Actualités Images La voix du Pape Livres Visiteurs Index Autres sites Qui je suis Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


"Ferragosto" avec Benoît XVI à Castelgandolfo Vacances aux Combes Dernières entrées 2009, année sacerdotale L'Encyclique sociale Obama et l'Eglise 28 avril: L'Aquila Père Scalese Quatre ans de Pontificat

Il faut de saints prêtres

C'est le message du saint-Père à l'aube de l'année sacerdotale. Une nouvelle réflexion du Père Scalese (17/6/2009)

Corpus Domini à Linz

(blog d'Andrea Tornielli)

Nous sommes à l'aube de l'année sacerdotale, voulue par Benoît XVI, sous le patronnage de l'humble curé d'Ars, pour encourager à la formation de "nombreux et saints prêtres".
Sa démarche s'inscrit dans l'intention générale de ce Pontificat, qui s'apparente de plus en plus aux travaux d'Hercule: recadrer, réparer, purifier.
Le Saint-Père rencontre en ce moment à Rome les représentants d'une Eglise d'Autriche devenue (surtout après l'affaire Wagner, mais c'est bien plus ancien, et l'ex-préfet de la CDF est mieux placé que quiconque pour le savoir) un peu une barque folle. Je n'en ai pas parlé car cela ne m'intéressait pas vraiment, et je n'ai pas envie de répandre la zizanie. Vous trouverez les détails sur d'autres sites (La Croix, Zenit).
En marge d'un scandale réel mais amplifié avec délectation par les medias (les abus sexuels sur des enfants en Irlande ) et d'interrogations autour de "l'argent de Pierre" sur lesquelles je n'ai ni envie de m'étendre, ni compétence pour m'exprimer (Sandro Magister), le Père Scalese qui est forcément mieux placé que moi et tous les journalistes pour le faire, réfléchit sur les devoirs du prêtre. Et il renvoie une fois de plus dos à dos les progressistes et les traditionalistes dans leur échec à interpréter les défaillances humaines dont ces épisodes sont les mauvais fruits: "la situation ne pourra changer que lorsque nous cesserons de nous préoccuper de l'extériorité, des réformes structurelles, et commencerons à nous préoccuper du renouvellement intérieur".

J'ajoute qu'une telle réflexion n'est concevable que venant d'un prêtre. De tout autre, elle me paraîtrait indécente.

A part cela, il est permis de s'interroger sur toutes ces "histoires" qui sortent en même temps, après le terrible début d'année du Saint-Père.... d'autant plus que dans l'affaire des sévices sexuels en Irlande, il y a aussi beaucoup d'argent en jeu! S'agirait-il , en plus, de mettre l'Eglise en faillite, comme cela a été le cas pour certains diocèses aux Etats-Unis, après les affaires de pédophilie? (Daniel Hamiche a traité le sujet sur son blog americatho).

Détails ici :

Article: querculanus.blogspot.com/...
Ma traduction

--------

<<< Haut de page 

Ecclesia semper reformanda
mardi 16 juin 2009
----------------------
Deux publications m'ont pas mal ébranlé ces jours-ci : avant tout le Rapport de la Child Abuse Commission, constituée en Irlande pour enquêter sur les abus sur des mineurs accomplis dans les instituts gérés par des religieux, et le livre de Gianluigi Nuzzi, "Vatican S.P.A." (cité hier par Sandro Magister sur son site www.chiesa ). Il ne s'agit pas de nouveautés: ce sont des choses que nous savions déjà; mais ce qui frappe dans la publication de tels rapports, c'est le caractère endémique de certains phénomènes. [ndt: et j'ajoute: étrangement répétitif en ce moment!]

Je ne suis pas né hier, et donc je ne me scandalise pas plus que cela de la fragilité humaine ; et même, me connaissant, et sachant que chaque jour j'ai besoin de la miséricorde de Dieu, je ne déchire pas mes vêtements à cause des faiblesses des hommes d'Église. Je ne suis même pas un manichéen, qui divise l'humanité entre les bons et les mauvais, comme s'il y avait des hommes intrinsèquement pervers qu'il faut punir de façon exemplaire, et nous, les justes, qui avons le droit de les juger. C'est pourquoi je n'ai jamais aimé les campagnes médiatiques contre les prêtres pédophiles ; il est evident qu'ils doivent être mis en condition de ne plus nuire, mais sans jamais oublier qu'il s'agit, même dans leur cas, d'êtres humains qui ont fauté et qu'il faut, autant que possible, récupérer.

Mais dans ce cas, on reste mal à l'aise parce qu'il ne s'agit pas tant de « faiblesses », de « chutes » isolées (des situations dans lesquelles tous, tôt ou tard, nous pouvons nous trouver) ; il s'agit de « systèmes » : il semble presque qu'il était normal d'avoir certains comportements repréhensibles. Personnellement, j'ai toujours fait la distinction entre moralité et correction. Sur le plan moral, nous pouvons tous nous tromper : c'est une question personnelle qui doit être affrontée et résolue entre nous et Dieu (au besoin avec la médiation du confesseur). Mais, dans la déroulement de nos fonctions, nous devons chercher à être toujours extrêmement corrects : si je suis un éducateur, indépendamment de mes tendances personnelles, je ne peux pas abuser des personnes qui ont été confiées à mes soins (« Maxima debetur puero reverentia » !); si je suis un administrateur, je dois administrer l'argent qui m'a été confié avec une extrême rigueur. On ne peut pas prétendre tous à la sainteté ; mais on a le droit d'attendre de tous la correction.

Mais la connaissance de certaines situations me porte à faire aussi une autre réflexion. Vous direz que j'ai une idée fixe ; j'en arrive toujours au même point, mais je ne sais pas comment l'éviter. Le dévoilement de comportements si fâcheux (c'est le moins que l'on puisse dire) dément la thèse (..) du Concile Vatican II comme « rupture », comme « nouveau début » dans l'histoire de l'Église. Ces faits montrent, malheureusement, que dans l'Église il y a une humiliante continuité : les abus sexuels et les scandales financiers existaient avant le Concile (et cela montre que l'Église avait effectivement besoin de réforme), et continuent à exister après le Concile (et cela montre que le Concile a échoué dans ses plans de réforme).
Ici nous avons tous tort : les traditionalistes ont tort, qui voudraient nous faire croire que dans l'Église, avant Vatican II, tout allait bien ; les progressistes ont tort, qui voudraient nous faire croire que dans l'Église post-conciliaire, certaines choses ne peuvent plus arriver. Ce fut une grande illusion de penser qu'il pouvait suffire de convoquer un concile pour rénover l'Église. Il y a eu, c'est vrai, beaucoup de réformes extérieures, mais notre coeur, marqué par le péché, est resté le même.

Que faire ?
Les traditionalistes diront : « Abolissons le Concile ! Revenons à la tradition ! », comme si celle-ci, à elle seule, était la panacée pour tous les maux de l'Église, comme si parmi les partisans de la tradition, le péché originel n'existait pas. Les progressites diront : « Ces choses arrivent encore parce que Concile n'a pas été encore pleinement appliqué ; spécialement à Rome, il a rencontré et continue à rencontrer de fortes résistances. Si on suivait vraiment l'esprit du Concile, ces choses n'arriveraient pas ». Les uns et les autres se font des illusions. Ils ne se rendent pas compte que la situation ne pourra changer que lorsque nous cesserons de nous préoccuper de l'extériorité, des réformes structurelles, et commencerons à nous préoccuper du renouvellement intérieur. Au Seizième siècle ce qui rénova l'Église, ce ne fut pas tant le Concile de Trente (même nécessaire), que la floraison de sainteté qu'il y eut avant et après ce Concile.

Par conséquent, une « Année sacerdotale » est bienvenue pour nous rappeler à nous prêtres, ce que sont nos devoirs, et le premier d'entre eux, la sainteté.
Dans les années après le Concile on a tout fait pour détruire l'image du prêtre ; on regardait avec suffisance tous les moyens traditionnels pour sa sanctification (prière et étude sévère, mortification et sacrifice, prudence et détachement du monde, etc) ; on a voulu faire du prêtre, selon les cas, un psychologue, un sociologue, un agitateur social, une syndacaliste, un politicien ; et voilà ce qu'on retrouve : il ne reste plus qu'à ramasser les morceaux de ce qui était autrefois le prêtre.
Aujourd'hui, on nous repropose l'exemple du Saint Curé d'Ars, qui passa sa vie à genoux devant le Très Saint, et assis dans son confessionnal. Serons-nous capables d'accueillir ce message ? Une chose est certaine : si nous voulons que l'Église se renouvelle, nous devons repartir de là.

<<< Haut de page 

Beaucoup d'argent en jeu

Le fait qu'on parle d'argent (et de sommes aussi énormes) sur un tel sujet me choque au-delà de tout, et pose, j'ose le dire ici, de légitimes questions sur les motivations des plaignants.
Je risque de me faire des ennemis, mais je ne vois pas en quoi les milliards vont réparer les blessures de l'âme - celles dont il est question ici (et que je respecte, et comprends).
----------------------

Source: http://www.la-croix.com/...
La facture devrait dépasser le milliard d’euros

....
il est difficile de savoir exactement quelle sera l’attitude de la hiérarchie catholique irlandaise. L’expression « Justice pour tous » vise-t-elle les compensations financières ? Les 18 congrégations religieuses responsables d’abus sont actuellement en négociations serrées avec le gouvernement irlandais pour que celui-ci paye une partie de ces compensations. En 2002, elles avaient trouvé un accord pour verser 128 millions d’euros à la commission ad hoc.

Mais, en raison d’un nombre plus élevé qu’attendu de victimes (environ 15 000), la facture devrait dépasser le milliard d’euros. Pour l’heure, l’État a pris en charge la différence, mais plusieurs congrégations se disent désormais prêtes à un effort supplémentaire. Une nouvelle réunion doit avoir lieu la semaine prochaine avec le premier ministre Brian Cowen, pour trouver une solution.

Un versement très lent

Dans le même temps, le versement des 128 millions d’euros promis se poursuit très lentement. La moitié de la somme proviendrait de la vente de propriétés mais, pour 19 opérations sur un total de 63, le processus n’est pas terminé. Certaines associations de défense des victimes mettent même en doute la bonne foi d’une partie des congrégations qui, depuis l’accord de 2002, ont poursuivi leur stratégie de défense, se battant en particulier pour préserver l’anonymat des auteurs d’abus.

..

<<< Haut de page 
Publication de l'Encyclique La communication du Pape