marini ne s'en alla pas. Nommé à ce poste par Jean Paul en 1987, il est resté avec le pape jusqu'à la fin, en avril 2005, et a tenu la même position pour les deux premières années et demi du pontificat de Benoît XVI. Au cours de ces 20 années, Marini était plus ou moins aux côtés du Pape à chacune de ses apparitions publiques; la télévision du service public italien, la RAI, estime que le visage de Marini a été vu par plus de gens à travers le monde que pratiquement n'importe quel autre personnalité vivante. Même si la vaste majorité de ceux-ci n'avait aucune idée de son identité.

En octobre, Marini a démissionné du poste de maître de cérémonie pour devenir Président du Comité pontifical pour les Congrès eucharistiques internationaux.

Cela a parfois frappé les observateurs extérieurs comme un incongruité que Jean-Paul ait nommé des traditionalistes pragmatiques à la la Congrégation pour le culte, et ait maintenu à ses côtés un liturgiste qui manifestement n'était pas sur la même longueur d'onde.
Dans les faits, cependant, il s'agissait d'un trait caractéristique de la manière de Jean-Paul II. En 1979, il avait fait du cardinal Agostino Casaroli son Secrétaire d'Etat, même si Casaroli n'avait pas toujours eu le même regard que le pape sur les relations avec le bloc soviétique, et il avait nommé Joseph Ratzinger à la Congrégation pour la doctrine de la foi et Walter Kasper au Conseil pour l'unité des chrétiens, en dépit du fait que ces deux éminents théologiens allemands s'étaient affrontés sur certaines questions importantes (il apparaît que Kasper est resté à son poste après que Ratzinger soit devenu Benoît XVI.)

Ce que des critiques pourraient voir comme une incohérence, Jean-Paul semblait le considérer comme une 'tension créatrice'. Dans une certaine mesure, bien sûr, tous les papes gouvernent cette manière, car ils sont élus non pour mettre en avant l'une ou l'autre des factions idéologiques, mais pour être le pasteur suprême de l'ensemble de l'église. Comme Jean XXIII l'a dit lors d'une intervention mémorable, "Je dois être le pape des deux bords, ceux qui ont le pied sur le frein, et ceux qui ont le pied sur les gaz."

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Tout cela en guise d'introduction au nouveau livre de Marini, "A Challenging Reform: Réaliser la vision du Renouveau Liturgique" (publié par Liturgical Press).
Je suis à Londres aujourd'hui pour la première présentation officielle du livre, qui s'est déroulée dans la salle du Trône de la résidence du Cardinal de Westminster, Mgr Cormac Murphy-O'Connor.

Le livre de Marini raconte l'histoire du Consilium, l'organe créé au cours de Vatican II pour superviser la mise en oeuvre du décret du Concile sur la liturgie, Sacrosanctum Concilium.

Le Consilium a toujours été une anomalie au Vatican: il n'avait pas d'autorité juridique propre, et pourtant, au plus fort de son influence, il jouit d'une emprise incontestée sur la politique liturgique; il a été dirigé par un large panel international d'évêques et d'experts liturgiques, dont la plupart ne font pas partie de la Curie romaine, et il a mené une large concertation avec les conférences épiscopales, liturgiques, les organisations nationales et les éditeurs de textes liturgiques, en général ceux qui soutenaient son point de vue sur l'opposition aux dicastères du Vatican. Les historiens apprécieront particulièrement la manière dont Marini lève le voile sur les luttes en coulisses entre le Consilium et la Congrégation des Rites, à l'époque organe officiel de la politique liturgique du Vatican, qui avait été créé au 16e siècle pour superviser la mise en œuvre de la liturgie approuvée par le Concile de Trente.

Le couronnement de l'oeuvre du Consilium fut le Novus Ordo Missae (NOM, ndt), la nouvelle messe, publié par le Pape Paul VI en 1969 pour remplacer le rituel tridentin codifié cinq siècles plus tôt comme la norme du culte catholique.

Basé sur un manuscrit écrit par Marini, quelques années plus tôt en italien, "A Challenging Reform" est édité par un triumvirat de liturgistes anglophones, qui se trouvenet être tous Américains: le père jésuite Keith Pecklers, le frère Mark Francis, et John Page, ancien secrétaire exécutif de la Commission internationale de l'anglais dans la liturgie.
Il porte l'approbation de plusieurs personnalités considérées comme des lumières chez les catholiques progressistes, notamment le cardinal Godfried Danneels de Bruxelles, Mgr John Quinn, archevêque émérite de San Francisco, et le père Timothy Radcliffe, ancien Maître général des Dominicains. Reflétant la sensibilité oecuménique de Marini, le livre comporte également des contributions de l'évêque anglican David Stancliffe et de Geoffrey Wainright de Duke University, théologien méthodiste spécialiste de liturgie et coprésident du Dialogue International méthodistes-catholiques.

Marini fut secrétaire personnel de l'Archevêque Annibale Bugnini, l'homme qui a dirigé la réforme liturgique du Concile Vatican II , et à certains égards le livre de Marini est conçu comme un complément à l'oeuvre monumentale de Bugnini "La réforme de la liturgie": 1948-1975.
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Marini ne fait aucun effort pour cacher ses sympathies. Dès le début, il nous parle d'une histoire de réformateurs courageux et plein de ressources, en particulier Bugnini et le cardinal Giacomo Lercaro de Bologne, luttant contre l'intransigeancee de la Curie romaine décidée à défendre son propre pouvoir, ainsi que le patrimoine liturgique de Trente.
Dans la première phase, de 1964 à 1975, Marini suggère que le Consilium et Bugnini avaient le ferme soutien du Pape Paul VI, ce qui permit d'avancer les réformes à toute vitesse au moyen de normes ecclésiales.
Plus tard, Paul VI, rendu aigri par Bugnini, que Marini lui-même qualifie de motivé par "un esprit étroit, et de l' entêtement," l'éloigna en Iran en 1975, comme nonce du pape. La même année, le Pape Paul VI restructura la Congrégation pour le culte divin, née du Consilium en 1969, la mettant plus en phase avec les mentalités et les procédures traditionnelles du Vatican.

La lecture du compte-rendu de Marini nous rappelle à la fois à quel point les choses ont changé, et combien elles sont restés les mêmes.
Marini raconte les querelles, dans les premières années, à propos de concélébration et de communion sous les deux espèces, des questions désormais réglées. Le point rouge des discussions liturgiques actuelles sur la fidélité à l'original latin de la traduction en langue vernaculaire, n'était pas vraiment sur l'écran radar. Le débat concernait alors l'opportunité et l'étendue, de la langue vernaculaire elle-même.

D'autre part, alors comme aujourd'hui, de féroces combats faisaient rage pour le pouvoir -- pour savoir si les décisions de base concernant les règlements liturgiques devaient être prises au niveau local, par les conférences épiscopales et les commissions mixtes de différents pays qui partagent une langue, ou si les choix importants devaient être faits à Rome. L'incident décisif qui conduisit à la disgrâce de Bugnini était justement en relation avec ce point; il voulait permettre aux évêques belges et néerlandais d'approuver leurs propres prières eucharistiques, ce qui allait un peu trop loin même pour les membres de la curie de la mouvance progressiste.

Manifestement désanchanté par l'orientation de la politique liturgique récente du Vatican, Marini qualifie l'exil de Bugnini en 1975 d'"un des premiers signes d'une tendance à revenir à un esprit preconciliaire, qui caractérise depuis plusieurs années maintenant l'approche de la Curie."
Alors que Marini ne suggère pas formellement que l'horloge s'est mise à tourner à l'envers, il lance l'accusation que les contributions de Vatican II "semblent être de plus en plus remises en question."

C'est cet aspect du livre qui a amené certains à le lire comme une attaque contre la philosophie liturgique du Pape Benoît XVI.

Dans un blog, le journaliste anglais catholique Damian Thompson est allé récemment jusqu'à 'affirmer que "le livre de Marini lève deux doigts contre le pape", citant sans la nommer, une source, identifiée comme "l'un des plus proches conseillers Benoît, selon laquelle le livre "fait partie d'une campagne contre le pape."

D'autres blogueurs catholique, en Angleterre, ont été tout aussi acerbes, l'un d'eux affirmant qu'en se faisant l'hôte de l'événement, Murphy-O'Connor s'était livré à un "couverture/promotion d'une révolte des médias"....

Très probablement, Thompson et d'autres habitants de la blogosphère associent Marini à l'opposition au Motu Proprio de Benoît XVI, en juillet, élargissant l'autorisation de célébrer le rite tridentin que Bugnini et le Consilium avaient si vigoureusement travaillé à remplacer. Marini considère évidemment la nouvelle messe comme une amélioration significative. "Pour la première fois dans l'histoire de l'église", écrit-il, "nous avons une liturgie d'aujourd'hui qui, plutôt que d'être l'expression d'une Eglise particulière, répond à la notion d'Eglise universelle."

Dans les faits, cependant, le livre de Marini est muet sur le Motu proprio ou tout autre mouvement initié par Benoît XVI, qui n'est même pas évoqué puisque le livre s'achève sur 1980. S'il y a un "méchant" dans le conte de Marini , ce n'est pas un pape quel qu'il soit, mais la Curie elle-même. (On pourrait assez justement souligner que Marini lui-même fait partie de ce monde par toute sa carrière sacerdotale, suggérant que sa caractérisation de "la Curie" tout court peut être trop hâtive, mais c'est une autre question.)
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Plus spécialement, le livre de Marini ravive les guerres de territoire entre le Consilium et la Congrégation des Rites, qui cristallisent les tensions entre réformateurs et conservateurs liturgiques, pendant et immédiatement après, Vatican II.

Dans cette rivalité, Marini, saisit mieux que quiconque que les quatre papes de l'après-Concile Vatican II -- Paul VI, Jean-Paul I, Jean-Paul II et maintenant Benoît XVI -- n'ont jamais été complètement identifiés avec une ou l'autre partie.
Malgré toute la sympathie de Paul VI pour les réformateurs, il est le pape qui a envoyé Bugnini en disgrâce, et, malgré tout le traditionalisme de Benoît, il a gardé Marini à ses côtés beaucoup plus longtemps que la plupart des observateurs ne le prévoyaient.
La grosse question laissée en suspens par "A Challenging reform" -- et il serait injuste de s'attendre à ce que Marini y réponde, étant donné le peu de portée historique de l'ouvrage -- est de savoir si la voie à suivre est de suivre l'une de ces perspectives en laissant l'autre s'éteindre, ou s'il ne serait pas… bien, plus "catholique" de chercher une nouvelle façon d'embrasser les deux.

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[Suivent "quelques notes de la présentation d'aujourd'hui à la Maison de l'archevêque de Westminster", en présence du nonce du pape en Grande-Bretagne].....
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Marini a été accueilli par Murphy-O'Connor, qui l'a chaleureusement félicité pour la "minutie et le recueillement", avec lequel il a organisé les liturgies papales en plus de 20 années de service à la fois auprès de Jean Paul II et Benoît XVI. En particulier, Murphy-O'Connor a rappelé le rôle central de Marini dans l'organisation des rites entourant la mort de Jean Paul II, surtout la messe de funérailles.

"L'un des avantages d'être un cardinal est d'élire un pape," a dit Murphy-O'Connor dit. "Ce furent des jours merveilleux à Rome, en particulier pour les cardinaux, et j'ai énormément apprécié."
... La messe de funérailles, préparée par Marini a été le fait marquant de cette période.

"Beaucoup de gens m'ont dit après coup qu'ils étaient rivés à leur téléviseur pendant les cérémonies", a-t-il dit. En fait, selon Murphy-O'Connor, peu de temps après, rien moins que le Prince Philip mit un point d'honneur à lui dire combien il avait trouvé l'expérience impressionnante.

Peut-être conscient des murmures entourant le livre de Marini, Murphy-O'Connor a fait l'éloge de son "extrême dévotion au Saint-Siège, et de son clair dévouement à la fois envers Jean-Paul II et Benoît XVI." Il a déclaré que les deux papes ont "reconnu Mgr Marini de la façon la plus totale"

S'exprimant en anglais, Marini a dit que rappeler l'histoire du Concilium et de la première vague de réforme liturgique, après Vatican II peut éclairer les débats liturgiques actuels.

"Presque tous les problèmes du passé demeurent les questions d'aujourd'hui", a déclaré Marini, citant en particulier les tensions entre conservateurs et progressistes, et entre le centre et la périphérie ". Il a décrit son livre comme" une invitation à se tourner vers l'avenir, à relever avec enthousiasme le chemin tracé par le Concile. "
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Le Concile, dit Marini, avait quatre "objectifs précis":

- Offrir une vigueur renouvelée pour la vie chrétienne
- Adapter les structures ecclésiales pour répondre aux besoins de l'époque
- Promouvoir l'unité de tous les chrétiens
- Renforcer la mission de l'église de s'étendreà l'humanité tout entière

"La réforme liturgique n'a pas été envisagée ou accomplie comme une simple réforme de certains rites," a fait valoir Marini , "mais comme le fondement et la source d'inspiration pour les objectifs fixés au Concile."

"Le but de la liturgie n'est autre que l'objectif de l'église", a-t-il dit, "et l'avenir de la liturgie, c'est l'avenir du christianisme et de la vie chrétienne."

Marini a déclaré que les "principes théologiques et pastoraux" qui étaient au cœur de Vatican II "restent éternellement valables".
Il a conclu sur une note presque lyrique: "L'Esprit Saint qui a inspiré le mouvement liturgique et les pères du Concile nous entoure encorecomme un nuage sacré , et nous guident comme une colonne de feu, nous "offrant des beautés toujours nouvelles ainsi que la joie et d'espoir. "

La foule dans la salle du Trône a répondu à la présentation de Marini par des applaudissements soutenus.

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L'article se termine par la liste des conférences prévues aux Etats-Unis pour la promotion du livre.
Et se conclut par un commentaire mi-figue mi-raisin, ou un clin d'oeil humoristique, selon l'humeur du lecteur:

"Ironiquement, malgré que Marini ait servi durant 40 ans au Vatican, rien n'est prévu à Rome".

Réactions catholiques à la lettre des musulmans
Benoît XVI sur l'après concile