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Mgr Aillet contre Borotra

Le courageux évêque de Bayonne grossièrement (mal)traité par le maire "modem" de Biarritz. (26/6/2009)

J'ai lu hier l'information sur le site ESM.
Le maire Modem de Biarritz, justement interpelé par l'évêque à propos de la Gay Pride, lui a répondu par une lettre d'une grossièreté incroyable! Ce n'est pas (seulement) Mgr Aillet, qu'il a ainsi insulté, mais l'Eglise et ce qu'elle représente. Sa position est assez bien résumée par un lecteur du journal Sud-Ouest, qui écrit: "Bien joué monsieur le Maire! Vous avez bien fait de renvoyer au fond de sa sacristie ce traditionnaliste".
Les électeurs catholiques devraient en tirer les conclusions qui s'imposent déjà à Biarritz.

N'en croyant pas mes yeux, je suis donc allée "à la source", c'est-à-dire sur le journal Sud-Ouest qui rapporte l'information.
Une information qui mérite la plus large diffusion - au cas où certains catholiques se feraient encore des illusions sur le Modem, dont le président, le consensuel, mou, et au fond naïf Bayrou (il n'a pas compris qu'il "servait") n'a finalement eu aux élections européennes du 7 juin que ce qu'il méritait, même s'il l'a peut-être dû à un moment de tardive lucidité!

Premier épisode

Borotra répond vertement à l'évêque
(21 juin)
http://www.sudouest.com/...
La Gay Pride de Biarritz, qui s'est déroulée hier, est au centre d'une vive polémique entre l'évêque de Bayonne, Mgr Aillet, et le maire de Biarritz, Didier Borotra.
À la veille de la neuvième édition de la marche des fiertés homosexuelles, le prélat avait fait connaître sa réprobation via un communiqué de presse. Cet écrit fustigeait la manifestation, visant particulièrement les Soeurs de la perpétuelle indulgence, association taxée d'anticatholicisme et de blasphème.
Dans le même temps, Mgr Aillet adressait un courrier tout aussi incisif au maire de Biarritz, Didier Borotra (voir ci-dessous).
...
Liberté d'expression
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Les « réflexions » ont passablement irrité le centriste Didier Borotra, homme de consensus peu coutumier des coups de gueule.
Dans une courte réponse, il renvoie l'évêque à la séparation des Églises et de l'État (voir ci-dessous).
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L'évêque de Bayonne, Oloron et Lescar a pris ses fonctions en novembre dernier. Son style et ses prises de position sont clairement plus ancrés dans le traditionalisme catholique que ceux de son prédécesseur, Mgr Molères. L'exemple le plus visible en est probablement la soutane que l'ecclésiastique porte systématiquement lors de ses apparitions publiques.

Lettre de Marc Aillet :
Monsieur le maire,

Ayant pris connaissance, par le biais de familles domiciliées à Biarritz, de la « Gay Pride » prévue prochainement, je viens vous faire part de ma profonde stupéfaction. Il s’agit une fois encore d’un outrage officiel fait à l’Eglise Catholique à en croire la présence annoncée des « Sœurs de la perpétuelle indulgence », association affichant avec virulence son anti-christianisme.
Je n’ose imaginer la réaction des musulmans et des juifs si les symboles de leurs traditions religieuses étaient récupérés de la sorte…
Les revendications tapageuses de groupes pour la plupart étrangers à la ville de Biarritz ne représentent pas, et de loin, la conviction profonde qui anime les personnes homosexuelles. Il suffit de lire tel ou tel témoignage pour comprendre à quel point celles-ci sont en souffrance.
Outre le fait que la jeunesse, particulièrement les enfants, n’a pas besoin de voir affichées des revendications aussi agressives, une telle licence sexuelle exposée sur la voie publique ne peut avoir que des effets négatifs sur la moralité sociale et le bon sens de la majorité de nos concitoyens.
Je tenais à vous communiquer en toute simplicité ces quelques réflexions. Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma prière et de mes sentiments dévoués dans le Christ et son Eglise.

Réponse de Didier Borotra :
Monseigneur,
Je ne peux vous cacher que j’ai eu honte à la lecture de votre lettre du 18 juin. De toute évidence, vous ignorez les lois de la République. C’est dommage. En tant qu’homme politique, je ne me mêle jamais des affaires de l’Eglise et je vous conseille d’en faire autant, concernant les affaires de la Mairie.
Pour le reste, nous n’avons pas la même conception de la liberté, notamment d’expression et de manifestation. Il s’agit pourtant d’un droit élémentaire dans tous les pays démocratiques.Je vous prie de croire, Monseigneur, à l’assurance de mes sentiments très distingués.

Second acte

Sud-Ouest en rajoute une couche, le lendemain.
Difficile de dire dans quel but l'article a été écrit. S'il s'agissait de discréditer Mgr Aillet, c'est raté!
Le portrait qui en est fait est le plus beau des hommages. Il n'y a vraiment pas lieu de regretter le consensuel Mgr Voleres!

POLEMIQUE. Le maire de Biarritz n'a pas apprécié la prise de position de Monseigneur Aillet
http://www.sudouest.com/...
L'évêque tancé après ses propos sur la Gay Pride de Biarritz
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La polémique autour de la Gay Pride de Biarritz n'en finit pas de faire des vagues. Apparue à la faveur d'un communiqué de l'évêque de Bayonne fustigeant la manifestation, elle a rebondi, samedi, lors du lancement du défilé lorsque Didier Borotra, le maire de Biarritz, a confié à « Sud-Ouest » la cinglante réponse qu'il a adressée à Monseigneur Aillet (voir « Sud-Ouest dimanche » d'hier).
À la sortie de la messe dominicale, les catholiques biarrots semblaient avoir choisi leur camp. Tel ce retraité qui trouve que Didier Borotra a eu raison. « L'évêque a exagéré et je trouve normal que le maire se soit insurgé au nom de la liberté d'expression et de la séparation de l'Église et de l'État. » Idem pour un quadra qui estime que l'église n'a pas à s'immiscer dans la vie privée des gens. Dans la mesure où la société a évolué, les moeurs ont évolué et l'Église devrait suivre le mouvement. »
Chez les défenseurs de Monseigneur Aillet, un septuagénaire trouve que « l'évêque fait son travail. L'homosexualité ne date pas d'hier à Biarritz et comme Mgr Aillet est nouveau venu, peut-être que ça le surprend un peu, ce qui explique sa réaction. »

Changement de style
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Une telle prise de position, émanant d'un évêque, est une première en France. C'est pourquoi elle n'a pas tardé à déclencher la polémique, tout en mettant en lumière la personnalité du nouvel évêque de Bayonne, Lescar et Oloron.
Âgé de 51 ans, l'ancien vicaire général de Saint-Raphaël a été ordonné évêque le 30 novembre à Bayonne. D'un abord affable, multipliant les rencontres et montrant un goût certain pour le débat, le prélat n'a pas tardé à revendiquer des opinions tranchées dans des questions internes à l'église, mais aussi dans divers débats de sociétés.
Du travail du dimanche au statut du beau parent, en passant par l'avortement et la réintégration des évêques de la fraternité Saint-Pie X, Mgr Aillet a fait preuve d'une vision traditionaliste, notamment en ce qui concerne la famille, le mariage et l'éducation des enfants. Vision confirmée par la virulence des termes employés dans la missive au maire de Biarritz : « une telle licence sexuelle exposée sur la voie publique ne peut avoir que des effets négatifs sur la moralité sociale et le bon sens de la majorité de nos concitoyens ».
Ces prises de position, à relier à l'arrivée au Vatican du pape Benoît XVI, marquent d'autant plus le diocèse de Bayonne que son prédécesseur, Mgr Molères, ne s'exprimait que très rarement dans les débats de société, préférant des discours empreints de philosophie et de spiritualité à l'occasion des grandes fêtes religieuses.
Le maire de Biarritz a fait savoir au nouvel évêque qu'il n'a « pas la même conception de la liberté, notamment d'expression et de manifestation. Il s'agit d'un droit élémentaire dans tous les pays démocra- tiques ».
Pour le père Arbelbide, curé d'Ayherre et figure ecclésiastique basque, il est effectivement question de démocratie : « En démocratie, tout le monde a le droit de s'exprimer, y compris l'évêque. Le temps est fini où l'évêque parlait et où les gens suivaient. Ce n'est pas pour autant que l'évêque ne doit pas dire ce qu'il pense. Quant à Borotra, c'est un élu du peuple et en démocratie, le peuple a le droit de critiquer ses élus. »
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Réactions de lecteurs

Ce n'est pas le moins intéressant, et elles prouvent que le bon sens n'est pas entièrement mort.
Elles sont en général d'un niveau correct, qui tranche avec la grossièreté que suscite généralement sur internet ce genre d'information.
Je ne crois pas utile de reproduire les réactions "négatives", sauf la dernière, qui résume bien les oppositions.

Borotra répond, lit-on, "vertement" à l'évêque à propos de la Gay pride.
Vertement, vraiment ?
Je dirais plutôt impoliment, de la façon la plus discourtoise qui soit, en rupture totale avec les usages de la bienséance qui veulent que l'on s'adresse à un contradicteur, voire à un adversaire, avec respect et mesure. Ces usages étaient en vigueur, naguère, dans le Sud-Ouest peut-être encore plus qu'ailleurs.
Je ne reconnaîs rien de tel dans la réponse "verte" (le Vert est décidément à la mode !) de l'élu de Biarritz à l'évêque de Bayonne. Est-ce un signe des temps ? des temps nouveaux où la plus petite remarque, la plus petite critique de la gestion des petits barons de la République, dans leurs petits fiefs, serait inacceptable ? intolérable à leurs oreilles ? Qui plus est quand elle viennent d'un prêtre ?
M. Borotra, je vous rappellerais seulement ce mot de Paul Claudel: " La tolérance, il y a des maisons pour cela..."
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Monsieur le Maire,

J'apprends que vous avez déclaré à Monseigneur Aillet: "j'ai eu honte à la lecture de votre lettre du 18 juin". Vous me permettrez sans doute de ne pas être long, ce qui serait sans doute inutile. Ce qui me fait honte à moi, c'est que le maire d'une grande ville comme Biarritz n'ait pas suffisamment de jugement ou de sens du bien commun pour s'opposer à une manifestation qui en est l'opposé. J'ajoute juste que quand un évêque ou toute autre personne se préoccupe de rappeler une juste conception athropologique de l'homme, elle ne "se mêle pas des affaires" d'une mairie, fut-ce celle de Biarritz.
Veuillez agréer, Monsieur le Maire l'expression de ma considération distinguée.
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Merci Mgr AILLET pour votre courage à dire la vérité. ... L'Eglise continuera à annoncer à temps et à contre temps son message de libération; que celui qui veuille entendre, entende; tant pis pour les autres.
Enfin, un évêque est dans son rôle de défense de la morale et de l'Eglise qui dans ces défilés est largement attaquée (mais curieusement, dans ces cas là, cela ne dérange pas les donneurs de leçons de démocratie...)
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Bravo Mgr Aillet ! Ce qui me surprend surtout c'est la réaction de ces faux-jetons de soi-disants "laïcards"... Je croyais qu'ils considéraient notre religion comme quantité négligeable... Bande de tartuffes : pour une fois que la vérité est dite tout haut par un catholique qui tient debout !!... Messieurs les évêques : "n'ayez pas peur "!! et vraiment : merci encore à vous Mgr Aillet !

signé : un père de famille de quatre enfants..... Qui n'aime pas les pleutres
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Je suis catholique d'éducation, non pratiquante, mais finalement croyante.Mais la religion n'est pas le sujet de ma réaction. Monsieur Borotra comme le dit Jean Marc prône la liberté d'expression pour les homosexuels (que je n'appelle pas "gays", parlons français) mais l'évêque n'y a pas droit ? Les homosexuels n'ont qu'à vivre leur vie tranquillement, sans aller se montrer ainsi de façon voyante dans des défilés qui finalement ne servent à rien, sinon sans doute à agacer pas mal de gens. Les hétérosexuels vont-ils faire des parades de ce genre ? Trop de liberté finit par tuer la liberté. Les "Soeurs machin truc" auraient pu choisir un autre nom, car le leur sent un peu trop la provocation. Si les homosexuels veulent ne pas être en butte à des réactions trop vives, il faut qu'ils sachent rester dans les limites du bon sens, tout simplement. D'ailleurs sans doute beaucoup d'homosexuels n'ont pas envie d'aller se montrer dans ces manifestations.
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M. Borotra a eu honte en lisant la lettre de Mgr Aillet! Moi j'ai plutôt eu honte en lisant la réponse de cet élu. Il revendique la liberté d'expression pour les participants à l'affligeant spectacle du défilé de la Gay Pride, mais la refuse à Mgr Aillet? Jusqu'où les politiques vont-ils aller dans le laxisme et la démagogie pour s'assurer quelques voix d'électeurs de plus? Et comme il est facile de défendre une association de lesbiennes qui blasphèment en se donnant le nom d'une congrégation religieuse catholique! C'est toujours moins risqué que de s'attaquer aux Juifs ou aux Musulmans! C'est là le courage défendu par M. Borotra? Et qu'on ne dise pas que la société civile n'interfère pas dans les affaires de l'Église. Il suffit de voir avec quelle avidité les médias s'emparent du moindre écart commis par un ecclésiastique, ou commentent les déclarations du Pape même quand elles s'adressent aux seuls catholiques. Enfin, pour ceux qui, comme M. Borotra, feindraient de l'avoir oublié, les autorités religieuses ont, dans toutes les religions, pour fonction première de dire ce qui est valorisant et constructif pour la personnalité humaine, ou ce qui est au contraire avilissant et nocif pour elle. Différences qui échappent apparemment au maire actuel de Biarritz. A moins que tous les moyens soient bons pour caresser les électeurs dans le sens du poil, ce qui, on l'admettra, est d'autant plus facile s'ils sont à moitié dénudés...
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Le message du maire est donc que les soeurs de la divine providence, lesbiennes qui se travestissent en soeurs pour se moquer des vraies soeurs catholiques ne sont qu'une forme de liberté d'expression et non de la cathophobie. J'en déduis donc que si je m'amuse à me déguiser en homosexuel pour me moquer d'eux, ce n'est plus de l'homophobie mais de la liberté d'expression.
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Ce qui est affligeant c'est de voir sur quel ton M.le Sénateur-maire se permet de répondre à Mgr Aillet !
C'est le ton d'un malotru, plus préoccupé de plaire, ou complaire, à quelques-uns se donnant en spectacle à toute une population soi-disant pour affirmer "sa fierté". Spectacle grotesque comme il m'a été donné de le voir plusieurs années de suite, à Paris, à la fin des Années-1990 et pas du tout représentatif des homosexuels qui n'ont ni à être honteux ni fiers de leurs préférences.
J'imagine ce qu'auraient pu penser de ces mascarades des gens comme Jean Cocteau, André Gide, Camille Saint-Saëns, d'autres encore...Pour le coup, la "pride" leur aurait fait honte!
Quelqu'un a dit ici que monsieur le maire pouvait être rassuré: le pays n'est pas sous le régime des mollahs. M. Borotra, sans doute effrayé par les images et les nouvelles qui viennent d'Iran, prend la pose avantageuse de l'"opposant". Opposant à bon compte quand on ne risque rien. Je me demande, tout de même, si sa grossièreté ne se serait pas muée en platitudes plus ou moins obséquieuses face à un rabbin ou à un iman. Allez savoir !

Mais face à des chrétiens ? Il allait se gêner !
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Bien joué monsieur le Maire! Vous avez bien fait de renvoyer au fond de sa sacristie ce traditionnaliste.
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