Actualités Images Visiteurs La voix du Pape Livres Lu ailleurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


L'Eglise en Belgique à la dérive Official Papal Visit Website Fin de l'année sacerdotale Meurtre de Mgr Padovese Chypre, 4-6 juin Voyage au Portugal La lettre de Jeannine

Après le voyage du Pape au Portugal

Le commentaire du P. Lombardi sur Radio Vatican en italien. Comment interpréter le "secret" de Fatima (16/5/2010)

Ma traduction.

Texte en italien ici: http://www.radiovaticana.org/...
Version audio (le P. Lombardi a une voix superbe!): http://212.77.9.15/audio/ra/00210944.RM
-----------------------

Le Père Lombardi: un voyage merveilleux qui montre la grande vitalité de l'Eglise

Pour un bilan du voyage apostolique au Portugal, Sergio Centofanti a interviewé le Père Federico Lombardi:

------------------

Réponse - Le bilan est certes positif, je dirais même au-delà d'attente. Nous pouvons dire que ce fut un voyage qui s'est très bien passé, et nous pouvons également dire que ce fut un voyage merveilleux.
L'accueil a été grandiose, il a été chaleureux, il a même été au-delà des attentes des organisateurs. Le Pape en a été très touché, très heureux et réconforté. Il a pu vivre ce voyage dans les meilleures conditions et aussi comme un moment de grande expérience spirituelle et de prière avec le peuple de Dieu, lors du point culminant, qui a été évidemment les célébrations de Fatima. Le Pape a pu donner les grands messages qui étaient aussi - dans un sens - des requêtes qui étaient attendues par l'Eglise au Portugal. La rencontre avec le monde de la culture, la rencontre avec le monde du social, la rencontre avec les prêtres étaient des rencontres d'importance stratégique pour la présence de l'Église au Portugal et pour lesquelles il y avait une très grande attente. Les évêques m'ont confirmé hier, que la participation du monde de la culture à Lisbonne était vraiment totale.
Ce fut donc une rencontre d'une grande importance, je dirais d'une importance historique et qui dit la volonté de l'Eglise de dialoguer de manière constructive avec tous ceux qui cherchent, qui s'emploient dans le monde de la pensée, de la recherche, de l'art, de la créativité. Ce sont là des choses qui resteront certainement longtemps pour l'Église portugaise. Surtout, avec le moment à Fatima, le regard s'est un peu élargi vers l'Europe et le monde, parce que Fatima est un endroit qui a vraiment pris un sens pour l'Eglise universelle, comme moment de rencontre et - dans un certain sens - de communication entre le ciel et la terre, entre la présence de Dieu dans notre histoire et la demande de salut des gens et le désir d'engagement dans l'histoire de la part de l'Eglise sur la base de la conversion, de la pénitence, de la prière et du renouveau spirituel. Bien sûr, ce discours s'applique à tous et a également été accueilli au-delà des frontières du Portugal.

Question. - Le Pape est venu à Fatima pour dire que l'amour de Jésus, et pour Jésus est la chose la plus importante: tout commence de là et l'Eglise proclame et propose - elle n'impose pas - cet amour, dans le dialogue avec le monde ...

R. - Bien sûr, le Pape revient toujours aux points essentiels, aux fondements de la mission de l'Eglise et de son message. Et bien sûr, cet amour pour Jésus a été exprimé en particulier dans l'homélie à Fatima, d'une façon très intense, porté de plus par ce grand climat de spiritualité, d'affection, d'amour qu'on ressentait dans cette immense assemblée, venue de différentes parties du monde, et qui d'une certaine façon semblait convoquée par le Très-Haut plus que par les hommes. Le Pape s'est fait pèlerin avec ce peuple qui répond à un appel qui vient à travers Marie, et qui mène tout naturellement au centre de notre foi, et donc à l'amour du Fils de Dieu, à l'accueil de la Révélation. Dans cette histoire concrète qui est la nôtre, à travers les événements beaux et tristes, par moments dramatiques de notre époque, nous sentons que la grâce de Dieu pour nous continue d'être présente, et donc que cela vaut la peine de continuer à nous engager, à espérer, justement à partir des attitudes fondamentales que la foi nous inspire, celles de la charité et de l'amour pour les autres. Un message, donc, qui est inséré dans l'histoire et qui regarde l'avenir avec espoir.

Q. - L'une des phrases du Pape qui nous ont le plus frappés, est que ceux qui croient que la prophétie de Fatima est terminée se font des illusions. Que voulait dire le Pape?

R. - Le Pape veut dire quelque chose de très simple, à savoir que nous ne pouvons plus attendre de la part de Fatima, et donc de ce qui a été dit par les pastoureaux, les voyants, des prophéties dans le sens d'annonce d'événements concrets pour les années à venir ou pour le siècle prochain. Ce n'est pas la question. La prophétie de Fatima, dans la perspective du Pape, qui doit donc être notre propre perspective, signifie apprendre à lire les événements de notre histoire, le cheminement de l'Eglise avec ses difficultés et ses espoirs, à la lumière de la foi, c'est-à-dire sous le regard de Dieu, qui suit l'Eglise et l'humanité en chemin, opère par sa grâce pour accompagner ceux qui s'adressent à Lui, et nous invite à nous engager dans cette histoire, à partir de notre propre conversion pour agir selon les critères de l'Evangile. La prophétie, comprise comme lecture de la réalité humaine, de l'histoire humaine - c'est une caractéristique de Fatima - nous apprend à regarder, non seulement notre vie personnelle, mais la vie de l'Eglise et de l'humanité dans le contexte de l'histoire, à la lumière de Dieu, de son amour et avec l'engagement de nous convertir, faisant de nous des témoins toujours plus fidèles de l'amour de Dieu dans le monde où nous vivons et dans notre histoire. Il s'agit d'un message prophétique qui continue d'être de grande actualité, et le sera dans le futur.

Q. - Toujours en parlant du secret de Fatima, le Pape a dit que la grande persécution de l'Eglise ne vient pas d'ennemis extérieurs, mais du péché à l'intérieur même de l'Eglise ...

R. - Oui, c'est ce qu'il a dit en termes extrêmement efficaces dans sa conversation, sur le vol vers le Portugal. Il a laissé entendre que la souffrance, les difficultés rencontrées par l'Eglise, y compris avec une référence évidente à la situation de ces derniers mois ou de ces années où l'Église a tant de difficultés à cause des péchés de ses membres - se réfèrant précisément aux abus sexuels - c'est quelque chose que l'Eglise porte en elle: elle porte en elle malheureusement, la réalité du péché. Et c'est pourquoi le message de Fatima est extrêmement acctuel, et important, parce qu'il nous parle de conversion, il nous parle de pénitence, de nous renouveler afin que notre témoignage soit cohérent. Ainsi, dans le cadre d'une interprétation large de la signification de l'événement de Fatima, d'un point de vue spirituel, il n'y a pas besoin de penser aux persécutions venues du dehors, qui ont certainement eu un grand rôle dans les souffrances et les difficultés de l'Eglise par exemple au cours du siècle passé, et qui aujourd'hui encore se poursuivent et continueront d'être, mais le Pape a fait remarquer que les souffrances et les difficultés de l'Eglise viennent également, en particulier, de notre intérieur, c'est-à- dire du fait que nous sommes pécheurs, et pour cela le message de conversion et de pénitence a une actualité et une importance particulières. Cela semble vraiment très beau, très important, la façon dont le Pape a pu placer la question qui nous afflige en ce moment à propos des abus sexuels dans une perspective spirituelle très large. Donc, tout en en reconnaissant la gravité, mais en l'insérant dans la situation de l'Eglise dans le monde, de l'Église devant Dieu, et de son cheminement, qui doit toujours être de purification et de renouveau. Et je dirais qu'il l'a inséré avec beaucoup de naturel dans la condition de l'Eglise en pèlerinage, et il a donc donné l'occasion à tous ceux qui étaient à Fatima, mais aussi à toute l'Eglise, de prier intensément, de cultiver un esprit de renouveau et de conversion afin d'être des témoins plus limpides et plus efficaces dans le monde d'aujourd'hui et de demain.

Q. - Là encore, le Pape a senti la profonde affection des gens ...

R. - Oui, il l'a ressentie de manière exceptionnelle. Ce n'est pas la première fois. Durant le voyage à Malte aussi, dans des dimensions plus réduites parce que le pays était plus petit, lors du voyage à Turin aussi, mais en particulier, ce voyage plus ample, plus prolongé, a donné à des masses très importantes, à un grand nombre de personnes, l'occasion d'être présentes. Nous savons que dans leur cœur, beaucoup d'autres, qui ne pouvaient pas venir physiquement rencontrer le Pape, mais l'ont suivi, l'aiment. De toutes façons, la forte présence est un signe efficace d'affection. Le Pape l'a certainement apprécié et je dirais que c'est un fait qui a également démontré la vitalité de l'Eglise, la vitalité de la foi simple, mais vive, de l'Eglise portugaise, et c'est donc un grand signe d'espérance pour l'Eglise en marche.
---------------

Voici les réponses, en français du Père Lombardi, aux questions d'Hélène Destombes: http://212.77.9.15/audio/ra/00210852.RM
Page ici: http://www.radiovaticana.org/fr1/Articolo.asp?c=392922



Le recteur du Sanctuaire de Fatima Siamo col Papa