Actualités Images Visiteurs La voix du Pape Livres Lu ailleurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Visiteurs

Visiteurs


L'Eglise en Belgique à la dérive Official Papal Visit Website Fin de l'année sacerdotale Meurtre de Mgr Padovese Chypre, 4-6 juin Voyage au Portugal La lettre de Jeannine

A Rome et en voyage: le Pape vu de près (VI)

6e chapitre de la biographie par Michael Mandlik, traduite par Marie-Anne ...
Il est cette fois question du voyage en Espagne, pour la journée mondiale des familles, en juillet 2006, et de l'interviewe accordée à la télévision allemande à Castelgandolfo, en août 2006, juste avant le voyage en Bavière (14/6/2010)

* * * *
.
Chapitres précédents: http://benoit-et-moi.fr/2010-I/...
.
Voir aussi:
-> beatriceweb.eu/Valence/
-> Interviewe à la télé allemande, 5 août 2006: http://beatriceweb.eu/Blog06/...

Chapitre VI


Valencia
-------------
C’est là que se tenait le Congrès mondial des familles en ce début de juillet 2006. Ces rencontres qui sont organisées tous les qautre ans revêtent dans la vie de l’Église la même importance que la Journée mondiale de la Jeunesse. Voilà pourquoi, cinq semaines après son voyage en Pologne, le pape reprend l’avion en direction de la côte Sud de la Méditerranée, à l’Est de l’Espagne. Outre que son voyage représentera le sommet de cette Rencontre mondiale, il aura aussi un impact politique en cette période où le gouvernement de Zapatero risque d’ébranler la famille, considérée jusqu’alors comme cellule de base de la société.

Le pape qui est accueilli par le couple royal commencera sa visite en participant au deuil national étant donné que la veille un grave accident de métro a causé la mort de 42 personnes. Il se rend donc à la station de métro appelée “Jesús” pour prier avec les familles des victimes : geste qui aura été apprécié à sa juste valeur. Dans les rues de Valence, les Espagnols s’entassent par centaines de milliers ; leur accueil surpasse en chaleur celui qui lui a été réservé à Cologne et en Pologne.

A la cathédrale où il rencontre les évêques d’Espagne se trouve la relique de “Santo Cáliz” passé dans la légende sous le nom du Saint-Graal ; cette coupe aurait servi à Jésus Christ à la dernière Cène. Dans son allocution Benoît XVI fait allusion à l’enracinement chrétien du pays qui ne devrait pas être occulté au fil de l’histoire.

Prenant la parole au Congrès il insiste sur la valeur de la famille comme lieu par excellence de l’amour, de la vie et de la Foi. Des centaines de milliers de jeunes foyers l’écoutent avec enthousiasme lorsqu’il leur lance un appel passionné pour la sauvegarde de la famille. “La famille est une école d’humanité, s’exclame-t-il, elle doit rester ouverte pour transmettre la vie et la Foi. L’amour se trouve renforcé par l’éthique chrétienne.” Le lendemain, à la messe de clôture il sera encore plus explicite pour rappeler la responsabilité de l’État dans le maintien de cette “institution irremplaçable“ : “Les parents gardent leur droit inaliénable à l’éducation de leurs enfants”.

Lorsqu’il sort du palais épiscopal, d’innnombrable jeunes l’acclament en criant : “Viva il Papa”. Mgr Georg Gänswein l’aura aidé à remplir son rôle de pasteur, en lui passant des bambins qui n’arrivaient pas à franchir le barrage de sécurité. Juste le temps d’entendre quelques mots que le pape leur adresse en les bénissant, et voilà que le secrétaire les rend aussitôt à leurs parents aussi émus que ravis.

Nous avons pu interviewer Juan qui se trouvait là parmi les participants avec ses 13 enfants et autant de petits-enfants. Les téléspectateurs bavarois ont dû être impressionnés par la joie émanant de ces visages qui respirent la confiance dans la vie. “Nous devons faire face à une culture de mort“, dit le père et grand-père. En disant oui à la vie, à la naissance des enfants, ses propos reflètent l’avis général des participants à ce congrès.

Interview à Castel Gandolfo
--------------
Déjà l’annonce fait sensation : le Benoît XVI accepterait d’être interviewé avant son voyage pastoral de Bavière. La date fixée pour début août détermine le lieu : sa résidence d’été à Castel Gandolfo. Nous étions quatre reporters à coordonner nos questions pour ne pas nous répéter, l’entretien ne devant pas dépasser une heure. Le Père Lombardi s’est avéré un conseiller aussi bienveillant que patient pour servir d’intermédiaire. Ce jésuite a déjà une longue expérience dans les médias, puisqu’auparavant il était à la tête de la Radio Vaticane et de CTV. Grâce à lui, les informations y ont fait des progrès considérables depuis 15 ans, y compris dans le domaine de l’internet. On peut presque parler d’une révolution technologique… Grâce aux conseils précieux du Père Lombardi notre interview se déroulera donc sans problème et l’émission sera suivie par une participation record du côté des téléspectateurs. La personnalité du pape a joué un rôlé non moins considérable dans cette réussite ; rien que par sa présence il a su calmer tout stress inhérent à ce genre d’opération.

Benoît XVI a fait son entrée à la salle d’audience avec sa démarche déterminée, prenant place aussitôt sur son siège autour duquel étaient postés les quatre journalistes. “Me voici presque comme devant un tribunal” lance-t-il avec le sourire.

Du coup, tout le monde s’est assis en riant et l’interview pouvait commencer. Quant aux questions, on en a prévu un certain nombre concernant le pape, l’Église et la société, en ajoutant quelques unes en cas où le pape aurait répondu plus brièvement à telle ou telle de façon à remplir le cadre programmé pour une heure, plus ou moins 5 minutes.

Quand on fait un entretien avec des hommes politiques, on est en présence des personnes qui non seulement parlent beaucoup, mais qui, en plus, aiment s’écouter parler si bien que les inter­vieweurs sont obligés parfois de les interrompre. Mais le pape n’est pas un politicien.

Benoît XVI s’étend sur toutes les questions, les traitant avec clarté, précision et à propos, dans un langage simple que toute le monde peut comprendre. Pas un mot de trop, pas de répétition, chaque question est suivie de sa réponse, un point, c’est tout.

Au bout d’une vingtaine de minutes, tout le staff regarde la montre avec nervosité. “On n’arrivera sûrement pas à remplir l’heure programmée”, dit le régisseur. En effet, 40 minutes auront suffi au pape pour répondre à toutes les questions ! Après la dernière question il se lève et tend la main pour remercier les quatre journalistes. Mais ce n’est pas fini !

Le Père Lombardi arrive pour annoncer que le Saint Père voudrait saluer chacun des collaborateurs de la TV bavaroise ! “Cela aura été le clou de la journée” s’exclame une jeune technicienne. En fait le pape passera encore plus d’une heure à la salle d’audience avec les rédacteurs, les caméramans et tout le personnel de la communication, en les remerciant et en donnant à chacun un chapelet dans un étui décoré par ses armoiries. Parmi les participants certains en restent stupéfaits, sans mot dire, et se contentent d’admirer ce cadeau ; d’autres au contraire acceptent de s’entretenir avec Benoît XVI en toute simplicité, répondant avec volubilité aux questions qu’il adresse à ses compatriotes : “Qui êtes-vous ? Que faites-vous à la TV Bavaroise ? Comment allez-vous à Rome ? ” Et il exprime son admiration pour leur travail accompli avec promptitude dans ce cadre prestigieux de Castel Gandolfo. Il aurait continuer volontiers, mais voilà qu’un de ses collaborateurs l’avertit discrètement qu’en ce 5 août d’autres rendez-vous figurent encore sur son agenda… Il fait donc signe de la main avec son beau sourire en prenant congé d’eux ; et les applaudissements de tous les participants retentissent jusqu’à ce que sa silhouette blanche disparaisse derrière les portes.

L'ultime cime La lettre de Jeannine (XIV-2)